Titouan Meillarec, Chef de Produit du style

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Chers amis,

L’invité de ce nouvel épisode je l’ai connu sur instagram. Une des ces pages que je suis avec attention pour son audace personnelle mais surtout pour l’assurance qu’il dégage au travers de son style singulier. Il s’agit de Titouan Meillarec, Chef de Produit chez le bottier Français J.M. Weston.

C’est rien de vous dire que nous allons parler dans cet épisode de style et de produit et non pas de griffes !

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur l’application Apple Podcast de votre smartphone ou sur Itunes depuis votre ordinateur. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Guillaume Clerc, des forges de Baudin à créateur de lunettes sur mesure d’exception

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Chers amis,

L’invité de ce nouvel épisode un artisan lunettier Jurassien Guillaume Clerc.

Il co fonde en septembre 2016 avec Brice Maître et Paul de Labriffe les Ateliers Baudin (voir l’article). C’est une des dernières équipes d’artisans lunetiers à encore produire entièrement à la main, entre l’atelier du Jura et la boutique atelier située à Paris une quantité limité et choisie extrêmement raffinée et acérée de lunettes sur mesure dans des matières naturelles somptueuses et précieuses telles que : l’acétate, la corne ou dans cette matière exceptionnelle qu’est l’écaille de tortue.

Plus qu’un accessoire de mode statutaire, un prolongement subtil de votre personnalité qui saura sublimer votre regard.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur l’application Apple Podcast de votre smartphone ou sur Itunes depuis votre ordinateur. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Stéphane

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Norbert Benaim, de vendeur de costumes pour homme à vendeur de produits pour gentleman

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Norbert Benaim avec son inimitable bonne humeur.

https://open.spotify.com/episode/2jZKmGhsP7LiIrR5amRsvh?si=qhC7ma6mT7GOBysUgtTgGg

L’invité de ce podcast est l’un de ces Tontons Flingueurs, acteurs du menswear institution à Paris qu’il est rare d’entendre prendre la parole et pourtant, il a énormément de choses à dire et pleines de sens au sujet du vêtement et du lifestyle masculin qui nous tient tant à coeur. Il s’agit aujourd’hui du portrait de Norbert Benaim fondateur de la marque et des boutiques établies à Paris depuis plus de 30 ans Willman Paris. J’ai connu Norbert Benaim au travers de mon expérience passée chez le drapier écossais Holland & Sherry à Paris bien que Norbert me suivait depuis quasiment mes débuts au travers de Gentleman Chemistry. Chez Willman Paris les clients de Norbert Benaim viennent y chercher un produit avant une étiquette de marque… 

Norbert Benaim nous reçoit dans sa boutique située à quelques pas seulement de celle de notre Cher Ami Daniel Lévy au 21, rue Jean-Mermoz dans le huitième arrondissement de Paris pendant le deuxième confinement (où la boutique se trouvait fermée – ce qui nous a permis de réaliser cette interview avec chaleur et fraternité comme le dit si bien Norbert Benaim).

Norbert Benaim

Norbert Benaim est né le 20 mai 1964 dans la banlieue Parisienne à Chatenay-Malabry. D’origine méditerranéenne : de père Juif Marocain commerçant dans le cuir et les fourrures et d’une mère Catholique Andalouse mère au foyer puis par la suite démonstratrice aux Galeries Lafayette pour une marque de maillots de bain. Norbert Benaim se plaît à dire qu’il est un homme de la Méditerranée. Norbert Benaim s’amuse à nous expliquer qu’après avoir effectué le test avec l’application Instagram My Heritage qu’il aurait également des origines : 24% Italien et 14% Sarde –  ce qui lui rajoute une certaine part de légitimité dans son activité de dealer de costumes pour homme made in Italy : « siiii, maaaah Norberto » !

La bougeotte

Les parents de Norbert Benaim pour des raisons professionnelles durent déménager plus de vingt cinq fois… En effet Norbert Benaim grandit entre Paris, Tours, Maisse, … Ce qui ne lui laisse pas le temps de prendre ses marques scolairement parlant et dans ses relations amicales également – il se construit comme un garçon plutôt solitaire et indépendant. Plus tard Norbert Benaim fait l’impasse sur son BAC pour rebondir sur une formation dans une école hôtelière pendant deux ans en travaillant chez Maxim’s, au Bristol… Se rendant compte que le métier était dur et qu’il demandait beaucoup d’exigence et de rigueur il apprend à être à l’écoute du client : sa première école de la vie.

Smuggler Paris

A la même époque pendant son apprentissage à l’école hôtelière, Norbert Benaim est client d’une boutique de costumes pour homme : Smuggler. Il répond à une offre d’emploi pour postuler au poste de vendeur. Il est embauché et fait ses preuves dans ses débuts dans le vêtement masculin classique. Pendant les années Mitterand il sert une flopée de clients en costumes fabriqués dans le nord de la France (l’âge d’or du textile en France). Il fait ses armes chez Smuggler aux côtés de : Didier Azoulay (fondateur de la boutique de costumes pour homme Gambler Paris), Marc Guyot, Laurent Guyot (le frère de Marc),… L’équipe était chapeauté par ce qu’il définit un super patron par Noël De Vavrin qui lui enseignera que l’impossible était réalisable pour le client – en somme, le sens du service dans le but était de finaliser la ventre. Dans la boutique Smuggler de la rue de Longchamp, Norbert Benaim et ses collègues, habillaient toute la jeunesse dorée du seizième arrondissement de Paris en vendant plus de 20 costumes par jour la semaine et le double le samedi plaçant la boutique comme le plus grand vendeur de costumes pour homme en France pendant plus de huit ans aux cotés de boutiques comme Arthur & Fox, Rénoma, Curling, Atelson… Ce qui différenciait Smuggler des autres boutiques de vêtements pour homme ? C’est qu’elle était la boutique à la mode où il fallait aller et sans que le costume ne soit mieux fait que chez les autres boutiques de prêt-à-porter masculin ! Le costume Smuggler était un costume quelconque en toile de laine vendu à 1460 Francs et le super 100 à 1960 Francs (à peu près 300€ pour un costume milieu de gamme), avec lequel l’équipe passait son temps à remplir des fiches de retouches (le retoucheur de l’époque gagnait l’équivalent d’aujourd’hui de 10/15K€).

Licenciement

Après huit années passées chez Smuggler, Norbert Benaim est licencié (car on lui proposait pour le garder de revoir son salaire à la baisse). Avec ses indemnités, Norbert Benaim s’envole aux Antilles à Saint-Martin avec l’idée de monter un restaurant avec Laurent Guyot. Il revient très vite de son euphorie dépaysante pour se lancer à son compte et dans la boutique pour homme à Paris en lançant sa marque de vêtements pour homme : Willman Paris âgé seulement de 30 ans (il y a 26 ans).

Monter en gamme le costume pour homme en France

Norbert Benaim commence son entreprise personnelle à l’image de ses ex collègues chez Smuggler comme Didier Azoulay de la boutique Gambler – en s’appuyant à des manufactures de confection de costumes françaises en étant suivi par un noyau d’amis fidèles devenus ses premiers clients pour leur proposer un costume un petit peu plus raffiné de ce qu’il avait eu l’occasion de vendre précédemment. Avec le temps et de l’expérience, il se rend compte qu’il ne pourrait pas atteindre les mêmes volumes de commande qu’une machine à costumes rapides comme l’était Smuggler. C’est en se heurtant avec ce constat que Norbert Benaim décide de monter en gamme en s’accompagnant cette fois de confectionneurs italiens rencontrés lors de salons professionnels de prêt-à-porter à Paris. De plus les manufactures françaises de production de vêtements pour homme fermaient l’une après l’autre car d’après Norbert elles n’avaient pas su prendre le virage du luxe en tirant le produit vers le haut. Aujourd’hui pour Norbert Benaim un costume français est à des années lumières d’un costume italien, il est sidéré que le Président de la République n’incarne pas (pour préserver son image démagogique qui se voudrait proche du peuple) l’excellence en ce qui se fait de mieux en matière de costume tailleur pour homme en France comme chez Camps de Luca ou bien Cifonelli par exemple, incarnant au contraire la médiocrité avec un costume thermocollé en provenance de Pologne. Ce serait bien que le Président de la République incarne l’excellence à la Française par son image (vue nationalement et internationalement).

Des Français qui achètent une étiquette avant d’acheter un produit

Dans son analyse Norbert Benaim pousse plus loin son raisonnement avec un nouveau constat : celui que même s’il avait un jour l’occasion d’habiller une célébrité Française, un présentateur de télévision, un acteur de Cinéma… Il se rend compte qu’il ne saurait pas qui choisir n’ayant pas dans cet éventail large de choix quelqu’un incarnant l’élégance et le glamour au contraire, il remarque qu’ils n’incarnent pas le costume, qu’ils ne le possèdent pas, qu’ils ne l’oublient pas car dans la vie ils ne le portent pas et que dans leurs rôles ça se voit. Ils sont mal à l’aise, ne savent pas où mettre la main… Il nous raconte qu’un Lino Ventura arrivait en costume avec un port naturel (fier) sur un plateau de tournage et repartait en costume avec cette même nonchalance sans jamais subir l’obligation de le porter. L’Italie est le pays où l’homme consomme le plus de vêtements et dans sa culture du beau, l’Italien, achète un produit avant d’acheter une étiquette, une marque. Le client Français quant’à lui achète une marque statutaire pour s’affirmer, pour se rassurer avant d’acheter un produit. En Italie, on vit d’un héritage qui se transmet de père en fils apprenant à apprécier un beau tissu, une belle coupe, une jolie couleur de beaux volumes et proportions… Tous ces détails qui permettent de dire qu’un vêtement est beau. Quand on naît au milieu de belles choses, de beaux intérieurs, de beaux vêtements… On n’y réfléchit plus, on s’habille de façon naturelle ! Aujourd’hui heureusement avec cette pandémie la tendance commence à petit à petit s’inverser.

