Nouer une cravate : le nouveau punk !

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Porter une cravate : le nouveau punk !

A l’ère où la « perception » de la hype s’inscrit dans le porter le dernier sweat-shirt (made in China) de la dernière marque New-Yorkaise à la mode (avec son logo en forme de croix fléchée ou bien avec un rectangle rouge signifiant votre appartenance « statutaire tribale ») il existe encore (et heureusement pour eux) des irréductibles qui prennent encore plaisir à choisir et à nouer leurs cravates (hors : mariages, Bar Mitzvah, entretien d’embauche ou contexte professionnel où il faut rentrer dans le rôle…) dans les plus belles soies doublées ou non. De la même façon que de posséder du beau mobilier d’intérieur design, une belle automobile ou montre, on peut aussi exprimer son « statut » (si c’est l’objectif pour certains) et goût pour les belles choses en portant des pièces artisanales qui ont une âme et qui vous procureront du plaisir personnel à chaque port.

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Veste bespoke en tweed Sartoria Crimi avec chemise et cravate Butticé.

Subir ou prendre plaisir à porter une cravate

Porter une cravate pour porter une cravate n’a aucun intérêt : nous vous donnons raison. Vous préféreriez sans doute traÎner dans l’uniforme (uniformisation = commun = être pareil au troupeau…) d’une personne quelconque : le jean, t-shirt et baskets ? Personne ne veut ressembler à une personne quelconque. À tort on pense qu’on est plus à l’aise dans un jean que dans un costumeOn ne peut pas prendre du plaisir en portant ce type de vêtement ou d’accessoire : on le subit car obligatoire et on vous percevra mal à l’aise avec car vous ne le posséderez pas avec votre personnalité ! Souvent quand on le subit le port de la cravate, tout comme le costume on le subit car on ne s’y sent pas bien :

  • Pas confortable, engoncé, serré, large
  • Pas à son avantage, mal coupé, dans des matières cheap
  • Pas sexy, pas désirable et désiré, pas en confiance avec soi-même

D’où l’importance de choisir son costume ou sa cravate et non pas prendre le premier prix en se disant que c’est pour le travail. Justement, vous travaillez logiquement cinq jours sur sept ! C’est de votre image et de votre « deuxième maison que vous occupez au quotidien » dont il s’agit ! Ici il est question de vous démarquer par la qualité d’une cravate sophistiquée et raffinée mais avec beaucoup plus de personnalité qu’une cravate quelconque.  Pourtant porter une cravate que vous aurez choisi pour sa qualité de confection et de construction, sa légèreté et son motif de tissage (jacquard ou d’imprimé) vous permettra de vous distinguer de ce collègue à la machine à café qui porte cette seule et unique cravate industrielle sinistre violette à motifs douteux (souvent étriquée) en polyester qu’il doit passer déjà nouée autour du coup comme la corde d’un pendu. Porter une jolie cravate roulotée à la main qui flottera de façon nonchalante durant vos déplacements du bureau au bistrot pour le déjeuner vous procurera plus de plaisir que vous ne pouvez l’imaginer ! Oui, vous vous sentirez élégant et vous prendrez enfin plaisir à la nouer afin d’obtenir le plus petit noeud avec une très belle goûte (car la grandeur du noeud n’affirmera pas votre virilité, détrompez vous ! Et puis il mettra en évidence votre visage et non pas votre noeud pâteux de Commercial du mois Century 21… Appréciation personnelle de ndlr) ! Oui encore une fois ici il est question de proportions, d’équilibre, d’harmonie et de différentiation : aussi par le noeud de cravate. En effet, n’avez vous jamais observé toutes ces personnes ne prenant pas de plaisir à porter la cravate, souvent ils ne savent pas la porter, la nouer (avec des gros noeuds assez grossiers) et on ressent qu’ils n’aiment pas la porter pour les raisons décrites plus haut dans l’article. Choisir si vous allez porter votre cravate avec le petit pan de tissu en soie italienne plus long que le grand, choisir de porter une cravate en tricot de soie, choisir de porter une cravate en soie imprimée ou une cravate en tissage jacquard à motifs ou à rayures club… Finalement vous vous rendrez compte qu’il existe une infinité de possibilité pour ne pas faire comme les autres et de ne pas ressembler à tout le monde (à moins que ce ne soit votre objectif ? Je pense que personne ne voudrait passer pour un anonyme) vous permettant de vous distinguer pour ne pas se confondre.

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Chemise et cravate Butticé.

Power suit et power cravate

On parle souvent de power suit.

Quoi vous ne voyez pas ? Le dicton dit que l’habit ne fait pas le moine dans le monde bisounours : oui ! Malheureusement je me répète mais la réalité est tout autre et ce n’est pas moi qui le dit. Je l’ai lu dans un bouquin de vente (au hasard, dans un bouquin sur la vente et techniques de persuasion écrit par Jordan Belfort l’auteur du best seller le Loup de Wall Street) et vécu directement ou indirectement… Quelqu’un qui vous recevrait avec une apparence négligée, mal rasé, les pellicules sur sa chemise, les ongles noirs ou rongés, les chaussures mal entretenues, vous donnera probablement une moins bonne impression et vous inspirera moins confiance que quelqu’un de soigné habillé de façon élégante ? Entrez dans le hall du Ritz habillé comme un junkie ou comme un rappeur (sauf si vous êtes Kanye West, mais vous n’êtes pas Kanye West sauf preuve du contraire) dix personnes vont vous tomber dessus pour vous demander : « on peut vous aider ? ». Si l’on traduit, cette phrase signifie poliment que faites-vous ici, vous êtes vous perdu ? Entrez cette fois-ci habillé avec une belle veste, une paire de mocassins soignés vous pourrez vous balader dans le couloir menant au Bar Hemingway ou bien simplement faire une pause technique dans les luxueux WC du Palace sans que personne ne vous demande quoi que ce soit.

Le power suit c’est la métaphore visuelle (qui peut leurrer, j’en conviens !) c’est le costume de pouvoir à l’intersection de l’audace et du conservatisme (des codes établis par la dite « haute société »). Le power suit renvoie une image rassurante et de pouvoir de son propriétaire. A l’image de Gordon Gekko dans le film Wall Street, Steve Mc Queen dans l‘Affaire Thomas Crown, les Affranchis de Martin Scorsese ou comment ne pas citer 007 alias James Bond toujours tiré à quatre épingles ? Des hommes qui ont du charisme et de la présence certes mais ces qualités sont accentuées par le choix de leurs tenues vestimentaires.

J’ai découvert récemment que l’une des professions qui dépensait le plus en costumes était la profession des avocats. En effet les avocats sont souvent tirés à quatre épingles car en plus d’aimer s’habiller ils utilisent leur apparence comme instrument de travail afin d’intimider la partie adverse avec leur élégance vestimentaire.

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Vous me suivez ?

Il est de même avec la cravate, une cravate roulotée main, réalisée à Naples avec la bonne largeur, longueur, dans la bonne matière, couleur, print, tissage etc… Peut vraiment faire la différence dans votre quotidien. On a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne impression et le vêtement fait partie de cette équation. Le power suit et la power cravate sont en somme une sorte d’armure de chevaliers des temps modernes : pourquoi croyez-vous que Mark Zuckerberg devant la commission de juges porte un costume et une cravate ?

Si vous fantasmez devant l’apparence de ces icônes séduisantes du cinéma et dans la vie (on connait tous ces personnes à qui l’on fait tout le temps des compliments sur leurs tenues : qui n’aimerait pas recevoir ce type de compliment ?) il faut changer vos habitudes vestimentaires en étant plus regardant quant’à la qualité du vêtement avec une certaine forme de discipline. Connaitre la valeur, le temps de fabrication d’un beau produit vous fera plus réfléchir avant de l’acheter mais surtout il vous procurera bien plus de plaisir à ressortir de votre garde-robe même dix ans après car cette pièce vous l’avez désirée. C’est aussi l’opportunité d’exprimer votre personnalité par cette extension de vous même au travers  de l’accessoire qu’est la cravate. 

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Costume croisé Hartwood avec chemise et cravate Butticé.

Comment nouer sa cravate ? D’une seule façon : le noeud « simple » !

Je suis persuadé que le noeud de cravate en dit beaucoup sur la personne si il est :

  • soigné
  • précis
  • ponctuel
  • régulier
  • rigoureux
  • professionnel etc…

Ce qui est certain c’est que dans notre société quelqu’un se présentant en costume cravate dégagera plus facilement un sentiment de confiance que quelqu’un en sweat-shirt capuche, pantalon baggy avec slip apparent logotypé (évidemment faisons preuve de bon sens, un plombier ne se présentera pas chez vous en costume trois pièces). Personnellement je vais au plus simple et à mon humble avis, le plus élégant des noeuds de cravate étant le noeud simple :

  • asymétrique
  • équilibrée
  • harmonieux avec sa goutte
  • ajustable et modelable par sa taille en fonction de la pression que vous exercerez en tirant le grand pan vers le bas dans la phase finale d’ajustement de la cravate.
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Costume bespoke Sartoria Crimi porté avec chemise et cravate Butticé.

Nouer sa cravate en moins de trente secondes

  1. La cravate positionnée sur le col de votre chemise relevé, superposez le grand pan de la cravate sur votre petit pan de cravate.superposition-grand-pan-cravate-petit-pan
  2. Faites un tour complet avec le grand pan de votre cravate en pressant fermement le petit pan de cravate.tour-complet-grand-pan-cravate
  3. Passez le grand pan de cravate en dessous du tour de col de chemise réalisé par votre cravate.passage-grand-pan-cravate-dessous-tour-col-chemise
  4. Enfilez le grand pan de soie de votre cravate dans la boucle triangulaire qui constituera votre noeud de cravate final.boucle-noeud-cravate
  5. Tirez sur le grand pan de cravate vers le bas.tirer-grand-pan-cravate
  6. Ajustez votre noeud de cravate avec vos doigts afin de former la plus jolie goutte (fighetta en italien = petite chatte… ndlr).former-goutte-noeud-cravate
  7. Afin de de donner du volume au drapé de votre cravate, positionnez votre grand pan de cravate légèrement en biais et faites ressortir en superposant (ou non) le petit pan ce qui donnera à la mise une touche dynamique qui sera remarquée.superposition-grand-pan-cravate-volume
  8. Voilà ! Vous avez un noeud de cravate : élégant, personnalisé, raffiné et sophistiqué… A ce stade vous prendrez du plaisir à nouer chaque matin vos plus belles cravates.noeud-cravate

 

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

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Comment ranger une garde-robe pour homme et pour toujours ?

Aujourd’hui je vais vous donner plus que des conseils de stylisme qui vont vous réconcilier avec votre armoire, vos looks, votre image, la planète, votre banquier…

Après avoir visité les plus belles manufactures, ateliers de tailleurs, bottiers, chemisiers, cravatiers, maroquiniers, aux quatre coins de l’Italie, Paris, Londres… j’ai découvert la mode et l’élégance masculine sous toutes ses coutures…

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Atelier Kiton à Naples.

Depuis un an environ j’ai travaillé sur la conception de ma propre marque de vêtements pour homme : Butticé. Le projet s’est concrétisé en juin 2020 (à la sortie du premier déconfinement). Butticé c’est une marque de vêtements pour hommes, pensée à Paris et fabriquée à Naples, qui redonne de la valeur au temps. De petites quantités de produits faits à la main minutieusement : ce qu’il faut et comme il faut pour ne pas polluer votre garde-robe. Moins de vêtements et plus de style en somme !

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Votre humble serviteur (en charentaises La Halle aux Chaussures : oui) : Stéphane Butticé .

J’ai très vite aimé composer des tenues et des looks pour des amis en allant chez eux, ou au travers du Magazine gentlemanchemistry.com , pour leur prouver que tout était déjà présent, déjà acheté, déjà dans leurs dressings, plié ou suspendu ! Et que ça ne servait pas à grand chose de continuer à acheter pour encombrer encore plus leurs étagères et finalement, ne jamais réussir à résoudre cette équation à plusieurs inconnues : comment se fait-il que plus j’achète, moins j’ai de choses à me mettre ? C’est vrai ça ! Et franchement, ce constat on l’a tous fait un jour (moi le premier !) !

Je me suis donc fixé pour mission de vous aider à y voir plus clair. Parce que pour tout un tas de raisons il est temps d’arrêter cette surconsommation de vêtements. Attention ! On s’habillera toujours, je suis d’ailleurs là pour cela !

Habillons-nous de façon raisonnée, raisonnable et avec style ! Portons d’abord nos propres vêtements, investissons dans des pièces qui dureront longtemps, de belle qualité, dont on prendra soin parce qu’on en connaîtra la valeur, et qui seront encore plus belles quand elles vieilliront avec vous et qui feront partie de vous sans jamais avoir l’air d’être déguisé !

Tournons-nous aussi vers le vintage, vestiaire de famille (grands-parents, parents) : cette veste, ce manteau… un petit tour chez le retoucheur et l’affaire est dans le sac !

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Loden (Sälko) récupéré dans la maison de campagne de mon grand-père (sur une vingtaine le seul à ma taille).

J’aimerais aussi qu’on retrouve le plaisir d’ouvrir son placard et d’être excité à l’idée de se composer un super look. Un look dans lequel vous allez vous sentir beau, bien, vous ! Et pas ce look que vous avez vu sur instagram sur quelqu’un d’autre qui n’est pas vous et qui souvent est plus mince, plus jeune, plus riche… Plus filtré aussi !

J’aimerais enfin que vous économisiez tous ces petits achats futiles, compulsifs, qui ne servent à rien, effectués entre midi et deux au pied du bureau ou le soir bien calé dans son lit, ordinateur sur les genoux et cb dans la main. Je vous vois !

Mettez cet argent de côté dans votre tête ! Chaque fois que vous voyez une pièce pas chère, jolie, que vous n’avez pas dans cette couleur…on connaît les arguments ! Empêchez-vous d’acheter et notez cette somme virtuelle sur un petit papier dans votre téléphone ou, pourquoi pas, les verser sur un compte à part. Et offrez-vous « une vraie belle pièce » de temps en temps avec cet argent, certes un peu plus cher ! Mais que vous serez sûrs de porter souvent parce que vous l’avez repérée, réfléchie et économisée… Vous avez retrouvé le plaisir de vous l’offrir enfin !

N’oubliez pas aussi de vous poser toujours ces 3 questions cruciales avant chaque achat :

  • avec quoi je le porte ?
  • à quelle occasion ?
  • ne l’ai-je pas déjà ou similaire ?

Vous devriez aussi poser pas mal de trucs ou abandonner pas mal de paniers d’e-shops ! Ce qui n’est pas mal ma spécialité ! Je remplie pas mal de paniers d’e-shop et je n’achète jamais rien ! Et finalement, c’est comme si je les avais achetés dans ma tête ! Ah oui, j’oubliais ! La nuit, tous les chats sont gris, même les gueules d’anges et les mannequins ! Alors un petit conseil, ne jamais valider un panier avant de se coucher ! On dort dessus, on voit le lendemain si on en a encore envie et souvent, je vais vous dire un truc, on ne s’en souviens même plu ! Économie !

Bien dans tout cela, avant cette prise de conscience, cette volonté d’en finir avec tout cet argent mal employé. Armez-vous de courage ! On va retourner votre dressing et je vais vous apprendre à le faire !

Pourquoi votre placard crie-t-il famine alors qu’il est plein à craquer ?

Pourquoi, plus vous achetez de vêtements, moins vous avez de choses à vous mettre ? Pourquoi, chaque matin, vous manque-t-il pile poil ce pull bleu marine qui aurait fait la différence ? Pourtant, vous en avez dix autres ! Mais non, c’était ce bleu marine qu’il vous fallait et pas les dix autres ! Je connais si bien ce constat, tellement agaçant, qui peut conditionner le mood de toute une journée ! Qui peut même faire foirer une soirée ! Bon, ok, on ne sort plus du tout, mais rassurez-vous ! Ça arrivera bien un jour !