Aujourd’hui on peut s’éduquer sur le vêtement quand on ne sait pas : par ce podcast, un magazine, un ouvrage pour percer les mystères qui permettant de différencier un beau vêtement d’un mauvais vêtement… Pouvoir être capable de faire la différence entre un vêtement qui est fait en Italie et un vêtement qui est fait en Chine… C’est pas évident mais c’est un travail quotidien que Norbert Benaim s’applique à transmettre depuis plus de 26 ans maintenant en essayant d’apprendre aux gens comment bien s’habiller en coordonnant bien les textures, le sens des proportions c’est important. Il rajoute que souvent on peut avoir un beau costume mais que sans les bonnes retouches nécessaires… Avec une veste trop longue, des manches trop longues… Un mauvais cintrage… Ne donnera pas un costume réussi !

Perception de la valeur du client Français

Le Français n’a pas la culture du vêtement, il a juste besoin de reconnaissance dans une marque il va s’acheter une Rolex, une belle auto mais il va dire à sa femme de lui acheter des chemises qui lui achètera des chemises chez Carrefour. Rue du Faubourg Saint-Honoré regardez-vous autour de vous : combien d’hommes sont bien habillés ? Très peu de gens s’habillent ! Même dans la finance : le mythe de Gordon Gekko habillé en Gordon Gekko ce n’est qu’au cinéma. Un peu chez les avocats mais c’est tout car chez les avocats c’est un travail de représentation. Le vêtement est la base de tout : on n’a qu’une seule occasion de faire une bonne impression dans un monde d’image.

Ce que j’aime c’est quand je me balade en Italie, les gens sont beaux !

Passer une bonne journée avec un vêtement qui raconte une histoire

Le prix est souvent discuté et mal compris par les clients avant qu’ils ne fassent leurs le produit, le vêtement qui raconte une histoire fait par des hommes et des femmes à Naples. Souvent Norbert Benaim fait le rapprochement avec la nourriture : pourquoi bien manger et non pas aussi bien se vêtir ? Pourquoi avoir une belle voiture et un costume acheté chez Carrefour ? Il faut qu’il y ait une cohérence sur l’ensemble de l’image d’un homme. Il ne faut pas attendre un mariage pour nouer une cravate ! Rechercher le beau produit dans une belle matière, rendant grâce à son physique.

Willman : Lifestyle & Vêtements made in Italy

Le nom de la marque Willman est une idée venue à Norbert Benaim d’appeler son commerce comme un ami Willman Solsano : le nom sonnait comme celui d’un tailleur Juif Polonais. La première boutique voit le jour en 1984 au 20, avenue Mozart dans le seizième arrondissement de Paris avec 30m2 et sa réserve suivi par ses anciens clients Smuggler. S’ensuivront les  ouvertures des de boutiques au 13, rue des Canettes dans le sixième arrondissement de Paris collée à la Pizzeria Positano pendant quinze ans puis la rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine, la Madelaine rue Vignon et à Bruxelles. Aujourd’hui il subsiste deux boutiques : au 32, rue Vignon et rue Tronchet.

Aux débuts Norbert Benaim faisait produire ses cravates chez Breuer : des cravates de d’excellente facture – car quand on défait le noeud et la cravate revient à sa forme initiale c’est là qu’on se rend compte de la qualité de façon. Il découvrit par la suite un fournisseur de chemises italien : Delsiena Milena. Au début Delsiena Milena poussait beaucoup le marché Japonais mais avec l’insistance de Norbert Benaim, le chemisier Italien accepta de travailler avec une première commande de vingt-cinq chemises vendues en une semaine… Ici commença l’histoire d’amour à proprement entre Willman et le produit made in Italy (les usines françaises fermant l’une après l’autre ce choix était devenu une nécessité).

Vint la rencontre avec cet agent du chemisier Finamore : avec quelque chose de magique – une chemise mécanisée avec une odeur particulière qu’on prend plaisir à porter avec des cols à double boutonnage. Norbert Benaim dans un premier temps stoppa cette relation commerciale à la suite d’une décision de politique de production du chemisier Finamore : réaliser les chemises uniquement à la main et par conséquence augmenter les prix de production. Norbert Benaim renouera avec Finamore qu’on retrouve aujourd’hui dans sa boutique Willman.

Faire rêver les clients avec des produits uniques et ne pas les décevoir avec des produits qui tiennent la route. Aller vers le haut avec de l’exceptionnel, des séries limités, des produits uniques que l’on retrouvera uniquement dans un point de vente que l’on retrouvera pas sur internet. Sinon on n’apporte rien et on ne raconte rien, c’est comme pour un grand chef : si c’est pour faire un steak frite comme dans n’importe quel restaurant on n’apporte rien ! Il faut prendre le risque de déplaire mais de toute façon pour se distinguer il faut être dans une niche.

Norbert Benaim nous explique avoir crée la marque Willman avec une identité très Italienne en désirant faire rêver ses clients avec cette culture, ses couleurs et sa créativité inimitable : principalement celle du made in Naples. Partant du constat que les gens aiment l’Italie : ils aiment la nourriture, ils aiment les pâtes, ils aiment le vin…

Dans sa boutique en effet on y retrouve exclusivement des produits transalpins mais plus précisément comme di plus haut, des produits masculins en prêt-à-porter napolitains fatto a mano.

Norbert Benaim avec Willman a pris ce qu’il y avait de mieux dans les codes vestimentaires en Angleterre avec le détail des pantalons avec pattes de serrage, des poches ticket que l’on retrouve sur ses costumes mais aussi la manche napolitaine ou les vestes demies doublées pour apporter de la souplesse et du confort au vêtement en le rendant plus moderne aussi en l’adaptant à la marque Willman. Une manche napolitane procure une autre sensation au port du vêtement : on porte le vêtement et ce n’est pas le vêtement qui nous porte. Il vaut mieux un beau prêt-à-porter made in Italy bien coupé avec les bonnes retouches qu’une mauvaise demi mesure faite je ne sais pas où par des pseudo tailleurs… Quand le costume n’a pas d’histoire, il n’a rien à raconter !

Ce qui fait la force des produits Willman, c’est sans doute le regard de Norbert Benaim : son sens des proportions et du détail. Norbert Willman fait placer les poches à la bonne hauteur ainsi que la poche poitrine qu’il trouve souvent trop basses ainsi que les anglaises du costume. En tirant vers le haut tous ces détails, on allonge la silhouette du costume. C’est ce qu’on voit pas dans le costume qui est important pas uniquement le tissu – par exemple quand on achète une chemise Finamore, on achète pas simplement une chemise mais un savoir faire de dames qui travaillent à la main.

Produits que l’on retrouve dans la boutique de costumes prêt-à-porter Willman

pièces à manches :

  • Lardini
  • De Petrillo
  • Sartorio (by Kiton)
  • Kired (by Kiton)

pantalons :

  • Pescarolo 

chemises :

  • Barba
  • Finamore

mailles :

  • Doriani
  • Fedeli

Des clients de vêtements pour hommes devenus amis

La localisation géographique de la boutique de prêt-à-porter masculin Willman situé en plein coeur du très chic huitième arrondissement de Paris aux cotés du Bristol a permis plus d’une fois à Norbert Willman de vendre par exemple tard la nuit. Par exemple un manteau a un client du Bristol qui lorgnait sur la vitrine de la boutique. Puis voyant Norbert ouvrir la boutique pour récupérer son vélo lui demande s’il peut l’essayer :  et une vente de manteau à 2000€ à minuit se fait !

Les clients de la boutique Willman que nous avons eu l’occasion de voir passer en coup de vent pour saluer Norbert Benaim en faisant au passage leurs emplettes de façon rapide pour un panier moyen entre 1000€ et 2000€ nous ont frappé par la relation plus qu’amicale (presque familiale) qu’ils entretenaient avec le maître des lieux. Norbert Benaim nous explique que la frontière entre la relation client et ami est très subtile avec des clients qu’il connait depuis plus de trente ans : « les clients viennent pour s’offrir un produit avant une marque mais aussi pour me voir, pour l’expérience que je leur propose… ». Un ami de Norbert atteint d’un cancer lui confie venir chez lui car c’est son plaisir lui procurant un bien presque thérapeutique. Ce client s’étonne que son médecin lui demande pourquoi est-il en permanence d’aussi bonne humeur ? Il lui répond car j’ai le meilleur psy au monde, c’est mon habilleur ! Et quand je vais chez lui ce que je porte c’est comme une sorte d’armure me servant à affronter la vie !

Ressentir la différence qu’apporte un beau vêtement pour homme dans le regard des autres

Norbert explique que le beau vêtement se remarque toujours et que l’on ressent la différence entre un vêtement quelconque et un beau vêtement au travers du regard des autres. A chaque fois qu’un client achète une chemise, un pantalon ou une veste Willman il revient voir Norbert en lui disant qu’il a reçu tel ou tel compliment ce qui fera d’eux en conséquence des clients fidèles de la Maison.

Projets d’une boutique club pour hommes

Norbert souhaiterait agrandir la boutique en y proposant un univers et un lifestyle autour de l’Italie en faisant participer ses amis : le sommelier Enrico Bernardo en proposant du vin, le chef Sicilien avec des pâtes et de l’huile d’olive… Pourquoi pas un bar à tapas, un salon à café… Créer un lieu de vie où les amis clients se retrouvent où les gens parleraient de leurs passions : voitures, montres, photo, cinéma, boxe,… En somme une part d’Italie à Paris !

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur l’application Apple Podcast de votre smartphone ou sur Itunes depuis votre ordinateur. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Nouer une cravate : le nouveau punk !

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Porter une cravate : le nouveau punk !

A l’ère où la « perception » de la hype s’inscrit dans le porter le dernier sweat-shirt (made in China) de la dernière marque New-Yorkaise à la mode (avec son logo en forme de croix fléchée ou bien avec un rectangle rouge signifiant votre appartenance « statutaire tribale ») il existe encore (et heureusement pour eux) des irréductibles qui prennent encore plaisir à choisir et à nouer leurs cravates (hors : mariages, Bar Mitzvah, entretien d’embauche ou contexte professionnel où il faut rentrer dans le rôle…) dans les plus belles soies doublées ou non. De la même façon que de posséder du beau mobilier d’intérieur design, une belle automobile ou montre, on peut aussi exprimer son « statut » (si c’est l’objectif pour certains) et goût pour les belles choses en portant des pièces artisanales qui ont une âme et qui vous procureront du plaisir personnel à chaque port.

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Veste bespoke en tweed Sartoria Crimi avec chemise et cravate Butticé.

Subir ou prendre plaisir à porter une cravate

Porter une cravate pour porter une cravate n’a aucun intérêt : nous vous donnons raison. Vous préféreriez sans doute traÎner dans l’uniforme (uniformisation = commun = être pareil au troupeau…) d’une personne quelconque : le jean, t-shirt et baskets ? Personne ne veut ressembler à une personne quelconque. À tort on pense qu’on est plus à l’aise dans un jean que dans un costumeOn ne peut pas prendre du plaisir en portant ce type de vêtement ou d’accessoire : on le subit car obligatoire et on vous percevra mal à l’aise avec car vous ne le posséderez pas avec votre personnalité ! Souvent quand on le subit le port de la cravate, tout comme le costume on le subit car on ne s’y sent pas bien :

  • Pas confortable, engoncé, serré, large
  • Pas à son avantage, mal coupé, dans des matières cheap
  • Pas sexy, pas désirable et désiré, pas en confiance avec soi-même

D’où l’importance de choisir son costume ou sa cravate et non pas prendre le premier prix en se disant que c’est pour le travail. Justement, vous travaillez logiquement cinq jours sur sept ! C’est de votre image et de votre « deuxième maison que vous occupez au quotidien » dont il s’agit ! Ici il est question de vous démarquer par la qualité d’une cravate sophistiquée et raffinée mais avec beaucoup plus de personnalité qu’une cravate quelconque.  Pourtant porter une cravate que vous aurez choisi pour sa qualité de confection et de construction, sa légèreté et son motif de tissage (jacquard ou d’imprimé) vous permettra de vous distinguer de ce collègue à la machine à café qui porte cette seule et unique cravate industrielle sinistre violette à motifs douteux (souvent étriquée) en polyester qu’il doit passer déjà nouée autour du coup comme la corde d’un pendu. Porter une jolie cravate roulotée à la main qui flottera de façon nonchalante durant vos déplacements du bureau au bistrot pour le déjeuner vous procurera plus de plaisir que vous ne pouvez l’imaginer ! Oui, vous vous sentirez élégant et vous prendrez enfin plaisir à la nouer afin d’obtenir le plus petit noeud avec une très belle goûte (car la grandeur du noeud n’affirmera pas votre virilité, détrompez vous ! Et puis il mettra en évidence votre visage et non pas votre noeud pâteux de Commercial du mois Century 21… Appréciation personnelle de ndlr) ! Oui encore une fois ici il est question de proportions, d’équilibre, d’harmonie et de différentiation : aussi par le noeud de cravate. En effet, n’avez vous jamais observé toutes ces personnes ne prenant pas de plaisir à porter la cravate, souvent ils ne savent pas la porter, la nouer (avec des gros noeuds assez grossiers) et on ressent qu’ils n’aiment pas la porter pour les raisons décrites plus haut dans l’article. Choisir si vous allez porter votre cravate avec le petit pan de tissu en soie italienne plus long que le grand, choisir de porter une cravate en tricot de soie, choisir de porter une cravate en soie imprimée ou une cravate en tissage jacquard à motifs ou à rayures club… Finalement vous vous rendrez compte qu’il existe une infinité de possibilité pour ne pas faire comme les autres et de ne pas ressembler à tout le monde (à moins que ce ne soit votre objectif ? Je pense que personne ne voudrait passer pour un anonyme) vous permettant de vous distinguer pour ne pas se confondre.

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Chemise et cravate Butticé.

Power suit et power cravate

On parle souvent de power suit.

Quoi vous ne voyez pas ? Le dicton dit que l’habit ne fait pas le moine dans le monde bisounours : oui ! Malheureusement je me répète mais la réalité est tout autre et ce n’est pas moi qui le dit. Je l’ai lu dans un bouquin de vente (au hasard, dans un bouquin sur la vente et techniques de persuasion écrit par Jordan Belfort l’auteur du best seller le Loup de Wall Street) et vécu directement ou indirectement… Quelqu’un qui vous recevrait avec une apparence négligée, mal rasé, les pellicules sur sa chemise, les ongles noirs ou rongés, les chaussures mal entretenues, vous donnera probablement une moins bonne impression et vous inspirera moins confiance que quelqu’un de soigné habillé de façon élégante ? Entrez dans le hall du Ritz habillé comme un junkie ou comme un rappeur (sauf si vous êtes Kanye West, mais vous n’êtes pas Kanye West sauf preuve du contraire) dix personnes vont vous tomber dessus pour vous demander : « on peut vous aider ? ». Si l’on traduit, cette phrase signifie poliment que faites-vous ici, vous êtes vous perdu ? Entrez cette fois-ci habillé avec une belle veste, une paire de mocassins soignés vous pourrez vous balader dans le couloir menant au Bar Hemingway ou bien simplement faire une pause technique dans les luxueux WC du Palace sans que personne ne vous demande quoi que ce soit.

Le power suit c’est la métaphore visuelle (qui peut leurrer, j’en conviens !) c’est le costume de pouvoir à l’intersection de l’audace et du conservatisme (des codes établis par la dite « haute société »). Le power suit renvoie une image rassurante et de pouvoir de son propriétaire. A l’image de Gordon Gekko dans le film Wall Street, Steve Mc Queen dans l‘Affaire Thomas Crown, les Affranchis de Martin Scorsese ou comment ne pas citer 007 alias James Bond toujours tiré à quatre épingles ? Des hommes qui ont du charisme et de la présence certes mais ces qualités sont accentuées par le choix de leurs tenues vestimentaires.

J’ai découvert récemment que l’une des professions qui dépensait le plus en costumes était la profession des avocats. En effet les avocats sont souvent tirés à quatre épingles car en plus d’aimer s’habiller ils utilisent leur apparence comme instrument de travail afin d’intimider la partie adverse avec leur élégance vestimentaire.

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Vous me suivez ?

Il est de même avec la cravate, une cravate roulotée main, réalisée à Naples avec la bonne largeur, longueur, dans la bonne matière, couleur, print, tissage etc… Peut vraiment faire la différence dans votre quotidien. On a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne impression et le vêtement fait partie de cette équation. Le power suit et la power cravate sont en somme une sorte d’armure de chevaliers des temps modernes : pourquoi croyez-vous que Mark Zuckerberg devant la commission de juges porte un costume et une cravate ?

Si vous fantasmez devant l’apparence de ces icônes séduisantes du cinéma et dans la vie (on connait tous ces personnes à qui l’on fait tout le temps des compliments sur leurs tenues : qui n’aimerait pas recevoir ce type de compliment ?) il faut changer vos habitudes vestimentaires en étant plus regardant quant’à la qualité du vêtement avec une certaine forme de discipline. Connaitre la valeur, le temps de fabrication d’un beau produit vous fera plus réfléchir avant de l’acheter mais surtout il vous procurera bien plus de plaisir à ressortir de votre garde-robe même dix ans après car cette pièce vous l’avez désirée. C’est aussi l’opportunité d’exprimer votre personnalité par cette extension de vous même au travers  de l’accessoire qu’est la cravate. 

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Costume croisé Hartwood avec chemise et cravate Butticé.

Comment nouer sa cravate ? D’une seule façon : le noeud « simple » !

Je suis persuadé que le noeud de cravate en dit beaucoup sur la personne si il est :

  • soigné
  • précis
  • ponctuel
  • régulier
  • rigoureux
  • professionnel etc…

Ce qui est certain c’est que dans notre société quelqu’un se présentant en costume cravate dégagera plus facilement un sentiment de confiance que quelqu’un en sweat-shirt capuche, pantalon baggy avec slip apparent logotypé (évidemment faisons preuve de bon sens, un plombier ne se présentera pas chez vous en costume trois pièces). Personnellement je vais au plus simple et à mon humble avis, le plus élégant des noeuds de cravate étant le noeud simple :

  • asymétrique
  • équilibrée
  • harmonieux avec sa goutte
  • ajustable et modelable par sa taille en fonction de la pression que vous exercerez en tirant le grand pan vers le bas dans la phase finale d’ajustement de la cravate.

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Costume bespoke Sartoria Crimi porté avec chemise et cravate Butticé.

Nouer sa cravate en moins de trente secondes

  1. La cravate positionnée sur le col de votre chemise relevé, superposez le grand pan de la cravate sur votre petit pan de cravate.superposition-grand-pan-cravate-petit-pan
  2. Faites un tour complet avec le grand pan de votre cravate en pressant fermement le petit pan de cravate.tour-complet-grand-pan-cravate
  3. Passez le grand pan de cravate en dessous du tour de col de chemise réalisé par votre cravate.passage-grand-pan-cravate-dessous-tour-col-chemise
  4. Enfilez le grand pan de soie de votre cravate dans la boucle triangulaire qui constituera votre noeud de cravate final.boucle-noeud-cravate
  5. Tirez sur le grand pan de cravate vers le bas.tirer-grand-pan-cravate
  6. Ajustez votre noeud de cravate avec vos doigts afin de former la plus jolie goutte (fighetta en italien = petite chatte… ndlr).former-goutte-noeud-cravate
  7. Afin de de donner du volume au drapé de votre cravate, positionnez votre grand pan de cravate légèrement en biais et faites ressortir en superposant (ou non) le petit pan ce qui donnera à la mise une touche dynamique qui sera remarquée.superposition-grand-pan-cravate-volume
  8. Voilà ! Vous avez un noeud de cravate : élégant, personnalisé, raffiné et sophistiqué… A ce stade vous prendrez du plaisir à nouer chaque matin vos plus belles cravates.noeud-cravate

 

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Comment ranger une garde-robe pour homme et pour toujours ?