Bref, je connais si bien ce problème du placard qui déborde de rien du tout  – ou de tout et de rien d’ailleurs, ça marche dans les deux sens – qu’un beau matin, je me suis dit qu’il fallait que je fasse un peu de psychologie de placard. Que je me mette en face de lui et que j’essaye de comprendre ce qui n’allait pas entre nous. Pourquoi en étions-nous arrivés à ce degré de frustration et de lassitude ? Et figurez-vous que j’ai très vite trouvé la source de notre incompréhension mutuelle : il était trop plein c’est tout ! Plein « de merdouilles » qui me rappelaient que je n’avais plus le corps de mes vingt ans, plein de vêtements dépareillés que je n’arrivais plus à associer, aussi plein de tout ça qu’aussi vide de sens et de praticité. Il était temps de trier de décider de balancer, de désencombrer, de faire place nette, de l’aérer pour faire de lui un petit havre de paix bienveillant et fonctionnel pour que chaque jour je retrouve le goût de m’habiller sans rouspéter !

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Les bons vieux basiques intemporels : un blazer bleu (Maison Pen), un pantalon bleu (Byblos), une chemise bleue ciel et cravate imprimée (Butticé) un paire de mocassins noirs (Bass & Co.) et vous ne serez jamais hors contexte. Oui mais faites un effort en investissant dans du très beau : quand la qualité reste le prix s’oublie.

C’est parti ! Je vais partager avec vous ma méthode !

On va commencer par affronter cette avalanche de chiffons qui va vous tomber dessus.

S’installer confortablement

1ère étape, on se sert un Negroni, un verre de rouge, une tasse de café, de ce qui vous fait plaisir pour vous mettre à l’aise! Vous allez essayer tous vos vêtements et pour être sûr que vous vous sentez beau dedans, il ne faut pas avoir une tête de déterré (disons que ça biaise le résultat).

Prenez aussi de quoi faire la poussière, car le projet c’est de vider intégralement son placard. Et vous allez en bouger de la poussière !

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Vous l’aurez deviné, mon cocktail préféré : le « Negroni » du Harry’s Bar.

Face à votre pile de vêtements l’armoire vidée

Vous êtes enfin face à votre penderie complètement vide et en principe selon son contenu une colline, une montagne, un Éverest de vêtements vous attend (la plupart du temps sur votre lit). Ça peut sembler impressionnant mais ça va aller !

Les essayages de chaque pièce

Vous allez tout essayer ! Tout, pas de flemme ! On se met face au miroir et on reste objectif ! Les questions à se poser sont simples et sans détours ! On ne réfléchit pas mille ans :

  • ça me va ?
  • ça me plaît ?
  • je le porte souvent ? Combien de fois sur une année ?
  • ça ne me va plus mais ça m’ira un jour ?
  • je ne le porte plus mais j’y tiens ?

Je garde 

  • je ne suis pas prêt de m’en séparer !

On met de côté

  • c’est troué, tâché, démodé, plus à ma taille !

Je m’en sépare

Les trois tas : Je garde, on met de côté, je m’en sépare

Vous voici enfin avec ces trois tas : Je garde, je mets de côté, je m’en sépare

Surtout ne jamais jeter !

  • On donne : amis, entourage, associations à condition que ça soit nickel et portable
  • Le recyclage : vêtements irrécupérables, containers, etc…
  • L’upcycling : comment faire du neuf avec du vieux… Resserrer un jean, rajouter des boutons dorés à cette veste, …
  • Revente en ligne : Vinted, Le Bon Coin, Vulpilist, Dépôt Vente…

Vous y voyez déjà plus clair ! Il est temps de ranger ce que vous avez décidé de garder.

Idéalement on range par saison car il n’y a rien de plus embêtant que de voir ce costume en lin que vous rêveriez de porter pour les apéros en terrasse au soleil l’été au mois de décembre. Rangez tout ce qui n’est pas de saison au dessus de l’armoire ou en dessous du lit, là où ce n’est pas accessible.

Le vêtement que l’on plie

Devant vous, des piles de chemises, de pulls, de jeans : ce qui se plie.

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Les vêtements que l’on suspend

On suspend : les manteaux, les blousons, les vestes, les costumes.

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Uniformisation des cintres

Cintres en tissu plats

Dans un monde parfait les cintres seraient tous les mêmes : j’ai opté pour des cintres en tissus Leroy Merlin pour les chemises et petites vestes de sport en nylon, Barbour International d’été, etc….

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Cintres en bois bombés

Cintres en bois bombés pour les vestes (l’idéal serait, si vous en avez la place, ceux qui épousent les épaules de vos vestes pour ne pas les déformer – mais plus épais : j’avais essayé mais impossible d’en mettre un dans chaque veste et chaque costume) – ça évite également les enchevêtrements sur des cintres de formes irrégulières.

Le top : avoir un dressing sur mesure (comme ces influenceurs qui ont des propriétés en Bourgogne) et des cintres en cèdre Toscanini (ndlr).

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Un cintre pour chaque pièce vs une tenue par cintre

Ne composez pas vos tenues sur un même cintre. Au contraire, dépareillez le tout ! Il faut que visuellement, vous puissiez tirer des traits devant les vêtements devant vous. Cette veste avec ce pantalon à pinces et cette chemise iraient bien ensemble, je n’y avais pas pensé. Les chaussures aussi doivent être triées aussi selon la même logique. Bien visibles, qu’elles soient en boîtes ou qu’elles soient sorties. À ce moment-là, vous devriez avoir un placard clair, net et lisible. Une garde-robe accueillante qui ne demande qu’à être mixed-and-matched.

Il ne vous reste plus qu’à identifier ce qu’il lui manque pour frôler la perfection. Prenez un petit papier et un stylo : notez chaque matin ce qu’il vous manque cruellement. Mais ne vous précipitez pas pour encore acheter. Si certaines pièces reviennent c’est qu’il vous les faut absolument.Les pièces vestimentaires basiques indispensables pour homme

Quelque soit la tendance du moment, il existe des basiques qui sont à la mode depuis des décennies et qui le resteront pour les siècles des siècles :

  • Alain Delon et son trench dans le Samouraï

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  • Miles Davis et et sa OBCD shirt (Oxfor Cloth Button Down Shirt = Chemise à col boutonné)

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  • Cary Grant et ses pantalons taille haute à peinces

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  • John F. Kennedy et son blouson flight jacket

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  • Le Prince Charles et son costume croisé en prince-de-galles

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  • Humphrey Bogart et son chapeau en feutre de castor dans Casablanca

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  • Steve Mc Queen et son blouson G9 Baracuta

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  • Serge Gainsbourg et sa veste à rayures tennis

 

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  • Pablo Picasso et sa marinière

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  • Ralph Lauren et sa chemise en denim western à boutons pressions

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Tout ça est encore d’actualité !

Posséder une garde-robe de basiques, c’est comme avoir les bons ingrédients dans son frigo pour préparer de bons petits plats en toutes circonstances. Un paquet de pâtes, de l’huile d’olive, du basilic, des tomates… C’est l’équivalent d’un jean bien coupé (SuperStitch), d’une belle chemise napolitaine (Butticé), d’une jolie veste (Sartoria Ripense) et un beau pull en cashmere 6 fils (ou plus)…

Investir dans de beaux basiques, y mettre le prix, en prendre soin, c’est le pari gagné d’avance d’avoir une garde-robe facile à vivre que l’on viendra pimenter au gré des modes et des saisons. C’est redonner aussi du sens à ses achats, redonner de la valeur au temps, arrêter de se polluer les idées avec la tendance qui change d’avis comme de chaussettes… Et dont les injonctions contradictoires ne peuvent être suivies que par une poignée de professionnels de la mode pointus et avec les moyens.

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Une veste en tweed (Sartoria Ripense), une chemise (Butticé), un jean blanc (SuperStitch) et une ceinture western (Silver Ostrich), des mocassins en suède (Fairmount) et des chaussettes blanches (Mes Chaussettes Rouges). En plus le béret basque (Laulhère) et les lunettes de soleil (Ateliers Baudin).

Dans quoi investir pour être sûr de ne pas se tromper ?

La liste est assez simple et chacun y trouvera son compte. Que ce soit sa morphologie, son âge et son train de vie. Car, que l’on habite à la campagne ou en ville, avoir un joli blazer bleu marine à dégainer dès qu’une occasion se présente, ça reste super utile me diriez-vous ?

Quelles questions se poser quand on achète de nouveaux vêtements ?

  • Vont-elles se marier avec ce que je possède déjà dans ma garde-robe ?
  • Vont-elles se démoder ?
  • Vais-je m’en lasser ?
  • Pourrais-je les mettre dans 10 ans ?

Si je peux répondre de façon positive à chacune de ces questions, je sais que je rentabiliserai très vite mon achat car :

  • il durera dans le temps
  • il me procurera du plaisir personnel en le portant

Je me suis appliqué cette méthode de consommation depuis maintenant 2009. Oui, je pourrais retracer pièce par pièce tout ce qui compose mon dressing actuellement.

Qu’il y a-t-il dans ma garde-robe ?

Les t-shirt :

Cols ronds, à poches, en 100% coton, de chez American Apparel et d’ailleurs, Hanes, Fruits of the Loom etc… Dans les tons unis : bleus, gris, blancs… Ils vous seront utiles à porter l’hiver sous vos pulls et l’été rentrés dans un jean taille haute avec une veste par exemple façon Giorgio Armani 80’s.

Les jeans :

Le pantalon le plus facile à assortir. Tout le monde devrait posséder un jean en 100% coton. Un jean basique, sans trous ni délavages chelous, coupe droite et taille haute avec une longueur embrassant le talon de votre chaussure. Personnellement, je possède des jeans taille haute façon Levi’s 501 que j’ai encore aujourd’hui et que je porte avec grand plaisir de feu American Apparel quand ils avaient plus de 5 boutiques à Paris (j’y ai travaillé une petite année avant de créer gentlemanchemistry.com . Oui, le job alimentaire à la sortie de mes études !). Un Levi’s Big E Japan acheté chez AW Cooper et mon petit dernier un jean blanc SuperStitch dont je suis très content.

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Levi’s Big E trouvé chez notre ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper.

Les Pantalons :

Des chinos en coton bleus et écrus pour les pantalons achetés chez Gant. Puis les pantalons gris en toile de laine ou flanelle

Les Chaussures :

J’ai commencé par acheter ma première belle paire de souliers à lacets marrons clair de chez Alexis Lafont de Caulaincourt Paris (que j’ai par la suite revendues, car les goûts évoluent et que je ne porte quasiment plus que des mocassins anglais ou américains dans les tons marrons foncés ou noirs). Très vite, je me suis rué sur des desert boots et mocassins chez Salvatore Ferragamo, des derby’s de chez Fratelli Rossetti et Bally pour enfin m’arrêter sur des souliers britanniques et américains comme :

  • Crockett & Jones
  • Church’s
  • Alden
  • Sanders
  • Bass & Co
  • Plus récemment, j’ai craqué pour une paire de boots Barbanera et cette paire de chaussures à boucles dans la même peau en veau velours chocolat que je porte très volontiers (avec les ceintures Silver Ostrich de la même couleur de suède chocolat).

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Les Chemises :

Toujours de la Maison Breuer, des chemises à col boutonné en coton à différents motifs : rayures, vichy, unies… Venaient compléter mon petit stock de chemises accumulé précédemment par des emplettes chez Polo Ralph Lauren… Vous voyez où je veux en venir ? J’avais déjà une base solide pour pouvoir me permettre une rotation sur la semaine en portant une chemise différente par jour. Investissez dans une belle chemise blanche et bleu ciel unie (en coton et lin Butticé, par exemple) à porter aussi bien en été qu’en hiver, qui ne se démodera jamais sans détails bizarres.

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Les pulls :

Mes premiers beaux pulls à cols ronds et cols v étaient des pulls en cashmere et en laine merinos de chez Breuer et Ralph Lauren dans les tons bleus, marrons, écrus et blancs. Puis ont suivi les cols roulés bleu en lambswool de chez Al Bazar et en cashmere bleu, gris foncé et moyen, bordeaux de chez Uniqlo ainsi que les cardigans de la même enseigne, le gros col châle William Lockie de la boutique Comptoir des Chemises (comme celui que portait Steve Mc Queen) et le col rond framboise en shetland shaggy dog Jamieson’s (de chez Beige Habilleur).

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Les Vestes :

En ce qui concerne les vestes ? J’avais des très belles vestes non doublées en tweed à motifs pied de poule et à chevrons beiges Breuer mais aussi des vestes en tweed à motifs prince de galles de chez Ralph Lauren ou bien des slack jackets de J-Keydge pour Club Argentina. Puis le blazer bleu que vous pourrez porter avec un pull en cashmere et des baskets ou avec ce pantalon en flanelle gris et ce mocassin noir. Le soir avec une belle chemise blanche qui lui donnera tout de suite un côté chic, habillé et intemporel. Un look pour tous les jours !

Stéphane Butticé en veste en tweed et pantalon blanc Sartoria Ripense et boots Sanders par Beige Habilleur.
Veste sur-mesure Sartoria Ripense.

Les costumes :

Bleu uni et gris uni en 100% laine dans une belle toile de laine ou super 130’s selon les goûts dans un poids entre 260gr et 310gr de façon à pouvoir le porter d’été comme d’hiver. Puis vous pourrez vous amuser à descendre sur du 230gr pour l’été et du 420gr pour l’hiver quand vous aurez votre socle solide de costumes basiques. Puis le costume à rayure craie bleu et gris.

Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle à rayures tennis l'Officine Paris, mocassins Wejuns Bass & Co et ceinture western AW Cooper

Les Blousons :

Du Breuer en flanelle déperlante storm system by Loro Piana et ce très beau blouson en daim Ralph Lauren.

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Blouson en daim Polo Ralph Lauren.

Les Imperméables :

Faute d’avoir trouvé un imperméable à ma taille chez mon grand-père, j’ai fait un petit tour aux Puces de Saint-Ouen pour me procurer cet imperméable Burberry’s.

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Imperméable Burberry’s.

Les Pardessus :

Vous pouvez être habillé comme un sac mais si vous portez un beau manteau vous aurez quand même de l’allure ! Il est important de bien prendre soin de choisir le beau manteau ! Toujours chez mon grand-père, après avoir vidé un placard d’une dizaine de Loden et vestes de chasse (où j’ai également trouvé un vieux permis de chasse appartenant à mon grand-père), j’ai trouvé le graal : ce Loden de la marque autrichienne Sälko dans ma taille ! Plus tard, au Salon du Vintage du carreau du Temple à Paris, ce manteau à motif chevron avec manches raglan, ample et long (en dessous du genou comme j’aime porter un manteau de Monsieur) et s’ensuit ce manteau ceinturé en poil de chameau Holland & Sherry de chez Tagliatore (en commande spéciale fait par mon ami Pino Lerario pour moi) et cette trouvaille dans une boutique de vintage à Naples où je me suis offert ce magnifique manteau ceinturé à chevrons au look résolument 80’s

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Pardessus manches raglan vintage.

Le Barbour :

Selon moi, il ne devrait jamais manquer un Barbour Beaufort (classique long avec poches zippées dans le dos pour les prises de chasse ou fusils), Bedale (une sorte de blouson avec bordcote sur les manches), Liddesdale (la veste d’équitation qui peut vite faire BCBG cul-cul-la-praline si on ne la maîtrise pas) ou l’international (j’en possède une d’été façon K-way très belle) dans la garde-robe d’un homme ! Pour plusieurs raisons :

  • le vêtement est très pratique entre deux saisons.
  • En ville comme à la campagne
  • À porter avec un costume, avec un col roulé, en jean
  • Pièce élégante sans être trop habillée
  • Solide et fiable, un investissement pour la vie. Les propriétaires de Barbour préfèrent faire réparer les leurs plutôt que d’en acheter de nouveaux.
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Barbour Bedale.

Les Accessoires :

  • Cravates :

    J’ai eu entre mes mains (et nouées autour de mon cou) les plus belles cravates d’Italie : tout a commencé avec mon mon ex-compagne qui m’offrait cette très belle cravate bleue nuit en tricot de la Maison Breuer dont je dispose toujours (que vous pouvez glisser dans une chaussure enroulée façon limace dans votre trolley lorsque vous voyagez). Avec celle-ci, pas d’excuses, pas de faute de goût ! Elle marche pour toutes les occasions : du petit déjeuner, à ce déjeuner d’affaire, au cocktail le soir et pourquoi pas ce mariage au mois de Juillet à Rome… Elle mesure 159 cm environ (une bonne longueur le standard étant pour noeud simple et les deux pans à la même longueur s’arrêtant au niveau de la ceinture de 150 cm pour une taille comme la mienne de 1,84 m) et de 7 cm de largeur (qui, pour une tricot, est une cravate de bonhomme car, habituellement, les largeurs plus communes sont de 6 cm : les détails changent le tout). Ensuite arrivaient les cravates ultra raffinées de chez Petronius à Milan, la légèreté des âmes de cravate du sud de chez Calabrese et Francesco Marino et puis ensuite les cravates sartoriales Butticé (qui selon moi embrassent la perfection pour plusieurs raisons : tant sur la tenue du noeud, le tomber du tissu mais aussi pour les motifs imprimés et tissages jacquard hors du commun).

 

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Cravates sartoriales (Butticé).
  • Ceintures :

    Ma première belle ceinture, c’est cette ceinture tressée de 3cm de largeur, achetée au Bon Marché de mémoire pour 60€ (marque Amboise Paris pour Balthasar – section homme du Bon Marché). Le seul hic, la boucle dorée était rectangulaire. Pas de problème ! J’ai trouvé la solution : je suis allé chez Losco, à Paris, pour acheter une boucle dorée arrondie et la faire remplacer. Ensuite, je suis allé chez mon ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper des puces de Saint-Ouen pour y acheter trois modèles de ceintures western assez atypiques : une ceinture western fine noire à boucle argentée qui donne un twist aux tenues les plus formelles (et même en costume), une ceinture western marron foncé avec boucle en forme de coquillage très belle et celle marron clair que je porte moins dernièrement (les cuirs marron foncés en souliers et ceintures, je les délaisse peu à peu… les goûts évoluent !). Puis s’ensuivent, ces dernières années, l’achat de deux ceintures western de la marque de notre ami Pietro Gialdini avec Silve Ostrich, deux ceintures western en veau velours chocolat qui se marient avec quasiment la totalité des pièces de ma garde-robe.

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Ceinture Silver Ostrich.
  • Chapeaux et casquettes :

Mes premières casquettes je les avais achetés chez Borsalino à Venise une en pied de poule en tweed dans des tons automnaux clairs et l’autre en velours côtelé marron – puis suivront les casquettes gatsby de chez Bates (dont une perdue en coursant un bus – elles est tombée de ma poche… Car je les plie en deux, ce qui est assez pratique). Ensuite les feutres en poil de castor de la boutique les Canotiers du Marais (toujours Borsalino mais aussi Stetson). Puis ce sublime feutre sur mesure de chez Pauline Brosset. L’été dernier je me suis offert un Stetson western made in USA et pour cet hivers j’ai osé le béret basque Laulhère que je ne quitte plus !

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Fedora en feutre de castor sur mesure Pauline Brosset.
  • Echarpes :

J’adore nouer autour du cou en fonction de la teinte de mon blouson, manteau, imperméable, coupe vent… Une écharpe tubulaire en soie à motif imprimée (j’en ai perdu deux : une Breuer oubliée dans un taxi et l’autre cette Boivin sur-mesure qui a glissée de mon coup lors d’une virée en Vespa dans les rues de Paris) pour l’été, toujours très élégante portée croisé (un pan sur l’autre simplement) rentrée dans la chemise ou sortie. Puis les laines à motifs ethniques de chez Breuer en mi-saison. L’hiver avec mes pardessus je prends un grand plaisir à nouer ces deux écharpes dans les tons marrons et beige en cashemere de chez Calabrese ou avec ma peau lainée cette écharpe en laine à motif tartan écossais offerte par Antonio Rossi à Naples.

  • Gants : 

Ma première belle paire de gants était en cerf marron foncés de Maison Fabre ensuite s’alternait toute une série de gants de conduite pour l’été en pécari ou en maille et pour l’hiver cette paire jaune de chez nos amis de chez Omega Guanti à Naples mais aussi d’une paire Agnelle (qui étaient auparavant doublées en cachemire – j’ai enlevé la doublure qui foutait le camp).

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  • Lunettes : 

J’ai une très belle collection de lunettes de vue : Lozza vintage (ayant appartenues à mon père), Oliver Peoples, Persol

Mais aussi de solaires : Persol vintage (ayant appartenues à mon père), Ottica Spiezia, Lafont et les dernières Ateliers Baudin (sans doute mes préférées)…

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Lunettes de soleil en corne de buffle sur mesure Ateliers Baudin.
  • Parapluies :

Une seule maison à retenir : Francesco Maglia. Ce ne sont pas des parapluies mais des objets d’art qui vous protègent de la pluie quand vous vous souvenez de prendre votre parapluie.

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Parapluie Francesco Maglia sur-mesure pour Butticé.

En gros, voici la base de ma garde-robe de 2009 à 2020… Vous n’êtes pas obligés d’investir (oui car acheter de la qualité comme je vous le démontre c’est un investissement dans le temps) dans toutes ces pièces en même temps, une garde-robe se fait au fil du temps ! Et surtout, pensez à en prendre soin. Lavez quand c’est nécessaire : costumes, vestes, pantalons et pulls. Les sous-vêtements et chemises tous les jours. Ne portez pas plus d’un jour de suite le même costume, pantalon ou paire de souliers ! Il faut laisser reposer les vêtements afin de limiter leur usure et de les faire durer dans le temps. Les pulls, lavez-les vraiment si c’est nécessaire, lavez-les avec un programme laine ; du shampoing pour bébés fera l’affaire, séchez-les à plats dans une serviette de bain.

A vous de jouer : à vos sacs poubelles, piles de vêtements, partez ! Et vive leMix & Match !

Stéphane

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Les meilleures marques de chemises artisanales made in Italy pour hommes à Paris

La chemise est doit être la pierre angulaire de la garde-robe du vestiaire masculin… C’est la chemise qui vient en premier au contact de la peau des hommes (mais aussi visible, contrairement aux autres sous-vêtements cachés par le pantalon et les chaussures) et ce, à raison d’une chemise par jour, toute la semaine.

Que ce soit la chemise business, pour cette négociation de contrat avec votre client, ou les chemises sport, pour les loisirs tolérant un peu plus de décontraction (chemises portées sans cravate) comme pour ce rendez-vous avec madame pour boire un cocktail au Harry’s Bar. Il ne faudrait jamais négliger le choix d’une chemise car elle en dit beaucoup sur votre personnalité, une chemise bien coupée, avec le bon col, dans la bonne matière, avec ou sans poche, des boutons en nacre australienne plats ou épais… vous rendra bien plus séduisant que l’inverse.

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Une belle chemise peut faire la différence avec une chemise commune.

La qualité est une somme de détails

Vous n’imaginez pas le plaisir et la satisfaction personnelle que peut vous procurer de posséder des chemises que les autres ne font pas / n’ont pas que ce soit en fabrication de chemises sur-mesure ou en fabrication de chemises en prêt-à-porter :

  1. Les plus belles étoffes de chemises dans des tissus en twills ou popelines de préférence en double retors au titrage plus luxueux et fin, au toucher soyeux selon les goûts et les occasions mais impérativement dans des matières 100% naturelles (tissus de chemises de provenance italienne ou britannique).
  2. La fabrication de chemises se doit d’être soignée avec une constance et un espacement du détail de la couture avec entre 5 à 7 points au cm et des coutures rabattues et cachées dites aussi coutures anglaises (italienne, britannique ou française pour le top des chemises).
  3. L’emmanchure décalée (permettant un mouvement et un confort sans égale sans que vous sentiez un tiraillement au niveau de l’aisselle).
  4. Les boutons en nacre australienne (et non pas de trocas qui est la nacre bon marché) qui vont de la plus luxueuse sur la partie la plus épaisse du coquillage à la la plus fine, blanche de préférence, qui lui donnera les plus belles nuances de reflets (considérez les comme des bijoux à part entière du vêtement).
  5. Les passages cousus à la main présents dans la construction des chemises italiennes, principalement : col , quart d’épaule, emmanchure décalée, gorge intérieure et extérieure, boutonnières, boutons cousus avec le point zampa di gallina (littéralement pied de poule/à Naples, fleur de lys), les travetti (renforcements de la patte du capucin) sur les manches, les hirondelles de renfort (que vous seul reconnaîtrez : le luxe pour vous).

Voici une liste non exhaustive de chemisiers, faiseurs, artisans chemisiers sur-mesure et boutiques qui proposent ce type de fabrication de chemise artisanale (tailleur = sartoriale) :

Naples

  • Avino Laboratorio Napoletano – laboratorionapoletano.it chez l’Officine – officine-paris.fr 71 Avenue Marceau, 75116 Paris et chez Chato Lufsen – chatolufsen.shop 41 Rue de Verneuil, 75007 Paris
Chemise sartoriale en denim Avino Laboratorio Napoletano.
La chemise en denim portée sur un costume : ou comment allier élégance décontractée ?
  • D’Avino – davinonapoli.com
  • Barba – barbanapoli.shop ou chez Willman – willman-france.com 21 Rue Jean Mermoz, 75008 Paris
  • Borrelli – luigiborrelli.com
  • Borriello – borriellonapoli.it
  • Butticébutticeparisnaples.com ou chez Ardentes Clipei – ardentesclipei.com 56 Rue Saint-Georges, 75009 Paris et chez SuperStitch – superstitch.paris 13 Rue Racine, 75006 Paris
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Frappez avec les détails. Il y a chemises et chemises.
  • Camiceria Sannino – camiceriasannino.com
  • Camiceria Piccolo – camiceriapiccolo.com
  • Finamore – finamore.it ou chez Willman – willman-france.com 21 Rue Jean Mermoz, 75008 Paris
  • Maria Santangelo – mariasantangelo.it
  • Salvatore Piccolo – salvatorepiccolo.com
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Chemise Salvatore Piccolo à deux poches à porter avec ou sans cravate. Oui !
  • Vincenzo di Ruggiero – vincenzodiruggiero.com ou chez Cairns – 104 Boulevard de Courcelles, 75017 Paris

Pouilles

  • Mazzarelli – camiceriamazzarelli.com
  • G. Inglese – chez Chato Lufsen – chatolufsen.shop 41 Rue de Verneuil, 75007 Paris

Milan

  • Siniscalchi – Viale Vittorio Veneto, 32, 20124 Milano MI, Italy

Bologne

Bergame

  • Emanuele Maffeis – emanuelemaffeis.it ou chez Willman – willman-france.com 21 Rue Jean Mermoz, 75008 Paris

Toscane

  • Gherardi – alessandrogherardi.com

Angleterre

  • Turnbull & Asser – turnbullandasser.co.uk

France

  • Daniel Lévy –  daniel-levy-chemise.com 3 Rue du Cirque, 75008 Paris
  • Liste Rouge – listerouge.fr 138 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
  • Charvet – charvet.com 28 Place Vendôme, 75001 Paris
  • Courtot – maison-courtot.com 113 Rue de Rennes, 75006 Paris
  • Lucca – 58 Boulevard des Batignolles, 75017 Paris
  • Swann & Oscar – (demandez la fabrication italienne) swannetoscar.com 1 Rue de l’Arcade, 75008 Paris

Mais aussi en fabrication de chemises italiennes 

  • Hartwood – hartwoodparis.com 6 Rue Marbeuf, 75008 Paris
  • Franck Namani – francknamani.com 4 Rue Marbeuf, 75008 Paris
  • Sirecci – 27 Rue Marbeuf, 75008 Paris
  • Kiton – kiton.com 29 Rue Marbeuf, 75008 Paris
  • Cairns – 104 Boulevard de Courcelles, 75017 Paris
  • Stefano Ricci – stefanoricci.com 34 Avenue George V, 75008 Paris
  • Chato Lufsen – chatolufsen.shop 41 Rue de Verneuil, 75007 Paris
  • Gabriel Paris – maisongabrielparis.com 26 Rue du Mont Thabor, 75001 Paris

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Daniel Lévy, de démonstrateur à chemisier sur-mesure pour hommes

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Daniel Lévy nous accueillant au pied de sa boutique de chemises sur mesure à Paris.

https://open.spotify.com/episode/5mk9Q5n4IwGClWO0HA1Hb3?si=sexa2l-bRbugzrugODUq1w

Aujourd’hui, l’invité du Podcast Gentleman Chemistry, est un chemisier sur mesure pour homme que je fréquente depuis plusieurs années maintenant. Il me reçoit dans sa boutique-boudoir nichée au 3, rue du Cirque, à deux pas des palaces La Réserve, le Bristol et du Palais de l’Elysée, dans le très chic huitième arrondissement de Paris. Selon Daniel Lévy, un beau vêtement c’est une somme de détail qui nécessitent du temps ; c’est pour cela qu’il s’adresse à une clientèle exigeante qui sait faire la différence, en appréciant les bonnes et belles choses.

De Bergerac à Paris

Daniel Lévy naît à Bergerac en 1966 d’un père agent immobilier/agent de voyage et d’une mère libraire. Daniel Lévy a grandi bercé par la musique New Wave, jazz et classique. Son blouson Mac Douglas sur les épaules, avec sa tignasse, il vécut une enfance paisible à Bergerac, jusqu’à la terminale, pour ensuite se rendre à Paris, en 1987, pour fréquenter la Sorbonne pour un DEUG d’histoire de l’art en caressant l’envie de devenir commissaire-priseur qu’il a dû freiner pour de nombreuses raisons.

Brummell, grand magasin de vêtements pour homme

Durant cette expérience universitaire, il fut engagé pour des extras en tant que démonstrateur dans la section vêtements pour hommes du grand magasin Printemps Haussmann à Paris, appelé le Brummell, pour des marques telles que :

  • Yves Saint-Laurent 
  • Dormeuil 
  • Dior
  • Zins

Durfor, chemises sur mesure

Très tôt, la nécessité d’indépendance se fait ressentir ; du coup Daniel Lévy se fait embaucher au Brummell mais, cette fois, à temps plein. En 1990, un ancien collègue qui travaillait pour un chemisier appelé Durfor laissait sa place devenue vacante en proposant l’opportunité à Daniel Lévy qui ne se fit pas attendre pour accepter le poste dans la très chic Place Vendôme, en face d’un autre chemisier pour homme emblématique à Paris : Charvet.

Durfor produisait des chemises sur mesure réalisées par des couturières dans un petit atelier en Normandie, à Flers. C’est avec cette expérience que débute l’attrait pour la chemise sur mesure et le souci du détail de Daniel Lévy. Durfor concevait des chemises de fabrication assez rustique se traduisant par de choix de tissus en popelines d’Alsace (des tissus construits avec une chaine simple et un fil assez grossier à la différence d’un fil en double retors, deux fils tordus entre eux garantissant solidité et élasticité à la chemise – plus le fil est fin, plus le toucher est soyeux et la définition des dessins précise) mais qui restait cependant de belles chemises qualitatives, correspondant à une époque révolue (où la tendance n’était plus aux tissus épais mais aux tissus fins).

Liste Rouge, Marcel Bur et Elysées Soieries

L’histoire de Durfor dura jusqu’en 1995 date à laquelle la Maison fut rachetée par Michel Monier qui la rebaptisa par la suite Liste Rouge (rachetée précédemment, alors spécialisée dans les chaussures anglaises en demi-mesure). En 1998, Liste Rouge Chemise s’installe au 138, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le huitième arrondissement de Paris, en englobant les ateliers de Marcel Bur, ancien tailleur ayant eu ses heures de gloire et Elysées Soieries, une marque proposant de très belles chemises en prêt-à-porter. Liste Rouge chez qui Daniel Lévy a perfectionné son œil attentif aux étoffes de vestes, aux tissus de chemises, à la belle facture, aux détails des chemises et à leurs coupes mais, surtout, au service rendu aux clients jusqu’en 2014 – est encore aujourd’hui un agrégat de ces 3 entités.