Aujourd’hui je vais vous donner plus que des conseils de stylisme qui vont vous réconcilier avec votre armoire, vos looks, votre image, la planète, votre banquier…

Après avoir visité les plus belles manufactures, ateliers de tailleurs, bottiers, chemisiers, cravatiers, maroquiniers, aux quatre coins de l’Italie, Paris, Londres… j’ai découvert la mode et l’élégance masculine sous toutes ses coutures…

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Atelier Kiton à Naples.

Depuis un an environ j’ai travaillé sur la conception de ma propre marque de vêtements pour homme : Butticé. Le projet s’est concrétisé en juin 2020 (à la sortie du premier déconfinement). Butticé c’est une marque de vêtements pour hommes, pensée à Paris et fabriquée à Naples, qui redonne de la valeur au temps. De petites quantités de produits faits à la main minutieusement : ce qu’il faut et comme il faut pour ne pas polluer votre garde-robe. Moins de vêtements et plus de style en somme !

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Votre humble serviteur (en charentaises La Halle aux Chaussures : oui) : Stéphane Butticé .

J’ai très vite aimé composer des tenues et des looks pour des amis en allant chez eux, ou au travers du Magazine gentlemanchemistry.com , pour leur prouver que tout était déjà présent, déjà acheté, déjà dans leurs dressings, plié ou suspendu ! Et que ça ne servait pas à grand chose de continuer à acheter pour encombrer encore plus leurs étagères et finalement, ne jamais réussir à résoudre cette équation à plusieurs inconnues : comment se fait-il que plus j’achète, moins j’ai de choses à me mettre ? C’est vrai ça ! Et franchement, ce constat on l’a tous fait un jour (moi le premier !) !

Je me suis donc fixé pour mission de vous aider à y voir plus clair. Parce que pour tout un tas de raisons il est temps d’arrêter cette surconsommation de vêtements. Attention ! On s’habillera toujours, je suis d’ailleurs là pour cela !

Habillons-nous de façon raisonnée, raisonnable et avec style ! Portons d’abord nos propres vêtements, investissons dans des pièces qui dureront longtemps, de belle qualité, dont on prendra soin parce qu’on en connaîtra la valeur, et qui seront encore plus belles quand elles vieilliront avec vous et qui feront partie de vous sans jamais avoir l’air d’être déguisé !

Tournons-nous aussi vers le vintage, vestiaire de famille (grands-parents, parents) : cette veste, ce manteau… un petit tour chez le retoucheur et l’affaire est dans le sac !

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Loden (Sälko) récupéré dans la maison de campagne de mon grand-père (sur une vingtaine le seul à ma taille).

J’aimerais aussi qu’on retrouve le plaisir d’ouvrir son placard et d’être excité à l’idée de se composer un super look. Un look dans lequel vous allez vous sentir beau, bien, vous ! Et pas ce look que vous avez vu sur instagram sur quelqu’un d’autre qui n’est pas vous et qui souvent est plus mince, plus jeune, plus riche… Plus filtré aussi !

J’aimerais enfin que vous économisiez tous ces petits achats futiles, compulsifs, qui ne servent à rien, effectués entre midi et deux au pied du bureau ou le soir bien calé dans son lit, ordinateur sur les genoux et cb dans la main. Je vous vois !

Mettez cet argent de côté dans votre tête ! Chaque fois que vous voyez une pièce pas chère, jolie, que vous n’avez pas dans cette couleur…on connaît les arguments ! Empêchez-vous d’acheter et notez cette somme virtuelle sur un petit papier dans votre téléphone ou, pourquoi pas, les verser sur un compte à part. Et offrez-vous « une vraie belle pièce » de temps en temps avec cet argent, certes un peu plus cher ! Mais que vous serez sûrs de porter souvent parce que vous l’avez repérée, réfléchie et économisée… Vous avez retrouvé le plaisir de vous l’offrir enfin !

N’oubliez pas aussi de vous poser toujours ces 3 questions cruciales avant chaque achat :

  • avec quoi je le porte ?
  • à quelle occasion ?
  • ne l’ai-je pas déjà ou similaire ?

Vous devriez aussi poser pas mal de trucs ou abandonner pas mal de paniers d’e-shops ! Ce qui n’est pas mal ma spécialité ! Je remplie pas mal de paniers d’e-shop et je n’achète jamais rien ! Et finalement, c’est comme si je les avais achetés dans ma tête ! Ah oui, j’oubliais ! La nuit, tous les chats sont gris, même les gueules d’anges et les mannequins ! Alors un petit conseil, ne jamais valider un panier avant de se coucher ! On dort dessus, on voit le lendemain si on en a encore envie et souvent, je vais vous dire un truc, on ne s’en souviens même plu ! Économie !

Bien dans tout cela, avant cette prise de conscience, cette volonté d’en finir avec tout cet argent mal employé. Armez-vous de courage ! On va retourner votre dressing et je vais vous apprendre à le faire !

Pourquoi votre placard crie-t-il famine alors qu’il est plein à craquer ?

Pourquoi, plus vous achetez de vêtements, moins vous avez de choses à vous mettre ? Pourquoi, chaque matin, vous manque-t-il pile poil ce pull bleu marine qui aurait fait la différence ? Pourtant, vous en avez dix autres ! Mais non, c’était ce bleu marine qu’il vous fallait et pas les dix autres ! Je connais si bien ce constat, tellement agaçant, qui peut conditionner le mood de toute une journée ! Qui peut même faire foirer une soirée ! Bon, ok, on ne sort plus du tout, mais rassurez-vous ! Ça arrivera bien un jour !

Bref, je connais si bien ce problème du placard qui déborde de rien du tout  – ou de tout et de rien d’ailleurs, ça marche dans les deux sens – qu’un beau matin, je me suis dit qu’il fallait que je fasse un peu de psychologie de placard. Que je me mette en face de lui et que j’essaye de comprendre ce qui n’allait pas entre nous. Pourquoi en étions-nous arrivés à ce degré de frustration et de lassitude ? Et figurez-vous que j’ai très vite trouvé la source de notre incompréhension mutuelle : il était trop plein c’est tout ! Plein « de merdouilles » qui me rappelaient que je n’avais plus le corps de mes vingt ans, plein de vêtements dépareillés que je n’arrivais plus à associer, aussi plein de tout ça qu’aussi vide de sens et de praticité. Il était temps de trier de décider de balancer, de désencombrer, de faire place nette, de l’aérer pour faire de lui un petit havre de paix bienveillant et fonctionnel pour que chaque jour je retrouve le goût de m’habiller sans rouspéter !

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Les bons vieux basiques intemporels : un blazer bleu (Maison Pen), un pantalon bleu (Byblos), une chemise bleue ciel et cravate imprimée (Butticé) un paire de mocassins noirs (Bass & Co.) et vous ne serez jamais hors contexte. Oui mais faites un effort en investissant dans du très beau : quand la qualité reste le prix s’oublie.

C’est parti ! Je vais partager avec vous ma méthode !

On va commencer par affronter cette avalanche de chiffons qui va vous tomber dessus.

S’installer confortablement

1ère étape, on se sert un Negroni, un verre de rouge, une tasse de café, de ce qui vous fait plaisir pour vous mettre à l’aise! Vous allez essayer tous vos vêtements et pour être sûr que vous vous sentez beau dedans, il ne faut pas avoir une tête de déterré (disons que ça biaise le résultat).

Prenez aussi de quoi faire la poussière, car le projet c’est de vider intégralement son placard. Et vous allez en bouger de la poussière !

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Vous l’aurez deviné, mon cocktail préféré : le « Negroni » du Harry’s Bar.

Face à votre pile de vêtements l’armoire vidée

Vous êtes enfin face à votre penderie complètement vide et en principe selon son contenu une colline, une montagne, un Éverest de vêtements vous attend (la plupart du temps sur votre lit). Ça peut sembler impressionnant mais ça va aller !

Les essayages de chaque pièce

Vous allez tout essayer ! Tout, pas de flemme ! On se met face au miroir et on reste objectif ! Les questions à se poser sont simples et sans détours ! On ne réfléchit pas mille ans :

  • ça me va ?
  • ça me plaît ?
  • je le porte souvent ? Combien de fois sur une année ?
  • ça ne me va plus mais ça m’ira un jour ?
  • je ne le porte plus mais j’y tiens ?

Je garde 

  • je ne suis pas prêt de m’en séparer !

On met de côté

  • c’est troué, tâché, démodé, plus à ma taille !

Je m’en sépare

Les trois tas : Je garde, on met de côté, je m’en sépare

Vous voici enfin avec ces trois tas : Je garde, je mets de côté, je m’en sépare

Surtout ne jamais jeter !

  • On donne : amis, entourage, associations à condition que ça soit nickel et portable
  • Le recyclage : vêtements irrécupérables, containers, etc…
  • L’upcycling : comment faire du neuf avec du vieux… Resserrer un jean, rajouter des boutons dorés à cette veste, …
  • Revente en ligne : Vinted, Le Bon Coin, Vulpilist, Dépôt Vente…

Vous y voyez déjà plus clair ! Il est temps de ranger ce que vous avez décidé de garder.

Idéalement on range par saison car il n’y a rien de plus embêtant que de voir ce costume en lin que vous rêveriez de porter pour les apéros en terrasse au soleil l’été au mois de décembre. Rangez tout ce qui n’est pas de saison au dessus de l’armoire ou en dessous du lit, là où ce n’est pas accessible.

Le vêtement que l’on plie

Devant vous, des piles de chemises, de pulls, de jeans : ce qui se plie.

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Les vêtements que l’on suspend

On suspend : les manteaux, les blousons, les vestes, les costumes.

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Uniformisation des cintres

Cintres en tissu plats

Dans un monde parfait les cintres seraient tous les mêmes : j’ai opté pour des cintres en tissus Leroy Merlin pour les chemises et petites vestes de sport en nylon, Barbour International d’été, etc….