Daniel Lévy, le coq chemisier prend son envol

Daniel Lévy décide de tourner la page avec son expérience auprès de la Maison Liste Rouge. Il décide alors, comme il me le raconte, de se prendre par la peau du dos pour faire ce qu’il avait envie de faire : faire des chemises telles qu’il les aime, faire des vêtements tels qu’il les aime.

L’Homme sur Mesure SAS

En décembre 2014,, il crée alors sa société l’Homme sur Mesure en trouvant au même moment un local au 3, rue du Cirque 75008 Paris. Il tombe tout de suite amoureux du lieu, y fait quelques travaux d’aménagement et ouvre enfin la boutique de chemises sur mesure Daniel Lévy en février 2015 avec un capital social de 30 000€.

Avec l’expérience emmagasinée, Daniel Lévy était bien armé :

  • Il avait l’expérience professionnelle nécessaire.
  • Il connaissait certains de ses futurs fournisseurs et confectionneurs.
  • Certains de ses anciens clients l’ont vite retrouvé, de part l’affinité et la sympathie qu’il entretenait dans sa relation clientèle dans sa dernière expérience .
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Le chemisier sur-mesure Daniel Lévy avec sa mascotte en arrière plan

La boutique de chemises sur mesure de la rue du Cirque

La rue du Cirque est une perpendiculaire de la rue du Faubourg Saint-Honoré située au coin du Palace la Réserve et à quelques pas seulement d’un autre Palace, le Bristol, et du Palais de l’Elysée. Elle n’est pas, à proprement parler, une rue passante pour faire du shopping, mais elle jouit d’un passage extrêmement qualitatif :

  • Milliardaires
  • Galeristes
  • Célébrités
  • Politiques
  • et autres hommes d’affaires y habitent ou transitent constituant ainsi les premiers leads de Daniel Lévy

L’empathie

Daniel Lévy nous explique faire de belles chemises comme d’autres de ses confrères mais avec sa valeur rajouté : l’empathie et aimer au sens large du terme ses clients avec un service personnalisé dont bénéficient les clients reçus entre ses murs. En faisant preuve de ce que lui appelle l’élégance du cœur et le savoir être jamais hors contexte dans le milieu dans lequel il évolue.

Levier marketing : pub dans Dandy Magazine & Monsieur Magazine

Dès les premières ventes, Daniel Lévy mise sur une stratégie Marketing ciblant la presse masculine spécialisée, notamment avec les deux supports dont il est fidèle lecteur Dandy Magazine et Monsieur Magazine. Ensuite, le bouche à oreille fait briller le nom au travers de la capitale et ailleurs et, plus récemment, l’activité est en présence constante sur les réseaux sociaux (instagram @daniellevychemisier , facebook …).

Le client de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Daniel Lévy nous explique qu’il travaille avec deux types de clients au quotidien :

  1. Le client qui sait quelle chemise il veut.
  2. Le client qui ne sait pas ce qu’il veut, ressentant le besoin de se faire guider avec pédagogie pour choisir son :
  • tissu
  • coupe
  • col
  • poignets
  • et finitions

L’expérience Daniel Lévy Chemisier

Le début de la relation instaurée avec un nouveau client commence par une écoute active en essayant de répondre à ses désirs.

Daniel Lévy propose alors dans son offre de chemises sur mesure :

  • Plus de 2000 tissus en coton, coton et soie, cashmere, velours en provenance des tisserands du groupe Albini principalement (Albini, Thomas Mason, David & John Anderson et Albiate; Alumo; Carlo Riva ; Sictess ; Söktas
  • Plus d’une vingtaine de cols et poignets de chemise déclinables à l’infini (par exemple si le client souhaite un col semi italien avec des longueurs de pointes à 8,5cm, un pied de col à 3,5cm, un revers à 4cm).
  • Il n’y a pas de limites, ce qui fait l’atout du sur mesure

Il nous explique que, pour lui, le sur mesure c’est plus l’amplitude des possibilités de choix que les mesures en elles-mêmes. La faculté d’avoir un col énorme, d’avoir chaque détail qui va être pensé, réfléchi, par le client et par l’intervention de Daniel Lévy au besoin.

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Portrait de Daniel Lévy avec sa monture de lunettes sur mesure en écaille de tortue Daniel Bernard

Prototypage de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Lors de la conception d’une chemise pour un nouveau client, Daniel Lévy réalise alors un prototypage sur toile aux mesures du client. La toile sera par la suite validée en y apportant au besoin des modifications nécessaires pour enfin envoyer l’intégralité de la fabrication de la chemise.

Essayage de la chemise

Après une quinzaine de jours d’attente, Daniel Lévy rappelle son client pour lui proposer l’essayage avant de le livrer (s’il ne faut pas apporter de modifications supplémentaires à la chemise sur mesure réalisée). Le temps de réalisation d’une chemise de la commande à la livraison est d’un bon mois.

Fabrication des chemises sur mesure made in France

Daniel Lévy fait fabriquer dans deux ateliers basés là où le savoir faire des métiers de la chemise est, depuis toujours, dans le centre de la France :

  • Touraine
  • Indre
  • Deux-Sèvres
  • Creuse

Il décrit la chemise française à mi-chemin entre la chemise anglaise et la chemise italienne (napolitaine comme pourraient l’être : Avino Laboratorio Napoletano , Salvatore Piccolo , Butticé).

Montage de la chemise sur-mesure française

La chemise sur mesure française se caractérise par une fabrication essentiellement mécanisée hormis les boutonnières cousues à la main, les boutons à 4 trous en nacre australienne de la qualité la plus blanche avec ses très caractéristiques reflets colorés (plats avec une légère cuvette) cousus à la main et les broderies des initiales réalisées, elles aussi, à la main. Le bouton de chemise plat permet un boutonnage et déboutonnage plus facile des broderies réalisées à la main (la dernière boutonnière est cousue de façon horizontale pour éviter que le dernier bouton soumis à une tension ne s’ouvre : un détail de plus).

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détail d’un bouton de manchette de Daniel Lévy sur son poignet de chemise à mousquetaire

La coupe des chemises Daniel Lévy

Les chemises sur mesure Daniel Lévy bénéficient d’une coupe relativement ample qui est à mi chemin entre la coupe très confortable anglaise et une coupe ajustée italienne, toujours en respectant les envies de sa clientèle exigeante.

Des cols de chemises rigides et avec baleines en écaille de tortue

Les cols des chemises Daniel Lévy sont plutôt rigides avec une triplure et entoilage plus épais par rapport aux chemises napolitaines donnant de la fermeté au col et maintenus par des baleines amovibles. Daniel Lévy propose également des baleines en écaille de tortue réalisées sur mesure par l’écailliste Daniel Bernard.

Le sur mesure vs le prêt-à-porter

Daniel Lévy différencie l’activité du sur mesure avec celle du prêt-à-porter en expliquant que pour avoir une activité saine et pérenne on ne peut pas faire du one shot avec un client en essayant de lui vendre n’importe quoi. Il faut le fidéliser avec de la constance dans le temps, ne gagnant pas d’argent à la première commande mais à la suite, après avoir fait une chemise d’essai, en faisant le pari que le client lui reste fidèle.

Les demandes les plus fréquentes

Le gros des ventes de chemises sur mesure Daniel Lévy se focalise sur des tissus blancs et bleus en :

  • popelines
  • twills
  • oxfords
  • ou autres West Sea Island
  • denims
  • des mélanges en coton et cashmere pour le froid
  • pour l’été le coton et lin
  • le lin
  • le giro inglese (ou à nid d’abeille) très frais
  • quelques velours, imprimés et autres micro dessins
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Veste en flanelle Monsieur Daniel par Daniel Lévy

Tissus de chemises d’exception

Daniel Lévy propose des tissus d’exception, techniquement remarquable, à titrage élevé, très agréables à porter (du fil le plus fin, plus luxueux, au fil le plus épais) :

  • 300/2
  • 200/2
  • 100/2
  • 70/2

Le coton de tissus de chemises

L’origine de la matière première constituant une chemise, est très importante : le coton. La longueur de la fibre du coton varie de la plus courte à la plus longue (les plus coûteuses). Avec les plus longues fibres de coton, on peut filer des fils plus fins et plus longs (jusqu’à 5cm de long) tels le West Sea Island qui pousse sur les îles des caraïbes (principalement sur l’île Barbade). Puis viennent les cotons égyptiens avec le Giza 45 et le Giza 87 également avec des diamètres de fil (titrages) extrêmement fins. À partir de ce coton, on pourra filer des fils extrêmement fins pour tisser les tissus les plus fins et luxueux du monde, en obtenant également une définition de dessin sans égale et une construction en chaîne et en trame des plus solides comportant un nombre de fils plus élevé que sur un tissu bas de gamme. Un autre détail qui fera la différence sur le produit fini.

Porter une belle chemise, bien faite : un acte militant

D’après Daniel Lévy, il faudrait plus de pédagogie pour expliquer pourquoi il faudrait porter une belle chemise bien faite :

  1. Car cela procure du plaisir et une satisfaction personnelle décuplée, donnant plus belle allure qu’une chemise commune
  2. Une coupe et une personnalisation unique
  3. Ça préserve des emplois locaux
  4. Un vêtement bien fait dans des tissus qu’on ne trouve pas en grande consommation dure plus longtemps (100 lavages moyenne de durée de vie d’une bonne chemise), en pouvant changer les cols et poignets
  5. S’offrir une chemise de qualité n’est pas un investissement plus coûteux par rapport au nombre de ports vs plusieurs chemises bas de gamme qui se terniront et dont vous vous lasserez plus rapidement
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Mocassins Aubercy modèle Lupin de Daniel Lévy

L’offre total look sur mesure de vêtements masculins par Daniel Lévy

Le premier métier de Daniel Lévy est de proposer bien entendu des chemises sur mesure avec une proposition allant de 280€ à 380€ pour une première fabrication mécanisée et 500€ et 600€ pour un deuxième type de fabrication encore plus artisanale.

Daniel Lévy dans son plan de collection propose également :

  • Des costumes sur mesure.
  • La veste iconique Monsieur Daniel : une veste en flanelle de laine ou cashmere (l’été en toile de lin ou toile de coton) à mi-chemin entre des surchemises et des vestes classiques à porter avec ou sans cravate, moins classique qu’un costume traditionnel non entoilé, sans padding ni d’épaule qui rappellerait une veste d’architecte ou forestière Arnys.
  • Des pulls en cashmere sur mesure fabriqués en Italie de 600€ à 2000€ (pour un 8 fils).
  • Petits accessoires comme les baleines en écaille de tortue.
  • Des boutons de manchettes dessinées avec une styliste de bijou, pensés pour qu’ils ne soient pas trop contraignants à mettre ou à enlever.
  • Des gants sur mesure réalisés à Millau comportant des coutures main sur de somptueuses peaux en pécary ou carpincho.
  • De la petite maroquinerie avec des ceintures sur mesure.
  • Des cravates, écharpes, pochettes et chaussettes viennent compléter l’offre que propose Daniel Lévy.
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Détail de la montre portée par Daniel Lévy sur sa veste en flanelle sur-mesure Monsieur Daniel

Partenariat avec Patrice Halary

Depuis quelques semaines, Daniel Lévy a eu le plaisir d’avoir un partenariat avec Patrice Halary, discret, élégant et prestigieux chemisier installé de longue date avenue Victor Hugo que Daniel Lévy apprécie en tant qu’homme mais aussi pour sa culture encyclopédique et son goût si sûr, il incarne une certaine idée de l’élégance à la française.
Pour des raisons personnelles, il vient de cesser son activité et a eu la gentillesse de lui proposer un partenariat en lui adressant ses clients. Au-delà de l’amitié qu’ils entretiennent tous deux ils ont eu l’idée de mettre au centre du partenariat la chemise et le style classique made in France mais aussi la façon dont ils appréhendent leurs clients.

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Bonne écoute,

Stéphane

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Franz-Arthur Mac Elhone, Du cabinet RH au Harry’s Bar

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Franz Arthur Mac Elhone avec le polo de la marque Rowing Blazers au couleurs du Harry’s Bar

https://open.spotify.com/episode/1g6acOO7KiVx4rHYDb01mT?si=nFmqp1KUSf2ieGa7mDk8oA

Je reçois Franz-Arthur Mac Elhone quelques semaines seulement avant le deuxième confinement, je le rencontre un vendredi 4 septembre 2020 au Harry’s New York Bar (Harry’s Bar pour les intimes) à la réouverture du lieu-dit après le premier déconfinement. Vous suivez ?

Franz-Arthur MacElhone

Franz-Arthur Mac Elhone est un jeune (32 ans 1988) entrepreneur  Franco-Américain ayant fait ses études en Angleterre (sciences d’économie politique), pour ensuite travailler dans le recrutement à Paris puis avec le Maire de Cannes pendant 3 années. Enfin, plus récemment, il prend les rênes du bar de son père : le Harry’s New York Bar au ‘‘sank roo doe noo’’ (5, rue Daounou 75002 Paris). Un bar traditionnellement inventif !

New York Bar ou un voyage dans le temps

L’histoire du Harry’s Bar commence avec un certain Clancy, propriétaire d’un bar sur la Septième Avenue (7th Avenue) de New-York, dans l’Upper West Side, dont on ignore le nom. Sentant le vent tourner avec l’arrivée de l’amendement américain lié à la prohibition (interdisant, entre 1920 à 1933, la fabrication, le transport, la vente, l’importation et l’exportation de boissons contenant de l’alcool) il décide de le mettre en vente.

Tod Sloan, Jockey ‘‘bar fly’’

En 1911, le jockey américain Tod Sloan (fêtard invétéré des années folles à Paris) décide alors racheter le Bar à Clancy pour le démonter entièrement : boiseries en acajou, plafond étamé, banquettes molletonnées, serveurs en blouse blanches mais aussi l’impressionnante collection de fanions universitaires de l’Ivy League pour le faire remonter à Paris (car il était jockey en France) pour en faire l’un des premiers bars à cocktail en Europe et de France où l’on retrouve cette ambiance du pays toute made in U.S.A. tant recherchée par la clientèle de l’époque, mais surtout où pouvoir siroter un cocktail convenable à Paris. Le New York Bar est né le jour de Thanksgiving, un 26 novembre 1911 ? Le lieu est juste un amusement pour Tod Sloan qui menait un train de vie totalement décomplexé : ‘‘Lui même devait être sans doute le premier client du bar, une sorte de pilier de comptoir’’ (le ‘‘bar fly’’ est devenu par la suite l’emblème du Harry’s New York Bar avec ses deux mouches gantées et coiffées d’un haut de forme ndlr).

Harry Mac Elhone, barman aventurier

Un Écossais de Dundee, Harry Mac Elhone, barman aventurier, ayant fait ses armes au Ciro’s à Londres – pousse la porte du New York Bar pour y devenir barman en se disant qu’un jour il le rachèterait. Suite à des difficultés financières dues à son train de vie très dépensier, Tod Sloan dut mettre en vente le New York Bar. Après sa démobilisation militaire, Harry Mac Elhone rachète le bar en le renommant Harry’s New York Bar, en 1923. À la mort de Harry Mac Elhone, en 1958, son fils Andy puis après lui Duncan son petit-fils, reprennent les rênes du bar. Aujourd’hui, le fils de Duncan, Franz-Arthur Mac Elhone est aux commandes de l’entreprise restée familiale.

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Les bitter à la Suze du Harry’s Bar

Un lieu à l’ambiance américaine à Paris

Harry Mac Elhone fonde le Harry’s New York Bar avec la volonté de satisfaire une frustration ressentie par ses compatriotes en mal du pays. En effet, entre deux guerres de nombreux américains vivaient à Paris et il n’y avait pas de lieu pour ces nostalgiques du pays de l’oncle Sam où pouvoir :

  1. Avoir un lieu de rendez-vous.
  2. Un lieu où pouvoir siroter un bon coktail en écoutant du Jazz live.
  3. Un lieu où pouvoir voter (nous y reviendrons).