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Cintres en bois bombés

Cintres en bois bombés pour les vestes (l’idéal serait, si vous en avez la place, ceux qui épousent les épaules de vos vestes pour ne pas les déformer – mais plus épais : j’avais essayé mais impossible d’en mettre un dans chaque veste et chaque costume) – ça évite également les enchevêtrements sur des cintres de formes irrégulières.

Le top : avoir un dressing sur mesure (comme ces influenceurs qui ont des propriétés en Bourgogne) et des cintres en cèdre Toscanini (ndlr).

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Un cintre pour chaque pièce vs une tenue par cintre

Ne composez pas vos tenues sur un même cintre. Au contraire, dépareillez le tout ! Il faut que visuellement, vous puissiez tirer des traits devant les vêtements devant vous. Cette veste avec ce pantalon à pinces et cette chemise iraient bien ensemble, je n’y avais pas pensé. Les chaussures aussi doivent être triées aussi selon la même logique. Bien visibles, qu’elles soient en boîtes ou qu’elles soient sorties. À ce moment-là, vous devriez avoir un placard clair, net et lisible. Une garde-robe accueillante qui ne demande qu’à être mixed-and-matched.

Il ne vous reste plus qu’à identifier ce qu’il lui manque pour frôler la perfection. Prenez un petit papier et un stylo : notez chaque matin ce qu’il vous manque cruellement. Mais ne vous précipitez pas pour encore acheter. Si certaines pièces reviennent c’est qu’il vous les faut absolument.Les pièces vestimentaires basiques indispensables pour homme

Quelque soit la tendance du moment, il existe des basiques qui sont à la mode depuis des décennies et qui le resteront pour les siècles des siècles :

  • Alain Delon et son trench dans le Samouraï

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  • Miles Davis et et sa OBCD shirt (Oxfor Cloth Button Down Shirt = Chemise à col boutonné)

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  • Cary Grant et ses pantalons taille haute à peinces

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  • John F. Kennedy et son blouson flight jacket

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  • Le Prince Charles et son costume croisé en prince-de-galles

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  • Humphrey Bogart et son chapeau en feutre de castor dans Casablanca

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  • Steve Mc Queen et son blouson G9 Baracuta

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  • Serge Gainsbourg et sa veste à rayures tennis

 

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  • Pablo Picasso et sa marinière

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  • Ralph Lauren et sa chemise en denim western à boutons pressions

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Tout ça est encore d’actualité !

Posséder une garde-robe de basiques, c’est comme avoir les bons ingrédients dans son frigo pour préparer de bons petits plats en toutes circonstances. Un paquet de pâtes, de l’huile d’olive, du basilic, des tomates… C’est l’équivalent d’un jean bien coupé (SuperStitch), d’une belle chemise napolitaine (Butticé), d’une jolie veste (Sartoria Ripense) et un beau pull en cashmere 6 fils (ou plus)…

Investir dans de beaux basiques, y mettre le prix, en prendre soin, c’est le pari gagné d’avance d’avoir une garde-robe facile à vivre que l’on viendra pimenter au gré des modes et des saisons. C’est redonner aussi du sens à ses achats, redonner de la valeur au temps, arrêter de se polluer les idées avec la tendance qui change d’avis comme de chaussettes… Et dont les injonctions contradictoires ne peuvent être suivies que par une poignée de professionnels de la mode pointus et avec les moyens.

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Une veste en tweed (Sartoria Ripense), une chemise (Butticé), un jean blanc (SuperStitch) et une ceinture western (Silver Ostrich), des mocassins en suède (Fairmount) et des chaussettes blanches (Mes Chaussettes Rouges). En plus le béret basque (Laulhère) et les lunettes de soleil (Ateliers Baudin).

Dans quoi investir pour être sûr de ne pas se tromper ?

La liste est assez simple et chacun y trouvera son compte. Que ce soit sa morphologie, son âge et son train de vie. Car, que l’on habite à la campagne ou en ville, avoir un joli blazer bleu marine à dégainer dès qu’une occasion se présente, ça reste super utile me diriez-vous ?

Quelles questions se poser quand on achète de nouveaux vêtements ?

  • Vont-elles se marier avec ce que je possède déjà dans ma garde-robe ?
  • Vont-elles se démoder ?
  • Vais-je m’en lasser ?
  • Pourrais-je les mettre dans 10 ans ?

Si je peux répondre de façon positive à chacune de ces questions, je sais que je rentabiliserai très vite mon achat car :

  • il durera dans le temps
  • il me procurera du plaisir personnel en le portant

Je me suis appliqué cette méthode de consommation depuis maintenant 2009. Oui, je pourrais retracer pièce par pièce tout ce qui compose mon dressing actuellement.

Qu’il y a-t-il dans ma garde-robe ?

Les t-shirt :

Cols ronds, à poches, en 100% coton, de chez American Apparel et d’ailleurs, Hanes, Fruits of the Loom etc… Dans les tons unis : bleus, gris, blancs… Ils vous seront utiles à porter l’hiver sous vos pulls et l’été rentrés dans un jean taille haute avec une veste par exemple façon Giorgio Armani 80’s.

Les jeans :

Le pantalon le plus facile à assortir. Tout le monde devrait posséder un jean en 100% coton. Un jean basique, sans trous ni délavages chelous, coupe droite et taille haute avec une longueur embrassant le talon de votre chaussure. Personnellement, je possède des jeans taille haute façon Levi’s 501 que j’ai encore aujourd’hui et que je porte avec grand plaisir de feu American Apparel quand ils avaient plus de 5 boutiques à Paris (j’y ai travaillé une petite année avant de créer gentlemanchemistry.com . Oui, le job alimentaire à la sortie de mes études !). Un Levi’s Big E Japan acheté chez AW Cooper et mon petit dernier un jean blanc SuperStitch dont je suis très content.

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Levi’s Big E trouvé chez notre ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper.

Les Pantalons :

Des chinos en coton bleus et écrus pour les pantalons achetés chez Gant. Puis les pantalons gris en toile de laine ou flanelle

Les Chaussures :

J’ai commencé par acheter ma première belle paire de souliers à lacets marrons clair de chez Alexis Lafont de Caulaincourt Paris (que j’ai par la suite revendues, car les goûts évoluent et que je ne porte quasiment plus que des mocassins anglais ou américains dans les tons marrons foncés ou noirs). Très vite, je me suis rué sur des desert boots et mocassins chez Salvatore Ferragamo, des derby’s de chez Fratelli Rossetti et Bally pour enfin m’arrêter sur des souliers britanniques et américains comme :

  • Crockett & Jones
  • Church’s
  • Alden
  • Sanders
  • Bass & Co
  • Plus récemment, j’ai craqué pour une paire de boots Barbanera et cette paire de chaussures à boucles dans la même peau en veau velours chocolat que je porte très volontiers (avec les ceintures Silver Ostrich de la même couleur de suède chocolat).

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Les Chemises :

Toujours de la Maison Breuer, des chemises à col boutonné en coton à différents motifs : rayures, vichy, unies… Venaient compléter mon petit stock de chemises accumulé précédemment par des emplettes chez Polo Ralph Lauren… Vous voyez où je veux en venir ? J’avais déjà une base solide pour pouvoir me permettre une rotation sur la semaine en portant une chemise différente par jour. Investissez dans une belle chemise blanche et bleu ciel unie (en coton et lin Butticé, par exemple) à porter aussi bien en été qu’en hiver, qui ne se démodera jamais sans détails bizarres.

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Les pulls :

Mes premiers beaux pulls à cols ronds et cols v étaient des pulls en cashmere et en laine merinos de chez Breuer et Ralph Lauren dans les tons bleus, marrons, écrus et blancs. Puis ont suivi les cols roulés bleu en lambswool de chez Al Bazar et en cashmere bleu, gris foncé et moyen, bordeaux de chez Uniqlo ainsi que les cardigans de la même enseigne, le gros col châle William Lockie de la boutique Comptoir des Chemises (comme celui que portait Steve Mc Queen) et le col rond framboise en shetland shaggy dog Jamieson’s (de chez Beige Habilleur).

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Les Vestes :

En ce qui concerne les vestes ? J’avais des très belles vestes non doublées en tweed à motifs pied de poule et à chevrons beiges Breuer mais aussi des vestes en tweed à motifs prince de galles de chez Ralph Lauren ou bien des slack jackets de J-Keydge pour Club Argentina. Puis le blazer bleu que vous pourrez porter avec un pull en cashmere et des baskets ou avec ce pantalon en flanelle gris et ce mocassin noir. Le soir avec une belle chemise blanche qui lui donnera tout de suite un côté chic, habillé et intemporel. Un look pour tous les jours !

Stéphane Butticé en veste en tweed et pantalon blanc Sartoria Ripense et boots Sanders par Beige Habilleur.
Veste sur-mesure Sartoria Ripense.

Les costumes :

Bleu uni et gris uni en 100% laine dans une belle toile de laine ou super 130’s selon les goûts dans un poids entre 260gr et 310gr de façon à pouvoir le porter d’été comme d’hiver. Puis vous pourrez vous amuser à descendre sur du 230gr pour l’été et du 420gr pour l’hiver quand vous aurez votre socle solide de costumes basiques. Puis le costume à rayure craie bleu et gris.

Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle à rayures tennis l'Officine Paris, mocassins Wejuns Bass & Co et ceinture western AW Cooper

Les Blousons :

Du Breuer en flanelle déperlante storm system by Loro Piana et ce très beau blouson en daim Ralph Lauren.

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Blouson en daim Polo Ralph Lauren.

Les Imperméables :

Faute d’avoir trouvé un imperméable à ma taille chez mon grand-père, j’ai fait un petit tour aux Puces de Saint-Ouen pour me procurer cet imperméable Burberry’s.

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Imperméable Burberry’s.

Les Pardessus :

Vous pouvez être habillé comme un sac mais si vous portez un beau manteau vous aurez quand même de l’allure ! Il est important de bien prendre soin de choisir le beau manteau ! Toujours chez mon grand-père, après avoir vidé un placard d’une dizaine de Loden et vestes de chasse (où j’ai également trouvé un vieux permis de chasse appartenant à mon grand-père), j’ai trouvé le graal : ce Loden de la marque autrichienne Sälko dans ma taille ! Plus tard, au Salon du Vintage du carreau du Temple à Paris, ce manteau à motif chevron avec manches raglan, ample et long (en dessous du genou comme j’aime porter un manteau de Monsieur) et s’ensuit ce manteau ceinturé en poil de chameau Holland & Sherry de chez Tagliatore (en commande spéciale fait par mon ami Pino Lerario pour moi) et cette trouvaille dans une boutique de vintage à Naples où je me suis offert ce magnifique manteau ceinturé à chevrons au look résolument 80’s

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Pardessus manches raglan vintage.

Le Barbour :

Selon moi, il ne devrait jamais manquer un Barbour Beaufort (classique long avec poches zippées dans le dos pour les prises de chasse ou fusils), Bedale (une sorte de blouson avec bordcote sur les manches), Liddesdale (la veste d’équitation qui peut vite faire BCBG cul-cul-la-praline si on ne la maîtrise pas) ou l’international (j’en possède une d’été façon K-way très belle) dans la garde-robe d’un homme ! Pour plusieurs raisons :

  • le vêtement est très pratique entre deux saisons.
  • En ville comme à la campagne
  • À porter avec un costume, avec un col roulé, en jean
  • Pièce élégante sans être trop habillée
  • Solide et fiable, un investissement pour la vie. Les propriétaires de Barbour préfèrent faire réparer les leurs plutôt que d’en acheter de nouveaux.

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Barbour Bedale.

Les Accessoires :

  • Cravates :

    J’ai eu entre mes mains (et nouées autour de mon cou) les plus belles cravates d’Italie : tout a commencé avec mon mon ex-compagne qui m’offrait cette très belle cravate bleue nuit en tricot de la Maison Breuer dont je dispose toujours (que vous pouvez glisser dans une chaussure enroulée façon limace dans votre trolley lorsque vous voyagez). Avec celle-ci, pas d’excuses, pas de faute de goût ! Elle marche pour toutes les occasions : du petit déjeuner, à ce déjeuner d’affaire, au cocktail le soir et pourquoi pas ce mariage au mois de Juillet à Rome… Elle mesure 159 cm environ (une bonne longueur le standard étant pour noeud simple et les deux pans à la même longueur s’arrêtant au niveau de la ceinture de 150 cm pour une taille comme la mienne de 1,84 m) et de 7 cm de largeur (qui, pour une tricot, est une cravate de bonhomme car, habituellement, les largeurs plus communes sont de 6 cm : les détails changent le tout). Ensuite arrivaient les cravates ultra raffinées de chez Petronius à Milan, la légèreté des âmes de cravate du sud de chez Calabrese et Francesco Marino et puis ensuite les cravates sartoriales Butticé (qui selon moi embrassent la perfection pour plusieurs raisons : tant sur la tenue du noeud, le tomber du tissu mais aussi pour les motifs imprimés et tissages jacquard hors du commun).

 

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Cravates sartoriales (Butticé).

  • Ceintures :

    Ma première belle ceinture, c’est cette ceinture tressée de 3cm de largeur, achetée au Bon Marché de mémoire pour 60€ (marque Amboise Paris pour Balthasar – section homme du Bon Marché). Le seul hic, la boucle dorée était rectangulaire. Pas de problème ! J’ai trouvé la solution : je suis allé chez Losco, à Paris, pour acheter une boucle dorée arrondie et la faire remplacer. Ensuite, je suis allé chez mon ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper des puces de Saint-Ouen pour y acheter trois modèles de ceintures western assez atypiques : une ceinture western fine noire à boucle argentée qui donne un twist aux tenues les plus formelles (et même en costume), une ceinture western marron foncé avec boucle en forme de coquillage très belle et celle marron clair que je porte moins dernièrement (les cuirs marron foncés en souliers et ceintures, je les délaisse peu à peu… les goûts évoluent !). Puis s’ensuivent, ces dernières années, l’achat de deux ceintures western de la marque de notre ami Pietro Gialdini avec Silve Ostrich, deux ceintures western en veau velours chocolat qui se marient avec quasiment la totalité des pièces de ma garde-robe.

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Ceinture Silver Ostrich.

  • Chapeaux et casquettes :

Mes premières casquettes je les avais achetés chez Borsalino à Venise une en pied de poule en tweed dans des tons automnaux clairs et l’autre en velours côtelé marron – puis suivront les casquettes gatsby de chez Bates (dont une perdue en coursant un bus – elles est tombée de ma poche… Car je les plie en deux, ce qui est assez pratique). Ensuite les feutres en poil de castor de la boutique les Canotiers du Marais (toujours Borsalino mais aussi Stetson). Puis ce sublime feutre sur mesure de chez Pauline Brosset. L’été dernier je me suis offert un Stetson western made in USA et pour cet hivers j’ai osé le béret basque Laulhère que je ne quitte plus !

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Fedora en feutre de castor sur mesure Pauline Brosset.

  • Echarpes :

J’adore nouer autour du cou en fonction de la teinte de mon blouson, manteau, imperméable, coupe vent… Une écharpe tubulaire en soie à motif imprimée (j’en ai perdu deux : une Breuer oubliée dans un taxi et l’autre cette Boivin sur-mesure qui a glissée de mon coup lors d’une virée en Vespa dans les rues de Paris) pour l’été, toujours très élégante portée croisé (un pan sur l’autre simplement) rentrée dans la chemise ou sortie. Puis les laines à motifs ethniques de chez Breuer en mi-saison. L’hiver avec mes pardessus je prends un grand plaisir à nouer ces deux écharpes dans les tons marrons et beige en cashemere de chez Calabrese ou avec ma peau lainée cette écharpe en laine à motif tartan écossais offerte par Antonio Rossi à Naples.

  • Gants : 

Ma première belle paire de gants était en cerf marron foncés de Maison Fabre ensuite s’alternait toute une série de gants de conduite pour l’été en pécari ou en maille et pour l’hiver cette paire jaune de chez nos amis de chez Omega Guanti à Naples mais aussi d’une paire Agnelle (qui étaient auparavant doublées en cachemire – j’ai enlevé la doublure qui foutait le camp).

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  • Lunettes : 

J’ai une très belle collection de lunettes de vue : Lozza vintage (ayant appartenues à mon père), Oliver Peoples, Persol

Mais aussi de solaires : Persol vintage (ayant appartenues à mon père), Ottica Spiezia, Lafont et les dernières Ateliers Baudin (sans doute mes préférées)…

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Lunettes de soleil en corne de buffle sur mesure Ateliers Baudin.

  • Parapluies :

Une seule maison à retenir : Francesco Maglia. Ce ne sont pas des parapluies mais des objets d’art qui vous protègent de la pluie quand vous vous souvenez de prendre votre parapluie.

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Parapluie Francesco Maglia sur-mesure pour Butticé.

En gros, voici la base de ma garde-robe de 2009 à 2020… Vous n’êtes pas obligés d’investir (oui car acheter de la qualité comme je vous le démontre c’est un investissement dans le temps) dans toutes ces pièces en même temps, une garde-robe se fait au fil du temps ! Et surtout, pensez à en prendre soin. Lavez quand c’est nécessaire : costumes, vestes, pantalons et pulls. Les sous-vêtements et chemises tous les jours. Ne portez pas plus d’un jour de suite le même costume, pantalon ou paire de souliers ! Il faut laisser reposer les vêtements afin de limiter leur usure et de les faire durer dans le temps. Les pulls, lavez-les vraiment si c’est nécessaire, lavez-les avec un programme laine ; du shampoing pour bébés fera l’affaire, séchez-les à plats dans une serviette de bain.

A vous de jouer : à vos sacs poubelles, piles de vêtements, partez ! Et vive leMix & Match !

Stéphane

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

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Daniel Lévy, de démonstrateur à chemisier sur-mesure pour hommes

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Daniel Lévy nous accueillant au pied de sa boutique de chemises sur mesure à Paris.

https://open.spotify.com/episode/5mk9Q5n4IwGClWO0HA1Hb3?si=sexa2l-bRbugzrugODUq1w

Aujourd’hui, l’invité du Podcast Gentleman Chemistry, est un chemisier sur mesure pour homme que je fréquente depuis plusieurs années maintenant. Il me reçoit dans sa boutique-boudoir nichée au 3, rue du Cirque, à deux pas des palaces La Réserve, le Bristol et du Palais de l’Elysée, dans le très chic huitième arrondissement de Paris. Selon Daniel Lévy, un beau vêtement c’est une somme de détail qui nécessitent du temps ; c’est pour cela qu’il s’adresse à une clientèle exigeante qui sait faire la différence, en appréciant les bonnes et belles choses.

De Bergerac à Paris

Daniel Lévy naît à Bergerac en 1966 d’un père agent immobilier/agent de voyage et d’une mère libraire. Daniel Lévy a grandi bercé par la musique New Wave, jazz et classique. Son blouson Mac Douglas sur les épaules, avec sa tignasse, il vécut une enfance paisible à Bergerac, jusqu’à la terminale, pour ensuite se rendre à Paris, en 1987, pour fréquenter la Sorbonne pour un DEUG d’histoire de l’art en caressant l’envie de devenir commissaire-priseur qu’il a dû freiner pour de nombreuses raisons.

Brummell, grand magasin de vêtements pour homme

Durant cette expérience universitaire, il fut engagé pour des extras en tant que démonstrateur dans la section vêtements pour hommes du grand magasin Printemps Haussmann à Paris, appelé le Brummell, pour des marques telles que :

  • Yves Saint-Laurent 
  • Dormeuil 
  • Dior
  • Zins

Durfor, chemises sur mesure

Très tôt, la nécessité d’indépendance se fait ressentir ; du coup Daniel Lévy se fait embaucher au Brummell mais, cette fois, à temps plein. En 1990, un ancien collègue qui travaillait pour un chemisier appelé Durfor laissait sa place devenue vacante en proposant l’opportunité à Daniel Lévy qui ne se fit pas attendre pour accepter le poste dans la très chic Place Vendôme, en face d’un autre chemisier pour homme emblématique à Paris : Charvet.