Harry Mac Elhone avait la solution : le Harry’s Bar !

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L’ambiance chaleureuse et confidentielle du piano bar du Harry’s Bar

Lieu mythique fréquenté par le gratin de l’époque

Le Harry’s Bar a été le lieu mythique où se bousculaient de célèbres expatriés, mais pas seulement, dans le désordre :

  • la créatrice de mode Coco Chanel
  • l’écrivain aventurier Ernest Hemingway
  • l’aristocratique Duc de Windsor
  • le boxeur Jack Dempsey (le Tigre de Manassa avec sa carte dans la catégorie des poids lourds de 83 combats – 66 victoires dont 55 par KO– 6 défaites -11 match nuls)
  • l’écrivain Francis Scott Key Fitzgerald
  • l’homme de lettres Paul Gordeaux
  • l’acteur Humphrey Bogart
  • l’actrice et danseuse Rita Hayworth
  • l’écrivain Antoine Blondin
  • l’écrivain Jean-Paul Sartre etc…
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Devanture du lieu légendaire qu’est le Harry’s New York Bar à Paris

La carte du Harry’s Bar ou la bible du cocktail moderne

À l’ère où le champagne coule à flots pendant les années folles, en 1919 le Harry’s Bar fut le premier établissement en France à proposer du Coca-Cola mais plus connu pour avoir inventé, entre ses murs, dans ce lieu mythique ‘‘l’art du mix & drink’’, l’art d’aller rechercher les saveurs pour créer des cocktails emblématiques (plus de 400) tels que le :

  • French 75 (gin, jus de citron, sirop de sucre, champagne)
  • White Lady (gin, triple sec, jus de citron)
  • Bloody Mary (Vodka, jus de tomate, sauce Worcestershire, Tabasco, sel et poivre)
  • Harry Pick Me Up (cognac, jus de citron, grenadine, champagne, citron)
  • Side Car (Cognac, Cointreau, jus de citron)
  • Coronation
  • Blue Lagon (variante du White Lady où le triple sec est remplacé par le curaçao et le gin par la vodka)
  • James Bond (vodka, champagne, angostura, zeste d’agrumes)
  • Le Pétrifiant (gin, whisky, vermouth blanc, vermouth rouge)
  • Black Mischief
  • Christina (gin, tonic, jus d’ananas, cherry)
  • Liberty Cocktail (angostura, triple sec, cognac)
  • Açaï Caipiroska (Vodka Absolut Açaï, citron vert et sucre)
  • Tea Time (Maker’s Mark, Lillet, Angostura, zeste d’orange)

Le prix des coktails vacille entre 14€ et 25€.

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Le shaker : indispensable pour mélanger de façon énergique et homogène les ingrédients et la glace

La mixologie est morte, vive le bartending

Laurent Laporte dans le Magazine Where is the cool avait édité un article qui différenciait ce qu’est la mixologie du bartending. Ce qui différencie le Harry’s Bar d’un autre bar où prend libre court la mixologie, c’est l’écoute du client, l’histoire et la tradition du lieu. Au Harry’s Bar, si vous n’aimez pas le gin on ne vous proposera pas un Negroni. Aujourd’hui, les gens sont dans une quête de véracité dans les choses, d’authenticité qu’il faut aller chercher dans les choses anciennes sans s’approprier des symboles dont on ignore tout de leurs sens et origines. Au Harry’s Bar, on trouve dans cette recherche, dans ce partage, dans cette découverte :

  • un endroit sympa où se réconforter
  • un bon cocktail
  • de bons spiritueux
  • de bons ingrédients
  • un service compétent, connaisseur et aux petits soins
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La science de la préparation du cocktail au Harry’s Bar avec l’écoute et l’échange entre l’amateur et le barman

Quelle est la différence entre un bon et un mauvais cocktail ?

Ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais cocktail, c’est ce qu’il y a autour du verre :

  • la verrerie
  • le service
  • l’ambiance
  • le ‘‘garnish’’
  • l’aspect confident du bar tender
  • mais, surtout, la saveur !

Un bon cocktail, on a envie d’en reprendre ; le mauvais s’oublie vite ! Le bon cocktail s’inscrit de façon pérenne dans le temps !

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Vous l’aurez deviné, mon cocktail préféré : le Negroni

150 variétés de Whiskies d’exception

La clientèle avertie de connaisseurs pourra se faire plaisir en dégustant l’un des 150 whiskies (de 14€ à 200€ le verre) sélectionnés par l’équipe du Harry’s Bar.

Le ‘‘chien chaud’’

Pour les petites faims le Harry’s Bar sert à toute heure son fameux hot dog américain et le midi ses fabuleux club sandwiches, chili con carne ainsi que ses brownies (homemade).

Le Piano Bar

Au sous sol du Harry’s Bar, on peut s’encanailler la semaine jusqu’à deux heures du matin au piano bar de ce lieu mythique où, dit-on, George Gershwin aurait composé l’air d’Un Américain à Paris. Mais aussi, plus récemment, le lancement du Magazine Where is the Cool de Laurent Laporte et de la marque Rowing Blazers de Jack Carlson.

Collaboration Jack Carlson Rowing Blazers

Tous les projets et les collaborations du fournisseur de spiritueux à l’embauche d’un barman au Harry’s Bar se font au feeling, à l’ancienne école sinon elle ne se fait pas ! L’exemple type en est cette dernière collaboration qui a fait un peu de bruit dans le monde du menswear avec Jack Carlson, le fondateur de la marque américaine Rowing Blazers. Un jour Franz-Arthur Mac Elhone reçoit un mail de Jack Carlson, lui proposant de réaliser des polos aux couleurs du Harry’s Bar. Il accepte car l’atelier qui fabriquait sa précédente série avait fermé. Il se renseigne sur ledit Jack Carlon et il se rend compte qu’il a fait Oxford, qu’il est champion des États-Unis d’aviron et qu’il a publié un livre sur les blazers d’aviron qui s’est très bien vendu à travers le monde, lui permettant de préparer son projet de création de marque tournant autour d’une esthétique très collégienne américaine et de l’univers Ivy League des régates estudiantines. Franz-Arthur s’exclame : ‘‘ On se ressemble tellement, que c’est normal que de ça découle une collaboration ! Il faut qu’on ait envie de le faire, il ne faut pas faire des spéculations commerciales sur la collaboration ! ’’. La soirée de lancement qui a eu lieu au piano bar du sous-sol du Harry’s Bar a permis à la marque Rowing Blazer’s et au lieu lui-même de toucher une nouvelle vague de fidèles.

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Le polo édité en exclusivité pour le Harry’s Bar par la marque de vêtements pour homme Rowing Blazers

Straw Votes ou le vote de paille

Harry MacElhone au vu des têtes malheureuses de soldats démobilisés monte une urne de vote (pour rire) 1 mois avant les élections au USA permettant aux expatriés et touristes américains, sur présentation de leur passeport de voter (car il n’y avait pas de procuration possible pour les expatriés). Cela donne, de façon assez précise, une tendance que viennent rechercher les médias et aussi la Maison Blanche (depuis 84 ans sur 25 élections : il n’y a eu que 2 erreurs, ça donne la tendance). Cette année avec la crise sanitaire, il n’y a pas eu de ‘‘straw vote’’.

Anecdote sur James Bond

Ian Flemming dans For your eyes only … fait perdre deux choses à James Bond au Harry’s Bar : son portefeuille et sa virginité.

La marque déposée Harry’s Bar (pour remettre les pendules à l’heure) 

Franz-Arthur Mac Elhone nous explique qu’il a la propriété du nom de marque déposé Harry’s Bar depuis 1923 (avec, par le passé, des franchises en Suisse et en Allemagne). Le Harry’s Bar de Venise  est un bel établissement fondé à Venise en 1931 soit 20 ans après le Harry’s New York Bar par l’Italien Giuseppe Cipriani. Le lieu porte le nom de Harry’s Bar suite c’est un à un gentleman agrement entre Andy Mac Elhone et Giuseppe Cipriani. C’est au Harry’s Bar de Venise que furent inventés le cocktail Bellini (champagne ou prosecco et purée de pêches blanches) et le Carpaccio (viande de bœuf crue en fines tranches, huile d’olive, jus de citron, parmiggiano reggiano ou pecorino). 

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Cendrier Harry’s Bar contenant les lunettes sur mesure en corne de buffle Ateliers Baudin & cravate sartoriale Butticé

Harry’s Bar Cannes 

Franz-Arthur Mac Helone ne veut pas galvauder la marque mais apporter un socle à l’édifice sans que la marque ne devienne une chaîne. Il souhaite qu’elle reste dans l’état d’esprit avec laquelle elle est et a été créée. Il n’y a pas de terrasse au Harry’s Bar à Paris, avec un bar qui s’inscrit dans la plus pure tradition du baretending New Yorkais. De même, il y a tout un pan du cocktail qui n’est pas travaillé au Harry’s Bar à Paris : le cocktail ensoleillé, le cocktail cubain.

Prochainement, verra le jour un Harry’s Bar avec 150m2 de terrasse sur le port Pierre-Canto à Cannes, en face de la mer, pour pouvoir travailler avec l’esprit du Harry’s Bar :

  • Mint Julep (bourbon, menthe, sucre, eau)
  • Daikiri (rhum, jus de citron, sirop de sucre de canne)
  • Frozen (tequila, jus de citron, demi sec)
  • Margarita (tequila, cointreau, sucre, citron)

IBF (International Bar Flys)

L’IBF est la communauté, le réseau social, pensée par le grand-père de Franz-Arthur Mac Elhone qui permet de tisser des liens au travers des rencontres faites au Harry’s Bar (mais pas seulement). Les membres du club des piliers de bar de l’IBF reconnaissables à leur pins distinctif portés sur le revers de leur veste (aux couleurs du Harry’s New York Bar avec les mouches gantées et coiffées de leur haut de forme dont nous vous parlions plus haut) peuvent s’identifier dans un aéroport à Chicago pour partager un verre ensemble. Pour devenir membre, il faut passer le rituel initiatique consistant à se faire parrainer puis ensuite réciter 5 des 12 règles de l’IBF. Le dernier à avoir été intronisé, c’est Jack Carlson fondateur de la marque de vêtements pour homme Rowing Blazers (inspiré des uniformes d’avionneurs des universités américaine). Une fois les 5 règles récitées par cœur, on ouvre une bouteille de whisky éventée.

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Logo du Harry’s Bar (avec ses fameuses « bar flys ») sur un polo de la marque de Jack Carlson, Rowing Blazers

Ce n’est pas un endroit branché, c’est pour ça qu’il ne sera jamais démodé

Au Harry’s Bar, rien ne sert de courir à travers les modes : le lieu est resté dans son jus après plus de 100 ans d’existence. Ses serveurs toujours vêtus de leurs blouses blanches élégantes aux armes du bar avec les fameux ‘‘bar flies’’ brodés sur leur poche poitrine accompagnant leur nom et cravate. La volonté du Harry’s Bar n’est pas de décliner le concept comme le ferait une chaîne, mais de recréer une ambiance différente comme Franz-Arthur Mac Elhone nous explique pour l’ouverture du Harry’s Bar de Cannes avec une ambiance feutrée, plus moderne, mais toujours avec le même souci et constance dans le détail et dans la qualité des cocktails. Rester traditionnellement inventif !  

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Accoudé au Harry’s Bar en blazer bleu en mohair et pantalons en toile de laine sur mesure Ferdinando Caraceni et chemise sartoriale Butticé

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Stéphane

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Paul Mouginot, Ingénieur, Artiste (partie 2/2)

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Paul Mouginot dans sa Porsche 993

https://open.spotify.com/episode/5gJKLYttGZhrYit4K81QQ5?si=0JUKu52vTcOFmUeMyqWn0g

Paul Mouginot est le co-fondateur de DACO. Pour ceux d’entres vous qui n’auraient pas écouté l’épisode précédent, je recommande vivement de revenir un épisode en arrière.

Paul va nous expliquer les passions qu’il nourrit pour : son chat Kotek, l’art et le travail créatif et sa collection personnelle… Mais aussi  d’Aurèce Vettier, de la Porsche 993 et de l’enduit à la chaux…

Kotek le Chat

Paul Mouginot  nourrit une passion idyllique pour les chats.

Après s’être installé avec sa compagne Kasha, ils décident d’avoir un chat, une présence. Survient alors la rencontre avec le chat noir (couleur qui va avec tout) Kotek, né le 14 octobre 2016. Kotek, c’est l’ami du couple, avec des émotions et des sentiments très forts. Quand il miaule, il sait ce qu’il demande. Il respecte les œuvres d’art, il a une zone design où il peut s’adonner à ses occupations physiologiques et à ses loisirs. Il dispose d’une litière en chêne construite, poncée, en bois brûlé, par Paul Mouginot lui-même. Ce chat est bien traité (soyez-en assurés). Il participe aux conversations du couple en donnant de temps à autre son avis.

Artiste (travail créatif)

Aujourd’hui, Paul Mouginot pense avoir atteint son point d’équilibre dans son domaine; pour lui, l’art ça évoque ‘‘la R&D de la vie’’. Il est, depuis tout petit, bercé par l’intérêt que vouait son père à l’art et qui l’emmenait à la biennale de Lyon. Et puis vient la rencontre de collectionneurs, Nadia Candet qui organise un événement Private Choice, lui transmettant le virus de la collection pour plusieurs raisons : le soutien d’artistes jeunes vivants, un peu comme un soutien militant. Pour vivre avec l’énergie de l’œuvre à la Maison.

Paul Mouginot n’achète pas pour la valeur esthétique de l’art mais pour l’énergie que l’œuvre dégage sur la matière.

Aurèce Vettier

Paul Mouginot, en travaillant avec l’IA et en cultivant sa passion pour l’art, s’est demandé s’il n’y avait pas un trait d’union entre ces deux univers ? Comment utiliser l’IA pour générer de nouvelles formes ? Grand projet sur lequel il travaille avec Anis Gandoura avec qui il a fondé Aurèce Vettier, un nom unisexe qui représenterait un nom d’artiste généré, lui aussi, par l’IA. Aurèce Vettier produit des objets qui n’auraient pas pu être produits sans l’intervention de la machine : génération de formes, un algorithme, etc… Mais qui, sans l’humain, n’aurait pas eu non plus d’intérêt. Comment arriver à créer une synergie entre les deux univers.

Curation Collection Paul Mouginot

Récemment, nous avons étés conviés par Paul Mouginot via Aurèce Vettier pour l’exposition organisée par un groupe de recherche appelé la Méditerranée. Ensemble ils ont mis en place une exposition inaugurale à Clichy — lamediterannee.org  — y exposer des œuvres, assemblage, sélection des travaux en répondant à cette question comment fait-on aujourd’hui pour proposer un nouvel esprit de l’art ?

Porsche 993

Paul Mouginot voue (un autre) culte maniacal pour un constructeur automobile Stuttgartois : Porsche. Une des raisons clivantes, c’est que la maison de Stuttgart est fondée par l’ingénieur Ferdinand Porsche en 1931 mais, aussi, pour tous les ingénieurs ayant travaillé sur les châssis des automobiles à travers  l’histoire de la marque. C’est une marque de voitures où les véhicules anciens sont traités comme des œuvres d’art. Il faut en prendre soin, ça se restaure. Ce sont des voitures fiables, il n’y a jamais aucune réparation vraiment grave ou problématique, la mécanique est fiable, chaque pièce à sa place. La voiture emblématique que Paul affectionne est la Porsche 911/993 produite entre 1994 et 1998. C’est la dernière Porsche avec refroidissement à air qui, par la suite, avec la Porsche 996 et 997 etc. évoluera vers un refroidissement  à l’eau. Du point de vue du design, c’était la dernière voiture à avoir les phares ronds avant la 996 qui a des phares  allongés à plat; l’arrière de la voiture est très beau et équilibré. Quand on monte dans cette voiture, on a une odeur d’huile, de cuir, il n’y a pas de plastique. Quand on ferme la porte ça fait ‘‘kleing !’’. On ressent presque une ambiance Twin Peaks ! C’est une voiture qui vieillit très bien, avec uniquement ce qui est nécessaire dans la voiture. Le son est très sourd pendant la conduite.