Durfor produisait des chemises sur mesure réalisées par des couturières dans un petit atelier en Normandie, à Flers. C’est avec cette expérience que débute l’attrait pour la chemise sur mesure et le souci du détail de Daniel Lévy. Durfor concevait des chemises de fabrication assez rustique se traduisant par de choix de tissus en popelines d’Alsace (des tissus construits avec une chaine simple et un fil assez grossier à la différence d’un fil en double retors, deux fils tordus entre eux garantissant solidité et élasticité à la chemise – plus le fil est fin, plus le toucher est soyeux et la définition des dessins précise) mais qui restait cependant de belles chemises qualitatives, correspondant à une époque révolue (où la tendance n’était plus aux tissus épais mais aux tissus fins).

Liste Rouge, Marcel Bur et Elysées Soieries

L’histoire de Durfor dura jusqu’en 1995 date à laquelle la Maison fut rachetée par Michel Monier qui la rebaptisa par la suite Liste Rouge (rachetée précédemment, alors spécialisée dans les chaussures anglaises en demi-mesure). En 1998, Liste Rouge Chemise s’installe au 138, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le huitième arrondissement de Paris, en englobant les ateliers de Marcel Bur, ancien tailleur ayant eu ses heures de gloire et Elysées Soieries, une marque proposant de très belles chemises en prêt-à-porter. Liste Rouge chez qui Daniel Lévy a perfectionné son œil attentif aux étoffes de vestes, aux tissus de chemises, à la belle facture, aux détails des chemises et à leurs coupes mais, surtout, au service rendu aux clients jusqu’en 2014 – est encore aujourd’hui un agrégat de ces 3 entités.

Daniel Lévy, le coq chemisier prend son envol

Daniel Lévy décide de tourner la page avec son expérience auprès de la Maison Liste Rouge. Il décide alors, comme il me le raconte, de se prendre par la peau du dos pour faire ce qu’il avait envie de faire : faire des chemises telles qu’il les aime, faire des vêtements tels qu’il les aime.

L’Homme sur Mesure SAS

En décembre 2014,, il crée alors sa société l’Homme sur Mesure en trouvant au même moment un local au 3, rue du Cirque 75008 Paris. Il tombe tout de suite amoureux du lieu, y fait quelques travaux d’aménagement et ouvre enfin la boutique de chemises sur mesure Daniel Lévy en février 2015 avec un capital social de 30 000€.

Avec l’expérience emmagasinée, Daniel Lévy était bien armé :

  • Il avait l’expérience professionnelle nécessaire.
  • Il connaissait certains de ses futurs fournisseurs et confectionneurs.
  • Certains de ses anciens clients l’ont vite retrouvé, de part l’affinité et la sympathie qu’il entretenait dans sa relation clientèle dans sa dernière expérience .

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Le chemisier sur-mesure Daniel Lévy avec sa mascotte en arrière plan

La boutique de chemises sur mesure de la rue du Cirque

La rue du Cirque est une perpendiculaire de la rue du Faubourg Saint-Honoré située au coin du Palace la Réserve et à quelques pas seulement d’un autre Palace, le Bristol, et du Palais de l’Elysée. Elle n’est pas, à proprement parler, une rue passante pour faire du shopping, mais elle jouit d’un passage extrêmement qualitatif :

  • Milliardaires
  • Galeristes
  • Célébrités
  • Politiques
  • et autres hommes d’affaires y habitent ou transitent constituant ainsi les premiers leads de Daniel Lévy

L’empathie

Daniel Lévy nous explique faire de belles chemises comme d’autres de ses confrères mais avec sa valeur rajouté : l’empathie et aimer au sens large du terme ses clients avec un service personnalisé dont bénéficient les clients reçus entre ses murs. En faisant preuve de ce que lui appelle l’élégance du cœur et le savoir être jamais hors contexte dans le milieu dans lequel il évolue.

Levier marketing : pub dans Dandy Magazine & Monsieur Magazine

Dès les premières ventes, Daniel Lévy mise sur une stratégie Marketing ciblant la presse masculine spécialisée, notamment avec les deux supports dont il est fidèle lecteur Dandy Magazine et Monsieur Magazine. Ensuite, le bouche à oreille fait briller le nom au travers de la capitale et ailleurs et, plus récemment, l’activité est en présence constante sur les réseaux sociaux (instagram @daniellevychemisier , facebook …).

Le client de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Daniel Lévy nous explique qu’il travaille avec deux types de clients au quotidien :

  1. Le client qui sait quelle chemise il veut.
  2. Le client qui ne sait pas ce qu’il veut, ressentant le besoin de se faire guider avec pédagogie pour choisir son :
  • tissu
  • coupe
  • col
  • poignets
  • et finitions

L’expérience Daniel Lévy Chemisier

Le début de la relation instaurée avec un nouveau client commence par une écoute active en essayant de répondre à ses désirs.

Daniel Lévy propose alors dans son offre de chemises sur mesure :

  • Plus de 2000 tissus en coton, coton et soie, cashmere, velours en provenance des tisserands du groupe Albini principalement (Albini, Thomas Mason, David & John Anderson et Albiate; Alumo; Carlo Riva ; Sictess ; Söktas
  • Plus d’une vingtaine de cols et poignets de chemise déclinables à l’infini (par exemple si le client souhaite un col semi italien avec des longueurs de pointes à 8,5cm, un pied de col à 3,5cm, un revers à 4cm).
  • Il n’y a pas de limites, ce qui fait l’atout du sur mesure

Il nous explique que, pour lui, le sur mesure c’est plus l’amplitude des possibilités de choix que les mesures en elles-mêmes. La faculté d’avoir un col énorme, d’avoir chaque détail qui va être pensé, réfléchi, par le client et par l’intervention de Daniel Lévy au besoin.

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Portrait de Daniel Lévy avec sa monture de lunettes sur mesure en écaille de tortue Daniel Bernard

Prototypage de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Lors de la conception d’une chemise pour un nouveau client, Daniel Lévy réalise alors un prototypage sur toile aux mesures du client. La toile sera par la suite validée en y apportant au besoin des modifications nécessaires pour enfin envoyer l’intégralité de la fabrication de la chemise.

Essayage de la chemise

Après une quinzaine de jours d’attente, Daniel Lévy rappelle son client pour lui proposer l’essayage avant de le livrer (s’il ne faut pas apporter de modifications supplémentaires à la chemise sur mesure réalisée). Le temps de réalisation d’une chemise de la commande à la livraison est d’un bon mois.

Fabrication des chemises sur mesure made in France

Daniel Lévy fait fabriquer dans deux ateliers basés là où le savoir faire des métiers de la chemise est, depuis toujours, dans le centre de la France :

  • Touraine
  • Indre
  • Deux-Sèvres
  • Creuse

Il décrit la chemise française à mi-chemin entre la chemise anglaise et la chemise italienne (napolitaine comme pourraient l’être : Avino Laboratorio Napoletano , Salvatore Piccolo , Butticé).

Montage de la chemise sur-mesure française

La chemise sur mesure française se caractérise par une fabrication essentiellement mécanisée hormis les boutonnières cousues à la main, les boutons à 4 trous en nacre australienne de la qualité la plus blanche avec ses très caractéristiques reflets colorés (plats avec une légère cuvette) cousus à la main et les broderies des initiales réalisées, elles aussi, à la main. Le bouton de chemise plat permet un boutonnage et déboutonnage plus facile des broderies réalisées à la main (la dernière boutonnière est cousue de façon horizontale pour éviter que le dernier bouton soumis à une tension ne s’ouvre : un détail de plus).

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détail d’un bouton de manchette de Daniel Lévy sur son poignet de chemise à mousquetaire

La coupe des chemises Daniel Lévy

Les chemises sur mesure Daniel Lévy bénéficient d’une coupe relativement ample qui est à mi chemin entre la coupe très confortable anglaise et une coupe ajustée italienne, toujours en respectant les envies de sa clientèle exigeante.

Des cols de chemises rigides et avec baleines en écaille de tortue

Les cols des chemises Daniel Lévy sont plutôt rigides avec une triplure et entoilage plus épais par rapport aux chemises napolitaines donnant de la fermeté au col et maintenus par des baleines amovibles. Daniel Lévy propose également des baleines en écaille de tortue réalisées sur mesure par l’écailliste Daniel Bernard.

Le sur mesure vs le prêt-à-porter

Daniel Lévy différencie l’activité du sur mesure avec celle du prêt-à-porter en expliquant que pour avoir une activité saine et pérenne on ne peut pas faire du one shot avec un client en essayant de lui vendre n’importe quoi. Il faut le fidéliser avec de la constance dans le temps, ne gagnant pas d’argent à la première commande mais à la suite, après avoir fait une chemise d’essai, en faisant le pari que le client lui reste fidèle.

Les demandes les plus fréquentes

Le gros des ventes de chemises sur mesure Daniel Lévy se focalise sur des tissus blancs et bleus en :

  • popelines
  • twills
  • oxfords
  • ou autres West Sea Island
  • denims
  • des mélanges en coton et cashmere pour le froid
  • pour l’été le coton et lin
  • le lin
  • le giro inglese (ou à nid d’abeille) très frais
  • quelques velours, imprimés et autres micro dessins

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Veste en flanelle Monsieur Daniel par Daniel Lévy

Tissus de chemises d’exception

Daniel Lévy propose des tissus d’exception, techniquement remarquable, à titrage élevé, très agréables à porter (du fil le plus fin, plus luxueux, au fil le plus épais) :

  • 300/2
  • 200/2
  • 100/2
  • 70/2

Le coton de tissus de chemises

L’origine de la matière première constituant une chemise, est très importante : le coton. La longueur de la fibre du coton varie de la plus courte à la plus longue (les plus coûteuses). Avec les plus longues fibres de coton, on peut filer des fils plus fins et plus longs (jusqu’à 5cm de long) tels le West Sea Island qui pousse sur les îles des caraïbes (principalement sur l’île Barbade). Puis viennent les cotons égyptiens avec le Giza 45 et le Giza 87 également avec des diamètres de fil (titrages) extrêmement fins. À partir de ce coton, on pourra filer des fils extrêmement fins pour tisser les tissus les plus fins et luxueux du monde, en obtenant également une définition de dessin sans égale et une construction en chaîne et en trame des plus solides comportant un nombre de fils plus élevé que sur un tissu bas de gamme. Un autre détail qui fera la différence sur le produit fini.