Monsieur Bricolage et l’enduit à la chaux

Paul Mouginot voue une passion au bricolage, il aime bien restaurer des objets, meubles mais aussi sa cave…

En effet, Paul s’est aventuré dernièrement dans une expérience bricolage passionnante  dans sa cave (sans être un maçon, ni même un maçon du dimanche). Il se forme à coups de tutoriels sur YouTube et de conseils (et d’insultes aussi) sur les forums de bricoleurs professionnels afin de récupérer des conseils qui lui permettront d’atteindre son objectif : refaire sa cave avec un enduit à la chaux. Il découvre qu’il faut bien différencier la chaux hydraulique de la chaux aérienne. Il optera finalement pour de la chaux hydraulique car elle sèche plus vite et est plus adaptée aux caves, etc…

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Arcuri Cravatte, les plus belles cravates sartoriales de Calabre (et peut être d’Italie)

Durant mes vacances prises (in extremis), courant septembre 2020. Je me suis aventuré dans les contrées (pas si) lointaines du sud de l’Italie. Plus précisément en Calabre, au Cap (Capo Vaticano, Ricadi) avec sa majestueuse Baie des Dieux (la Baia degli Dei, rien que le nom vous fait rêver) et ses eaux turquoises. Depuis notre logement avec vue imprenable sur la mer (nous vous recommandons pour vos prochaines vacances le b&b Gallofino : allez-y de ma part), nous pouvions par ciel dégagé voir les Îles Eoliennes (Stromboli, Panarea, Lipari, Vulcano… ) ainsi que la Sicile. Durant une journée un peu nuageuse à défaut de nous être baignés dans la piscine naturelle qu’est la plage de Tropea ou bien Parghelia… Nous nous sommes aventurés dans les terres, plus précisément dans les collines, les montagnes (la chaine des Apennins) pour aller à la rencontre de Franco Arcuri, fondateur de la manufacture de cravates Arcuri Cravatte située au 67, Via Mazzini à San Mango D’Aquino.

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Vue du Santuario di Santa Maria dell’Isola a Tropea, Capo Vaticano
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Vue depuis la baie de Capo Vaticano avec ses « fichi d’India » typiques du sud de l’Italie
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L’eau turquoise de Tropea Beach
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Vue depuis le bateau de la plage de Tropea Beach et son centre historique

Franco Arcuri

Nous sommes reçus par Franco Arcuri (classe 1961) avec qui nous partageons un superbe repas dans ce restaurant de la petite bourgade de 2000 habitants qu’est San Mango D’Aquino. Franco Arcuri nous raconte son parcours. Avant de créer la Arcuri srl, il était expert comptable dans un cabinet dont il était le co-fondateur, ce qui lui vaut une rigueur chirurgicale dans son travail que n’ont pas ses autres collègues. Depuis toujours, Franco Arcuri croit dur comme fer dans le bien-être que peut procurer le plaisir de porter un beau vêtement bien fait, depuis le contact avec la peau du tissu mais aussi des volumes et couleurs. Pour cette raison, avec sa femme et ses connaissances techniques dans la couture, Franco Arcuri a eu envie de créer l’entreprise de ses rêves, l’Arcuri srl, en créant l’atelier de production de l’accessoire qui sublime les tenues vestimentaires masculines : la cravate artisanale.

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Franco Arcuri sur les marches menant à l’entrée de la Arcuri Cravatte srl

L’atelier Arcuri Cravatte srl

Franco Arcuri est ambitieux, mais il a les pieds sur terre et pas la folie des grandeurs. Petites quantités limitées (entre 150/250 cravates produites par jour) réalisées avec un souci minutieux de la qualité définissent le produit qui sort de l’atelier de cravates sartoriales Arcuri, permettant aux douze couturières de veiller à prendre le temps de contrôler rigoureusement chaque pièce produite pour qu’elle soit parfaite. Chaque cravate sartoriale est unique et réalisée rigoureusement à la main.

Choix des tissus pour réaliser une cravate artisanale cousue main : jacquards et imprimés 

Franco Arcuri dispose d’un stock de plus de 5000 rouleaux de tissus en hauteur de « lisière » de 90cm (datant pour certains de plus de 20 ans d’ancienneté) divisés en tissages jacquard (filés), imprimées en twill (inkjet ou à pochoirs) et madder vintage avec main en peau de pèche en provenance principalement de Fermo Fossai tessuti (de Ottaviano dit « Otto » Mantero Scheuten, propriétaire de Carlo Riva pour les tissus de chemises et de Fermo Fossati 1871 pour les tissus de cravates. Cette dernière, la troisième plus ancienne entreprise à produire des soies de luxe au monde fournissant des marques prestigieuses comme Siniscalchi ou Kiton…).

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Franco Arcuri en train de sortir un rouleau de tissu de ses archives de plus de 20 ans d’ancienneté
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Rouleaux tissus du stock à cravates de Franco Arcuri
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Lino Ieluzzi de la boutique Al Bazar Milan et Otto Mantero
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Tissu imprimé avec motifs renards pour cravates Arcuri
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Franco Arcuri nous présente un tissu à cravate sur une table de coupe
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Rouleaux de tissus de rowing blazers en laine à destination des cravates Arcuri
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Franco Arcuri nous présente de façon nonchalante un tissu imprimé à motifs bleus
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Tissus jacquards à destination des cravates Arcuri

Comment créer une cravate sartoriale Arcuri ?

Voici comment se décomposent les différentes étapes durant la demi-heure nécessaire dans la production d’une cravate réalisée à la main :

  1. Le traçage du dessin des tissus exclusif de première qualité (soies italiennes, laine mérinos, cashmere…) avec le patronage adéquat aux dimensions souhaitées (7,5cm ; 8cm ; 8,5cm ; 9cm) et de sa longueur (150cm ; 160cm ; 170cm) selon les marchés (en Asie plus courtes en Australie et U.S.A. plus longues…).
  2. La découpe manuelle du tissu avec les gros ciseaux de tailleur (en biais à 45 degrés et dans le sens du tissage du fil – le droit fil) et les poids servant à maintiennent les tissus jacquard ou imprimés à l’arrêt pour qu’ils ne bougent pas.

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    Découpe du tissu en soie avec les ciseaux de tailleur (on dit bien cravate sartoriale = sartoria = tailleur)
  3. La couture de l’enveloppe avec sa doublure (le triangle fermant la cravate sur le petit et sur le grand pan rigoureusement en soie).

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    Couture de l’enveloppe du grand pan avec sa doublure à la machine (l’une des seules opérations machine)
  4. La couture du passe-pan ou passant, qui dans la théorie, servirait à cacher le petit pan de la cravate (honnêtement je ne connais personne s’adonnant à la tache…).

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    Une deuxième couture machine qui intervient sur le passant de la cravate
  5. Le repassage dans les différentes étapes de montage de la cravate.

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    Repassage de la doublure du grand pan de la cravate sartoriale
  6. L’épinglage de la triplure, permettant de joindre de façon symétrique les deux pans de la cravate avant qu’elle ne soit cousue avec un fil unique passant de bout en bout de la cravate, appelée aussi l’âme de la cravate, cette petite bande gaufrée en poil de chameau ou en laine servant à donner de la tenue à la cravate (souvent dans le sud de l’Italie assez légère comme pour l’entoilage d’un costume Napolitain pour apporter plus de souplesse au vêtement).

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    Epinglage manuel de la triplure en laine de la cravate sartoriale
  7. Couture de la cravate sur toute sa longueur avec un seul et unique fil allant d’un bout à l’autre de la cravate extérieurement et intérieurement, permettant ainsi après les ports de faire revenir la cravate à sa forme initiale – le fil agi ici comme un ressort.

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    Couture de la cravate sur toute sa longueur de bout à bout
  8. Couture de l’étiquette (ou la griffe rigoureusement tissée pour une cravate digne de ce nom) cousue traditionnellement en dessous du passant ou en biais juste au dessus de l’envers de la cravate à côté de la doublure et l’étiquette de composition se cachant dans le petit pan.

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    Couture de l’étiquette Arcuri Cravatte
  9. Couture de la bride (travetto, le fameux point au crochet que l’on retrouve sur les costumes et chemises) ou bartak qui sert à arrêter et renforcer le point de couture tout en maintenant ferme les deux lambeaux de tissu l’un contre l’autre.

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    Couture du point au crochet « travetto » servant a maintenir les deux parties jointes à l’âme (triplure) de la cravate
  10. Le roulotage main (pour les cravates non doublées) plus haut de gamme et légères, étape qui consiste dans le border vers l’intérieur les deux pointes à la main proprement et de façon droite.
  11. Jusqu’à l’étape finale, le contrôle de qualité effectué par la femme de Franco, Maria Teresa Arcuri, responsable du contrôle de la qualité de chaque chaque étape de fabrication de la cravate.

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    Cravates sartoriales Arcuri soumises au contrôle qualité

La cravate Arcuri

La cravate est un accessoire distinctif permettant aux hommes de se présenter avec style. C’est une extension de la personnalité d’un individu :

  • raffinée
  • discrète
  • décidée
  • forte
  • introvertie
  • extravertie
  • ou éclectique

Elle permet de mettre en relief le caractère de chacun en s’amusant des :

  • matières
  • couleurs
  • motifs
  • imprimés 
  • ou tissages jacquards

Ce sont les détails qui feront la différence ! Porter une cravate pour porter une cravate ? Nous en convenons, autant ne pas en porter ! Chez Arcuri Cravatte, du choix du tissu, aux triplures, à la façon artisanale et le souci des détails font de la cravate « une oeuvre d’art » !

A la conquête du monde

Franco Arcuri est présent sur le marché Américain (depuis deux ans exposant au salon MRket à New-York, réunissant les acteurs majeurs du secteur de l’habillement masculin de luxe) et au Japon. L’expansion de la petite pme artisanale qui monte ne fait que commencer. Franco Arcuri souhaite intégrer à son plan de collection :

  • des lignes d’accessoires
  • des bagages
  • serviettes de plage
  • maillots de bain
  • chaussettes

Le Futur de la marque Arcuri dépendra de la volonté qu’auront ses enfants de continuer à faire rayonner le nom à travers le monde et pourquoi pas d’ouvrir une boutique monomarque Arcuri Cravatte.

La mission de Franco Arcuri

La mission de Franco Arcuri aujourd’hui, reste celle de cultiver et d’alimenter le bon goût vestimentaire en faisant la promotion de beaux accessoires masculins qui sont le cadre du tableau qu’est le costume – en portant toujours des tissus et motifs innovants.

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

 

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Paul Mouginot – Ingénieur, Artiste (partie 1/2)

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Paul Mouginot et sa Porsche 993 devant la Fondation Louis Vuitton

https://open.spotify.com/episode/6WKqXnZ2735iJb6WrM6djs?si=5_8jp67eQRSo843s231Mng

Il y a plusieurs années, lors d’un vernissage dans la galerie de la marque de mailles pour hommes « Six & Sept »  (aujourd’hui devenue une vraie marque de PAP pour hommes  « Asphalte »), j’ai fait connaissance d’un (alors) jeune photographe. Il s’agissait de Paul Mouginot.

Depuis son plus jeune âge, Paul Mouginot nourrit 3 passions : les sciences & technologies, l’art & la culture, au sens large, et le monde des affaires. Aujourd’hui, Paul Mouginot est, dans le désordre : photographe pour le Magazine de mode Purple, enseignant à l’IFM, collectionneur et curateur d’art mais, surtout, il aime se définir comme : un « ingénieur-artiste ». Il est, en effet, le co-fondateur de la start-up DACO. DACO, faisait partie de la seconde promotion de l’accélérateur de Veepee qui l’a récemment intégrée dans le groupe Veepee (Vente Privée). DACO analyse et étudie, en temps réel, l’environnement concurrentiel des marques de mode à 360°, en faisant levier avec les technologies de pointe basées sur des algorithmes d’ IA de reconnaissance faciale/d’images. DACO  aide les marques et les distributeurs, e-commerce dans la mode, à étudier très finement leur environnement concurrentiel en faisant levier sur les toutes dernières technologies d’IA et de reconnaissance d’images mais aussi sur une expertise de marché développée au sein de l’entreprise et au contact des différents clients. Paul Mouginot a aussi d’autres passions qu’il chérit : sa collection personnelle d’art, son chat Kotek, un amour pour les Porsches 993 et l’enduit à la chaux…

Paul Mouginot naît en Juillet 1990 à Chambéry (son bled Savoyard) où il retourne avec grand plaisir quand il le peut, d’un père ingénieur et d’une mère professeur d’espagnol.

La façon la plus simple de définir Paul Mouginot est de le définir comme ingénieur-artiste. Passionné de mathématiques et d’algorithmie.

À l’issue de ses études, après un passage dans le conseil en stratégie, il crée l’entreprise DACO avec deux autres associés qui utilisaient les technologies d’intelligence artificielle pour affiner les prix des sites e-commerce. En  2018, ils se font racheter par la société de Jacques-Antoine Granjon : Vente Privée.

Artiste Ingénieur

C’est un tiraillement que Paul Mouginot a depuis qu’il est tout petit qui a été source de fertilité et de créativité. Il a toujours été intéressé par la création au sens large. Aussi bien de passer de 0 à 1 que faire de la curation : « C’est une forme de créativité que d’aller chercher dans le monde des choses qui m’intéressent et de les ramener à la maison en quelque sorte ». Et donc, cette dimension artistique, c’est vrai qu’au début, très, très tôt dans ce qu’il appelle une carrière, où il commence en tant que photographe. Étudiant, c’était sa source de revenus, ce qui lui a permis de vivre à Paris – soutenu également par sa famille. Une source de revenus qui était incontestablement une passion et qui l’amènera à travailler très tôt pour le magazine Purple.

Plus récemment il se met à fusionner ces deux passions en utilisant l’intelligence artificielle. Il s’intéresse beaucoup à comment il peut trouver de nouveaux algorithmes novateurs pour trouver de nouvelles formes. Des nouvelles manières d’écrire des textes, de générer des images et de se confronter à ça et d’être encore plus créatif.

Photographie

Il se prend d’amour pour la photo très jeune. Dans sa famille, il nous raconte avoir eu de bons photographes amateurs qui s’équipaient très tôt d’appareils photos de pointe pour l’époque.  Paul Mouginot apprend avec son père à développer ses photos et, à douze ans, il se lance dans la photo au moyen format.

Agence photo

Il crée une agence de photo de mode pendant son cursus d’école d’ingénieur à Paris en faisant des allers et retours en RER, la nuit, pour être présent en cours le matin. Plus concrètement, ça consistait dans le documenter des expositions d’art dans des galeries d’art en les démarchant une par une et en prenant en photo les invités. La valeur qu’il fallait apporter à ce type de photo : « En général, quand on doit prendre ce type de photo, on a que dix secondes de fenêtre, il faut que la personne soit sereine, bien éclairée et que la photo soit réussie. Il faut être très réactif et, en même temps, il faut avoir une forme de sensibilité car il faut que les sujets soient dans des poses qui leur rendent justice dans l’environnement donné. Il faut aussi un minimum connaître les personnes ou, du moins, s’y intéresser. Il y a, selon les événements, des personnes qu’il faut avoir sur les photos de plus grande importance et d’autres moins prioritaires à la façon d’un travail de RP sous forme de photo ». Il s’adonne à cette tâche pendant six mois en apprenant, également, à développer sa clientèle et à éditer des factures.

Purple Magazine

Il croise une rédactrice de Purple Magazine (d’Olivier Zham), pendant un événement dans une galerie d’art, qui voie Paul Mouginot en train de prendre des photos de documentation et capte son aptitude à avoir un contact facile ; elle lui demande de faire des test pour le magazine en s’imprégnant très rapidement de l’esthétique du magazine. Il se fait une place et peaufine son style personnel avec une certaine forme de liberté et d’autonomie. Il apprend également à valoriser son travail et à négocier la valeur de son temps de travail, son taux horaire (ce qui veut dire aussi pouvoir refuser une prestation en dessous d’un certain prix).

Purple Magazine achète aussi le fait que Paul connaisse les gens qu’il photographie, qu’il ait un bon relationnel et qu’il ne soit pas une diva mais cultive une forme de discrétion. Les plus grandes stars de la photo doivent se faire oublier pendant qu’elles travaillent.

Hi, i’m Paul from Purple Mag ! May i take your portrait ?

Paul Mouginot nous cite un anecdote photo avec Kanye West, connu pour ne pas trop aimer qu’on le prenne en photo. Paul nous explique que son approche est toujours très polie et non pas intrusive. Et puis son arme secrète, c’était sa « catch phrase » : « Hi, i’m Paul from Purple Mag ! May i take your portrait ? ». Il nous explique que quand une photo est demandée poliment et avec un sourire, parfois les gens déclinent mais typiquement avec Kanye West il y a des photos de Paul où il est très serein, souriant, bien éclairé, la photo est cadrée. On sait que ce n’est pas une photo volée ! Il a posé pour nous, il nous regarde droit dans l’objectif, il n’y a pas de gens autour qui polluent la photo.

Lucien Pages/Nelly Rodi

Paul Mouginot collabore également avec des agences RP telles que Lucien Pages et des cabinets de tendances tels que Nelly Rodi.

Normalsup

À 18 ans, Paul Mouginot arrive à Lyon pour sa prépa à Normale sup. Paul s’intéresse très tôt à la mode où il décortique sur fashion tv les looks des défilés de mode pour voir comment s’articulent les tenues vestimentaires qui l’étonnent de jour en jour.

Concours École d’ingénieurs (CentraleSupélec)

Pour alimenter les grandes écoles de la France entière, il faut se plier à 4 jours intenses d’examens où l’on se voit déterminer sa place dans la société : plus précisément, qui vont déterminer l’énergie de départ dans la société. Quand on atteint le top 10 des écoles, c’est beaucoup plus facile de s’insérer dans la société, d’avoir accès à un réseau, du capital, à des experts… en déterminant ainsi son futur. Paul Mouginot obtient son diplôme d’ingénieur.

Pendant son cursus, Paul Mouginot se rend compte très vite qu’il n’adhérait pas  à l’esprit de groupe des grandes écoles :  c’est pour cette raison qu’il a eu besoin de développer cet aspect photographique, cette dualité technique et créative – qui lui valut des remarques du type : « Tu verras, un jour tu devras choisir… ». Et depuis le départ Paul Mouginot choisit de ne pas choisir. C’est cette hybridité qu’on pouvait regarder d’un œil un peu circonspect, en école d’ingénieur ou en début de carrière, qui est devenue aujourd’hui un peu sa force. Aujourd’hui, Paul Mouginot veut cultiver cela en faisant avancer les deux à part égale. CAD : apprendre toujours plus, sur le plan technique et avec ce qu’il apprend et le développer du point de vue créatif ou artistique, c’est ce qui le rend heureux et épanoui dans cet équilibre qui lui convient.
Aujourd’hui encore, quand Paul Mouginot rencontre d’anciens collègues d’études qui lui demandent ce qu’il fait et qu’il leur répond, ils se disent circonspects : « Ah oui d’accord ! ». Traduction : ah oui d’accord, lui, ça reste toujours un artiste ! Dans leur langage, artiste peut avoir une connotation péjorative.

Il définit cette forme d’hybridité, une forme de survie personnelle et nécessaire.

ESCP Europe

En 2010, âgé de 20 ans, Paul Mouginot apprend, en École de Commerce, l’assurance, apprendre à présenter, etc…  Il regrette de ne pas avoir appris des choses qui servent quand on crée une entreprise, telle que la dimension de négociation de contrats, quels sont les écueils légaux à éviter. On parlait beaucoup de RH, de prendre soin de son équipe, mais il n’y avait pas de cours solides sur comment on recrute quelqu’un… Il y avait plein de petites carences de ce type qui l’avaient laissé sur sa faim. Sujets qu’il a appris, plus tard, à manipuler et à faire siens, sur le tas, en se disant: « bon sang, comment c’était possible de ne pas avoir eu ces cours en école de commerce! » .

ADVANCY

À l’issue de ses études, Paul Mouginot intègre un cabinet de conseil en stratégie (où il restera de 2013 à 2016), que Paul définit comme un cabinet très sérieux où l’on fait de la « vraie stratégie », cad que le cabinet était là pour résoudre de vraies problématiques business :

  • Marge qui est en train de s’effondrer – que faire ?
  • S’étendre sur un nouveau marché – comment faire ?
  • CA qui s’effondre – comment sauver son entreprise ?
  • En gros « Cruncher » = analyser, filtrer, des bases de données comme le ferait un data scientist.

Paul Mouginot travaille dans ce cabinet à taille humaine pendant trois longues années en symbiose avec une équipe soudée avec un portefeuille clients de grands groupes industriels, ETI (entreprises de taille intermédiaire), chimie, mode mais aussi dans des industries dites de spécialités (de niche, petits volumes, prix élevés, nécessitant des approches particulières…) . C’est là qu’ il acquiert un savoir-faire très important qui est de ne pas avoir peur de parler au patron, au top management. Il explique qu’aujourd’hui, s’il doit parler à un patron, il n’est pas là à se retourner le cerveau pour ce faire…

Associés

C’est chez Advancy que Paul Mouginot fait la rencontre de ses deux futurs associés : Claire Bretton et Anis Gandoura avec lesquels il fondera plus tard DACO.

Problème/Solution

ClaireAnis et Paul découvrent des cas d’usage intéressants de l’IA (intelligence artificielle) dans la mode, en travaillant avec des acteurs importants de la mode. Ils se posent la question de savoir comment épauler les clients qu’ils conseillent en automatisant ces tâches fastidieuses à faible valeur ajoutée en s’appliquant à eux-mêmes ces conseils – afin d’éviter de continuer d’extraire les données (DATA) à la main, de les trier, de les présenter, en faisant des ppt afin de se concentrer sur des tâches à grande valeur ajoutée, en augmentant les capacités de travail sans que la machine ne remplace l’humain mais soit là pour l’épauler.

La Famille

Suite à l’expérience dans le conseil Paul Mouginot s’entoure d’Anis Gandoura qui est le spécialiste technique mathématique abstrait et Claire Bretton qui a formé le troisième pied du tabouret dans cet équilibre sur partie analytique business et relation client. : « Choisir ses associés ? Ça doit être la famille, si on se dit qu’en cas de problème, on est énervé, on va se disputer, il ne faut pas le faire ». Paul préfère ne pas avoir accès à une compétence mais il préfère savoir qu’il a la capacité d’apprendre et que c’est la famille.

DACO (Data Company)

Animés par la curiosité, la connaissance et l’apprentissage, Paul et sa « famille » fondent en septembre 2016 DACODACO est crée du constat que les maisons de mode, distributeurs et sites e-commerce ne sont pas suffisamment armés pour étudier très finement leur environnement concurrentiel en leur proposant une donnée extrêmement raffinée basée sur l’intelligence artificielle leur permettant d’affiner toujours mieux leur offre en utilisant les technologies d’IA au travers de la reconnaissance d’images mais, également, sur une expertise de marché développée au sein des entreprise et au contact des différents clients.

Paul Mouginot nous dit que DACO est très influencé par la mode, une industrie qui est en pleine transformation où il faut être de plus en plus économe, plus raffiné, plus précis, tout en gardant cette créativité, cette poésie qui fait son charme. Ce sont  les valeurs que partage DACO et Veepee.

Exemple pratique

On travaille pour une marque de mode, elle nous dit : « ça, c’est les cinq concurrents que j’aimerais étudier ». Nous allons donc extraire les données de ces cinq marques concurrentes de vêtements qui sont disponibles librement sur internet, plus les données de la marque et on va mettre cela dans des tableaux dans des analyses, on va affiner la donnée en utilisant l’IA pour arriver à comparer des produits identiques  à d’autres semblables. Une robe blanche sans manches avec une robe blanche sans manches des concurrents. On utilise l’IA car une robe blanche chez Mango ne va pas avoir la même dénomination chez Zara et pourtant elles appartiennent à la même catégorie. On a développé tout un ensemble d’algorithmes, le plus gros étant un algorithme de reconnaissance d’images qu’ils ont développé en interne. Ils ont aussi développé un l’algorithme qui, quand on envoyait une image, permettait de sortir en réponse qu’il avait identifié qu’il s’agissait de une robe blanche sans manches : quand on a ces trois attributs, on peut comparer  toutes les robes blanches sans manches entre elles en obtenant d’énormes possibilités de travail. Autrefois, ce travail de recherche d’information et de tri de cette information était fait (est fait encore aujourd’hui) de façon fastidieuse manuellement par les stagiaires ou prestataires, à l’autre bout du monde, une fois par saison. Aujourd’hui, la fréquence a quadruplé avec les collections croisières, capsules, etc… En résumé, on traitait les données, on les triait, classait, filtrait… En faisant les analyses qui traitaient les équilibres d’offres, étudier en profondeur les assortiments, les stratégies de pricing, les marqueurs prix emblématiques  qui permettent de dire à une marque, si elle est dépositionnée, de se situer par rapport à la concurrence en allant très loin dans l’analyse concurrentielle. Chez DACO, c’est ce qu’ils font en vendant des abonnements à une plateforme qu’ils avaient développé, en faisant une vingtaine missions de conseil par an (qu’ils traitaient comme si c’étaient des mini levées de fonds).

Clients

Les clients DACO se divisent en deux grandes catégories :

  • les entreprises de conseil au sens large, comme peuvent l’être les cabinets de conseil en stratégie ou les cabinets tendances qui achetaient du conseil avec des analyses sur mesure en établissant par exemple un partenariat avec Nelly Rodi
  • les marques de mode mass market comme la HalleGaleries Lafayette ect…

M&A Vepee (Vente Privée) – Fusion et Acquisition

En juillet 2018, DACO a eu la chance d’intégrer l’accélérateur de start-up de Veepee qui était à Station F. Un jour Veepee s’est rapproché de DACO en leur proposant de faire des expérimentations avec leurs données internes avec les chiffres externes pour voir si l’on pouvait en tirer encore plus de valeur ? Paul et ses associés acceptent, en débloquant pleins de choses car ils se sont rendus compte, avec l’intuition de consultants, qu’en mélangeant plus de données ils allaient générer plus de valeur, mais ils ne pensaient pas à ce point! Du coup, ils décident de développer une solution qui était totalement adaptée au modèle de flash sales de Veepee (qui a été le premier à digitaliser le métier de soldeur avec l’idée de son fondateur, Jacques-Antoine Granjon sans avoir eu besoin de lever des fonds et en générant aujourd’hui plus de quatre milliards de CA)  qui sont des ventes de collections de produits passées éphémères etc… Un modèle développé sur mesure qui utilisait des données très pointues. Il se sont dit « ok »,  mais il va falloir payer ce travail en se rendant compte que c’était un énorme projet à plein temps ce qui s’est traduit par l’enclenchement du processus d’achat de Veepee. Aujourd’hui, Paul Mouginot et ses associés travaillent à 100% pour Veepee.

Les enseignement

  • Partenaires = famille
  • Il ne faut pas écouter les conseils, en permanence, de tout le monde. L’aspect hybridité, il faut le conserver ! C’est une forme de survie dans l’entreprise, une petite chose qui croustille qui colorise l’équipe. Ex: David M. Solomon, le patron de Goldman & Sachs est aussi bien DJ que banquier.
  • Prendre soin des gens : en étant ni leur pote et ni en ayant rien à foutre. Et la meilleure façon de manager des personnes, c’est de leur demander.

C’est avec, c’est un tout ! De Paul Mouginot avec qui nous allons terminer cette première partie de la discussion autour de DACO, j’espère que ça vous a plu. Je vous retrouve dans la seconde partie de cette interview du le Podcast Gentleman Chemistry.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

N’oubliez pas de partager le podcast, de le noter en laissant votre ressenti, c’est très important pour aider le podcast à émerger dans les classements en plus de le faire découvrir au plus grand nombre tout en me motivant à m’améliorer en faisant de nouveaux épisodes !

Bonne écoute,

Stéphane

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Arthur Leclercq, des Championnats de Motocross à l’Union Special

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch et sa machine Union Special

https://open.spotify.com/episode/239f4JiKCTAYg9Bt2vv9dn?si=ugSCkuP-TrSCt2tqJKMqlw

Il y a quelques semaines à peine après le déconfinement lié à cette crise sanitaire (et économique) historique, je me décide à aller à la rencontre d’Arthur Leclercq, fondateur de l’atelier de réparation SuperStitch situé au 13, rue Racine dans le sixième arrondissement de Paris. Je rencontre pour la première fois Arthur Leclercq en 2016 durant un event organisé dans l’une de mes boutiques héritage préférées de Paris, Royal Cheese, pour la marque de denim Levi’s. Je suis chaleureusement accueilli par le maître des lieux et l’un de ses amis dans la boutique atelier qu’est SuperStitch. On discute de tout et de rien, pendant qu’Arthur switch de machine en machine pour réparer les denim confiés par ses clients. L’idée, m’était venue plutôt de façon naturelle de lui proposer de se prêter au jeu du podcast : il a accepté sans aucuns chichis. 

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch

Arthur Leclercq, classe 1989 (30 ans), né en Charente-Maritime (à Saint-Jean-d’Angèly), et ayant grandi à Poitier (ce qu’il définit une belle bourgade) est un passionné de sports mécaniques (ancien compétiteur en motocross) mais surtout de denim. Né d’un père informaticien pour des logiciels de sécurité d’une banque et d’une mère entrepreneuse, à la tête d’une boîte de nuit de province (avec parking en graviers) pendant plus de vingt ans. Il y fréquente ce lieu âgé de seulement dix ans, copinant avec les videurs, des « personnages assez spécifiques » que l’on ne rencontrerait pas hors contexte monde de la nuit (un monde à part).

Sortir les poubelles, une école de la vie

A 13 ans il commence à mettre les mains dans le cambouis, en aidant sa mère à la tache dans la boîte de nuit, en s’occupant du bar, du tri des bouteilles, à la sortie des poubelles… Inconsciemment avec un parcours scolaire « laborieux » et semé d’embuches, cette humilité responsabilisante lui avait très tôt inculqué le désir de faire les choses par lui même avec la notion de prise de risques que seuls connaissent les entrepreneurs. Arthur Leclercq se voyait initialement chirurgien (pour sauver des vies). Le destin en voulut autrement…

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch au jardin du Luxembourg

Bac -10

Arthur Leclercq ne passera pas son épreuve de Bac (car pas réveillé ce jour là…), Bac Pro tournage fraisage où Arthur fait son apprentissage en usinant des pièces pour l’automobile, l’aéronautique… En apprenant sur des machines conventionnelles et par la suite numériques qui par ailleurs le passionnaient par l’aspect manuel, minutieux et qui force à la réflexions permanente qui le rapprochent de la mécanique et des machines bien réglées…

Championnats de motocross et automobiles accidentées 

Arthur Leclercq nous raconte sa passion de toujours le motocross et les sports mécaniques de façon générale, qui a démarrée dès ses cinq ans. Sa chambre était parsemée de posters de ses idoles du moment, notamment de posters de :

  • Ricky Carmichael
  • David Vuillemin
  • James Stewart Jr. (pilote emblématique de 2003/2004, surnommé le « Tiger Woods du motocross » qui avait révolutionné le motocross par sa technique minutieuse et le « Scrub » permettant au technicien de pencher la moto sur la crête d’un appel de saut diminuant le temps du saut en l’air)…

Arthur Leclercq dut mettre un terme à sa passion coûteuse en stoppant sa participation aux Championnats de France et les épreuves de Championnat d’Europe  en 2006 à cause des frais mirobolants de déplacements, de camion, le dépenses du mécano et des machines…

Arthur nous explique aussi une autre passion les automobiles accidentées (des autres). Il aime voir comment elle se déforme, ce qu’il y a à l’intérieur.

Un métier où l’on ne triche pas

Arthur Leclercq se passionne pour la mécanique avec son apprentissage et son hobby semi professionnel du motocross. Il constate qu’on ne peut pas tricher avec la mécanique. Si les réglages sont mal faits, les machines ne fonctionnent pas. Pas de place pour l’improvisation !

BTS des unités de management commercial et Agent Commercial chez Edwin à Paris

Après un bts des unités de management commercial, Arthur décide de s’installer à Paris fin 2011, pour ouvrir la première boutique Edwin à Paris avec son premier Patron, Franck Gunther du showroom Five0Five en distribuant les marques :

  • Universal Works
  • Sandqvist
  • Tricker’s
  • Anderson’s
  • Bleu de Chauffe
  • Pyrenex
  • Novesta
  • Edwin

où il y apprends les rudiments du métier du retail de la tenue de boutique, au déballage des cartons, balai etc… Pour six mois après devenir agent commercial de la marque en France (d’ou notre rencontre chez Royal Cheese à Paris).

Passion denim

Très jeune, à 14 ans, la mère d’Arthur lui offre un jean en « denim selvedge » de la marque Edwin Japan. Arthur se prends un claque tant la fabrication du vêtement était précise, il est boulversé par le montage diffèrent et le parfum de qualité que dégage ce jean. La toile était foncée et rigide, les bords à l’intérieur n’étaient pas conçus de la même façon qu’un jean standard… Il se passionne très vite pour le sujet où il planche des nuits entières en se documentant sur des magazines et autres ouvrages japonais pour devenir un Jedi du sujet…

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch en train de placer le fil de la bobine sur l'Union SpecialArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch

L’Union Special 43200 G

Arthur Leclercq décide en vain, de faire reprendre ce jean sur la longueur avec le fameux point de chaînette en retoucherie. De cette frustration, il décide en octobre 2016, de se procurer par ses propres moyens les 15 machines permettant de monter un jean de A à Z, le bon cinq poches américain avec le bon volume, le bon fil, la bonne toile, les bons boutons, les bons rivets… En commençant par l’acquisition de cette machine américaine emblématique qu’est l’Union Special. La première de ses 13 sur 15 machines à ce jour…

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch et sa machine Union Special

Machine à denim Universal Special 43200G SuperStich à Paris

Les machines à coudre pour monter un jean en denim

  • une machine pour faire les poches double aiguilles
  • une machine pour faire le fond de la culotte avec le bras déporté
  • une machine pour finir l’intérieur des jambes coupées, appelée la surjeteuse
  • une piqueuse plate pour monter les jambes à l’extérieur
  • une machine pour poser les rivets
  • une machine pour poser les boutons
  • une ceintureuse
  • une machine pour faire les passants
  • la machine point d’arrêt
  • et la fameuse ourleuse

Machine à couture pour jeans denim de la boutique d'Arthur Leclercq SuperStitch à ParisMachine à couture pour jeans denim de la boutique d'Arthur Leclercq SuperStitch à ParisMachine à couture pour jeans denim de la boutique d'Arthur Leclercq SuperStitch à ParisMachine à couture pour jeans denim de la boutique d'Arthur Leclercq SuperStitch à Paris

Le point de chaînette

Cette machine à coudre, l’Union Special, était utilisé dans la production de jeans par Levi’s entre 1940 et 1970 et permettait à l’aide du point de chaînette : point ressemblant à une chaine qui allie deux fils, grâce à une aiguille et un crochet sur la machine permettant à la matière de travailler naturellement sans déformer le point. Un point très résistant et qui peut se défaire très vite pour d’éventuelles opérations. La machine était conçue de cette manière pour l’aspect pratique et rapide en évitant d’enfiler la machine avec une canette en mettant deux fils sur le porte cône en déroulant jusqu’à 5km de fil sans jamais s’arrêter. En clair une contrainte industrielle plus qu’esthétique (devenue esthétique aujourd’hui, car romancé par les geeks du denim et une certaine presse étrangère).

Il y a denim et denim

Encore une fois un beau produit ne ment pas, les détails d’un jean digne de ce nom sautent aux yeux et ils doivent comporter ce type de détails :

  • être fabriqué au Japon : car c’est le seul pays à fabriquer encore aujourd’hui les jeans avec les machines d’époque américaines (de la période 1940/1970).
  • comporter des « défauts » : provoqués par les fameuses machines d’époque, permettant de les différencier d’un jean industriel moderne post 1980.
  • posséder le « ropping effect » : zig-zag localisé au niveau de l’ourlet crée par la pression du pied de la machine qui décale le tissu pendant l’opération de la couture.
  • montrer la nervure de la poche à pièces ou la poche à montre gousset : petite poche sur le flanc droit du jean
  • avoir le « train track » : deux coutures longeant la jambe rappelant les rails des chemins de fer

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch en train de placer le fil de la bobine sur l'Union SpecialBoutique d'Arthur Leclercq de réparation de denim à Paris SuperStitch et un sac en forme de jeans Levi'sArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitchBoutique d'Arthur Leclercq de réparation de denim à Paris SuperStitch Levi's vintage big EArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch entrain de prendre les mesures d'un jean selvedge

SuperStitch

Arthur Leclercq, équipé se son Union Spécial calibrée comme il faut, fonde SuperStitch dans le salon des on appartement après avoir échoué de nombreuses fois dans le réaliser un ourlet propre pour enfin aller à la rencontre de ses premiers clients…

Arthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitchArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch et sa machine Union SpecialArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch entrain de tracer à la craie un trait de coupe

Premiers clients : boutiques et initiés

Arthur se mets alors à proposer ses services de reproduction d’ourlets pour les boutiques :

  • 45RPM
  • RRL
  • Jinji
  • Anatomica
  • Elevation Store
  • et les particuliers qui se refilent l’adresse sous le manteau…

du seizième au sixième

Ensuite, il s’installe quelques temps dans le sous-sol de la boutique de PAP, Holiday Boileau, rue Boileau dans le seizième arrondissement de Paris, pour ensuite rebondir, après avoir accumulé les 13 Machines sur 15 permettant l’assemblage d’un jean entier, sur une opportunité de local commercial lui permettant d’ouvrir (tout juste avant le confinement) sa  propre boutique SuperStitch avec pignon sur rue au 16, rue Racine à deux pas du Jardin du Luxembourg et du très chic quartier de l’Odéon dans le sixième arrondissement de Paris.

Boutique atelier de réparation de denim et jeans d'Arthur Leclercq SuperStitch à ParisArthur Leclercq de la boutique de réparation de denim à Paris SuperStitch en train de

Service couture chic et de niche qui donne de l’effet et du charme au jean

Aujourd’hui, le service de retouches SuperStich est spécialisé dans les réparations de tout type pour jean et denim réalisées avec les machines originales américaines de chez Levi’s, ayant tournée entre 1940 et 1970 (conçues de façon rustique pour la conception des jeans de l’époque). Les « effets » sont des petites aspérités, des défauts, des plis, des petites nervures qui se créent pendant la couture en décalant la matière tout en donnant une âme au vêtement après les délavages striés, marqués par le temps et les ports du client. Ils vont le singulariser en le rendant unique !

Les opérations proposées sont

  • l’ourlet point de chaînette caractéristique avec l’Union Special 43200 G de SuperStitch
  • le refuselage du jean selon les goûts du client
  • les réparations minutieuses diverses et variées 
  • les personnalisations Single Stitch (broderies customisées réalisées au point de chaînette, quasiment tout est possible)

Veste Levi's vintage à la boutique SuperStitch ParisVeste Levi's vintage à la boutique SuperStitch ParisVeste Levi's vintage à la boutique SuperStitch ParisVeste Levi's vintage à la boutique SuperStitch Paris

Le denim LR01

Arthur Leclercq a développé un jean, une coupe : Le jean LR01 rend hommage à Lydie et René, les grands-parents d’Arthur Leclercq. Le jean est une sorte de réédition de jean des seventies à la sauce SuperStitch :

  • très inspiré du Levis 501 de 1972 à 1974, nommé le Single Stitch (jean assez rare, du à la période transitionnelle de Levi’s)
  • conçu avec une toile non stabilisé (gardant une souplesse dès l’achat et évoluant au fil du temps et des lavages avec son propriétaire)
  • cousu avec les coutures en point de chaînette sur la ceinture, poche à pièces ou montre gousset et sur l’extérieur de la jambe
  • le ropping effect est proposé pour ajuster la longueur de l’ourlet avec son point de chaînette SuperStitch
  • en somme un jean qui n’est pas à la mode, mais intemporel pensé pour vieillir et se patiner noblement avec son propriétaire

Jean denim par Arthur Leclercq de SuperStitch Paris modèle LR01

Jean denim par Arthur Leclercq de SuperStitch Paris modèle LR01

La lessive spéciale SSD

Parlons Chemistry (chimie) à présent, avec la lessive spéciale SSD, développée par SuperStitch vendu dans un bidon inspiré d’un bidon d’additifs pour le moteurs de course. Une lessive spéciale denim avec un certain ph et additifs, permettant à la toile de se délaver convenablement de façon bleue sans grisailler en donnant à la toile denim un toucher soyeux. Oubliez le mythe du cow-boy qui consiste à dire qu’il ne faut laver le moins possible son jean… En effet, un jean non lavé peut… Sentir mauvais et fragilise le tissage technique de la toile qui s’élime en tirant les fils aux genoux et à l’entrejambe et en conséquence peut provoquer des trous.

Savon liquide pour denim SSD par SuperStitch Paris

L’ambition

Le leitmotiv d’Arthur Leclercq, aujourd’hui, est de faire plaisir à ses clients en leur proposant le meilleur service réparation de denim possible mais aussi en proposant une capsule de produits satellites autour du denim avec un cahier des charges toujours très poussé concernant le sourcing produit, qualité de montage et confort. Il débute notamment avec son premier modèle de jean, le SuperStitch LR01.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Les meilleurs cordonniers de Paris

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Il y a chaussures et chaussures (écrase-merde ou souliers… ndlr)…

Le beau est souvent plus coûteux à l’achat : oui ! Mais, il y a un mais ! Mais, vous rentabiliserez ce coût sur du long terme avec l’achat d’une belle paire de mocassins en cuir bien montée, qui vieillira avec vous et dont vous ne voudrez pas vous séparer pour rien au monde – tant elles se seront embellies avec le temps. Mais pour prévenir les aléas du temps et des intempéries il vaut mieux créer une relation durable avec un métier d’artisan qui se fait de plus en plus rare à l’ère de la godasse jetable : le cordonnier. La bonne nouvelle, c’est que nous vous listons les meilleures adresses de la capitale en matière de cordonnerie et d’entretien de vos souliers.

Par quartiers

  • Cordonnerie les 2 Lutins – 14 Rue Saint-Marc, 75002 Paris

Chez Didier Martinez et Guillaume Belmonte on ne fait pas de l’entretien de souliers ou du talon minute. Non, chez cet ancien bottier de chez Berluti (période Swann Club et Olga Berluti) on ressemelle à la main vos souliers.

ressemelage : à partir de 200€

patins : 39€ compris fers encastrés

bambou talonnette : 28€

Montre Omega seamaster vintage sur costume bleu en laine et chemise rayée frmboise.

  • Atelier Cattelan – 128 Rue de Grenelle, 75007 Paris (fermeture définitive de la boutique Grenelle le 30 juin 2020)

Jean-Pierre Cattelan est quelqu’un que j’adore. Je suis client chez lui depuis de nombreuses années – cordonnier Magicien (depuis 1956) et photographe à ses heures perdues originaire de Vénétie qui gère les deux boutiques avec l’aide de son frère et Martial qui gère la boutique au 2 Rue Mélingue, 75019 Paris.

ressemelage : 159€ cousu machine

patins : 22€

fers encastrés vissés en laiton : 18€

bambou talonnette : 22€

  • Pulin Bottier – 5 Rue Chauveau Lagarde, 75008 Paris

Maison de bottiers fondée en 1946 par Léon Pulin, puis reprise par son fils Gérard Pulin et aujourd’hui par le petit fils Raphaël Pulin.

ressemelage : autour de 200€ avec une qualité de cuir en provenance de la tannerie française Garat.

patins : une vingtaine d’euros

fers encastrés vissés en laiton : une vingtaine d’euros

Pantalon bespoke Ferdinando Caraceni, boots western Barbanera et montre vintage Longines.

  • l’Atelier d’Antoine – 75 Rue de Miromesnil, 75008 Paris

Antoine Rondeau, originaire de Nantes, fait son apprentissage de « Bouif » (argot: désignant le cordonnier à l’ancienne) très jeune chez un Maitre Bottier en 1976. Il s’enrichit de son savoir faire avec des expériences en Espagne et en Angleterre pour parfaire ses connaissances. Antoine Rondeau s’installe à Paris en 1985 en travaillant chez des bottiers de l’époque tels que Clarasso et Uzan. Par la suite, il fonde en1996 l’Atelier d’Antoine. Pour fêter ses dix ans d’activité à son compte il va réaliser la plus petite botte au monde, répertoriée dans le livre des Guiness World Records. Il exerce le métier de cordonnier depuis plus de 44 aujourd’hui, les chaussures qui lui passent entre les mains vont de : Lobb, Berluti, Corthay, Weston, Green et n’ont plus de secrets pour lui…

ressemelage : sur devis

patins : sur devis

fers encastrés : sur devis

  • Maison Duret – 29 Rue Duret, 75016 Paris

Cordonnerie fondée en 1989 par Michael Benarroch en 1989 et gérée par le très sympathique et professionnel Thomas Qucharski. La Maison propose un service de réparation de sacs et petite maroquinerie en plus de proposer sa propre ligne de maroquinerie et service sur mesure signée Duret.

ressemelage : à partir de 200€

patins : 30€

fers encastrés : 30€

Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church's Graftones.
Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church’s Graftones.
  • Chez Raoul – 115 Avenue de Saint-Ouen, 75017 Paris

Arrivé à Paris âgé de 20 ans ce très sympathique monsieur, originaire de Tunis, ouvre en 1985 son échoppe dans le quartier des Batignolles à Paris.

Cordonnerie Chez Raoul Paris

ressemelage : sur devis

patins : sur devis

fers encastrés : sur devis

mais aussi…

  • Cordonnerie Nicolas Bottier – 17 Rue des Petits Champs, 75001
  • Minuit Moins 7 – 10 Galerie Véro-Dodat, 75001 Paris
  • Atelier du Bottier – 56 Rue de l’Arbre Sec, 75001 Paris
  • Cordonnerie Vaneau – 44 Rue Vaneau, 75007
  • Barilero Dominique – 5 Rue Amélie, 75007 Paris
  • Atelier Maubeuge – 28 rue de Maubeuge, 75009
  • Seng Him – 26 Rue de Caumartin, 75009
  • La Cordonnerie Silvio – 32 rue Daguerre, 75014
  • Cordonnerie Delambre – 30 Rue Delambre, 75014
  • Carno Pascal – 100 Boulevard Brune, 75014
  • Norbert Bottier – 164 Avenue de Suffren, 75015
  • Cordonnerie Blomet – 64 rue Blomet, 75015
  • Serges Sebbagh – 44 Avenue Félix Faure, 75015
  • Cordonnerie Dutot – 43 Rue Dutot, 75015 Paris
  • Cordonnerie Ferry – 128 Boulevard Murat, 75016
  • Cordonnerie Claraso – 29 Rue de Longchamp, 75116
  • Belkherroubi Rachid – 72 Rue Boursault, 75017
  • La Cordonnerie – 231 Rue Championnet, 75018 Paris
  • Atelier Constance – 5 Rue Constance, 75018

Maintenant, vous n’aurez plus d’excuses pour vous pavaner avec des chaussures mal entretenues !

Stéphane

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