Porter une belle chemise, bien faite : un acte militant

D’après Daniel Lévy, il faudrait plus de pédagogie pour expliquer pourquoi il faudrait porter une belle chemise bien faite :

  1. Car cela procure du plaisir et une satisfaction personnelle décuplée, donnant plus belle allure qu’une chemise commune
  2. Une coupe et une personnalisation unique
  3. Ça préserve des emplois locaux
  4. Un vêtement bien fait dans des tissus qu’on ne trouve pas en grande consommation dure plus longtemps (100 lavages moyenne de durée de vie d’une bonne chemise), en pouvant changer les cols et poignets
  5. S’offrir une chemise de qualité n’est pas un investissement plus coûteux par rapport au nombre de ports vs plusieurs chemises bas de gamme qui se terniront et dont vous vous lasserez plus rapidement

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Mocassins Aubercy modèle Lupin de Daniel Lévy

L’offre total look sur mesure de vêtements masculins par Daniel Lévy

Le premier métier de Daniel Lévy est de proposer bien entendu des chemises sur mesure avec une proposition allant de 280€ à 380€ pour une première fabrication mécanisée et 500€ et 600€ pour un deuxième type de fabrication encore plus artisanale.

Daniel Lévy dans son plan de collection propose également :

  • Des costumes sur mesure.
  • La veste iconique Monsieur Daniel : une veste en flanelle de laine ou cashmere (l’été en toile de lin ou toile de coton) à mi-chemin entre des surchemises et des vestes classiques à porter avec ou sans cravate, moins classique qu’un costume traditionnel non entoilé, sans padding ni d’épaule qui rappellerait une veste d’architecte ou forestière Arnys.
  • Des pulls en cashmere sur mesure fabriqués en Italie de 600€ à 2000€ (pour un 8 fils).
  • Petits accessoires comme les baleines en écaille de tortue.
  • Des boutons de manchettes dessinées avec une styliste de bijou, pensés pour qu’ils ne soient pas trop contraignants à mettre ou à enlever.
  • Des gants sur mesure réalisés à Millau comportant des coutures main sur de somptueuses peaux en pécary ou carpincho.
  • De la petite maroquinerie avec des ceintures sur mesure.
  • Des cravates, écharpes, pochettes et chaussettes viennent compléter l’offre que propose Daniel Lévy.

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Détail de la montre portée par Daniel Lévy sur sa veste en flanelle sur-mesure Monsieur Daniel

Partenariat avec Patrice Halary

Depuis quelques semaines, Daniel Lévy a eu le plaisir d’avoir un partenariat avec Patrice Halary, discret, élégant et prestigieux chemisier installé de longue date avenue Victor Hugo que Daniel Lévy apprécie en tant qu’homme mais aussi pour sa culture encyclopédique et son goût si sûr, il incarne une certaine idée de l’élégance à la française.
Pour des raisons personnelles, il vient de cesser son activité et a eu la gentillesse de lui proposer un partenariat en lui adressant ses clients. Au-delà de l’amitié qu’ils entretiennent tous deux ils ont eu l’idée de mettre au centre du partenariat la chemise et le style classique made in France mais aussi la façon dont ils appréhendent leurs clients.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur l’application Apple Podcast de votre smartphone ou sur Itunes depuis votre ordinateur. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Arcuri Cravatte, les plus belles cravates sartoriales de Calabre (et peut être d’Italie)

Durant mes vacances prises (in extremis), courant septembre 2020. Je me suis aventuré dans les contrées (pas si) lointaines du sud de l’Italie. Plus précisément en Calabre, au Cap (Capo Vaticano, Ricadi) avec sa majestueuse Baie des Dieux (la Baia degli Dei, rien que le nom vous fait rêver) et ses eaux turquoises. Depuis notre logement avec vue imprenable sur la mer (nous vous recommandons pour vos prochaines vacances le b&b Gallofino : allez-y de ma part), nous pouvions par ciel dégagé voir les Îles Eoliennes (Stromboli, Panarea, Lipari, Vulcano… ) ainsi que la Sicile. Durant une journée un peu nuageuse à défaut de nous être baignés dans la piscine naturelle qu’est la plage de Tropea ou bien Parghelia… Nous nous sommes aventurés dans les terres, plus précisément dans les collines, les montagnes (la chaine des Apennins) pour aller à la rencontre de Franco Arcuri, fondateur de la manufacture de cravates Arcuri Cravatte située au 67, Via Mazzini à San Mango D’Aquino.

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Vue du Santuario di Santa Maria dell’Isola a Tropea, Capo Vaticano

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Vue depuis la baie de Capo Vaticano avec ses « fichi d’India » typiques du sud de l’Italie

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L’eau turquoise de Tropea Beach

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Vue depuis le bateau de la plage de Tropea Beach et son centre historique

Franco Arcuri

Nous sommes reçus par Franco Arcuri (classe 1961) avec qui nous partageons un superbe repas dans ce restaurant de la petite bourgade de 2000 habitants qu’est San Mango D’Aquino. Franco Arcuri nous raconte son parcours. Avant de créer la Arcuri srl, il était expert comptable dans un cabinet dont il était le co-fondateur, ce qui lui vaut une rigueur chirurgicale dans son travail que n’ont pas ses autres collègues. Depuis toujours, Franco Arcuri croit dur comme fer dans le bien-être que peut procurer le plaisir de porter un beau vêtement bien fait, depuis le contact avec la peau du tissu mais aussi des volumes et couleurs. Pour cette raison, avec sa femme et ses connaissances techniques dans la couture, Franco Arcuri a eu envie de créer l’entreprise de ses rêves, l’Arcuri srl, en créant l’atelier de production de l’accessoire qui sublime les tenues vestimentaires masculines : la cravate artisanale.

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Franco Arcuri sur les marches menant à l’entrée de la Arcuri Cravatte srl

L’atelier Arcuri Cravatte srl

Franco Arcuri est ambitieux, mais il a les pieds sur terre et pas la folie des grandeurs. Petites quantités limitées (entre 150/250 cravates produites par jour) réalisées avec un souci minutieux de la qualité définissent le produit qui sort de l’atelier de cravates sartoriales Arcuri, permettant aux douze couturières de veiller à prendre le temps de contrôler rigoureusement chaque pièce produite pour qu’elle soit parfaite. Chaque cravate sartoriale est unique et réalisée rigoureusement à la main.

Choix des tissus pour réaliser une cravate artisanale cousue main : jacquards et imprimés 

Franco Arcuri dispose d’un stock de plus de 5000 rouleaux de tissus en hauteur de « lisière » de 90cm (datant pour certains de plus de 20 ans d’ancienneté) divisés en tissages jacquard (filés), imprimées en twill (inkjet ou à pochoirs) et madder vintage avec main en peau de pèche en provenance principalement de Fermo Fossai tessuti (de Ottaviano dit « Otto » Mantero Scheuten, propriétaire de Carlo Riva pour les tissus de chemises et de Fermo Fossati 1871 pour les tissus de cravates. Cette dernière, la troisième plus ancienne entreprise à produire des soies de luxe au monde fournissant des marques prestigieuses comme Siniscalchi ou Kiton…).

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Franco Arcuri en train de sortir un rouleau de tissu de ses archives de plus de 20 ans d’ancienneté

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Rouleaux tissus du stock à cravates de Franco Arcuri

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Lino Ieluzzi de la boutique Al Bazar Milan et Otto Mantero

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Tissu imprimé avec motifs renards pour cravates Arcuri

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Franco Arcuri nous présente un tissu à cravate sur une table de coupe

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Rouleaux de tissus de rowing blazers en laine à destination des cravates Arcuri

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Franco Arcuri nous présente de façon nonchalante un tissu imprimé à motifs bleus

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Tissus jacquards à destination des cravates Arcuri

Comment créer une cravate sartoriale Arcuri ?

Voici comment se décomposent les différentes étapes durant la demi-heure nécessaire dans la production d’une cravate réalisée à la main :

  1. Le traçage du dessin des tissus exclusif de première qualité (soies italiennes, laine mérinos, cashmere…) avec le patronage adéquat aux dimensions souhaitées (7,5cm ; 8cm ; 8,5cm ; 9cm) et de sa longueur (150cm ; 160cm ; 170cm) selon les marchés (en Asie plus courtes en Australie et U.S.A. plus longues…).
  2. La découpe manuelle du tissu avec les gros ciseaux de tailleur (en biais à 45 degrés et dans le sens du tissage du fil – le droit fil) et les poids servant à maintiennent les tissus jacquard ou imprimés à l’arrêt pour qu’ils ne bougent pas.

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    Découpe du tissu en soie avec les ciseaux de tailleur (on dit bien cravate sartoriale = sartoria = tailleur)
  3. La couture de l’enveloppe avec sa doublure (le triangle fermant la cravate sur le petit et sur le grand pan rigoureusement en soie).

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    Couture de l’enveloppe du grand pan avec sa doublure à la machine (l’une des seules opérations machine)
  4. La couture du passe-pan ou passant, qui dans la théorie, servirait à cacher le petit pan de la cravate (honnêtement je ne connais personne s’adonnant à la tache…).

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    Une deuxième couture machine qui intervient sur le passant de la cravate
  5. Le repassage dans les différentes étapes de montage de la cravate.

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    Repassage de la doublure du grand pan de la cravate sartoriale
  6. L’épinglage de la triplure, permettant de joindre de façon symétrique les deux pans de la cravate avant qu’elle ne soit cousue avec un fil unique passant de bout en bout de la cravate, appelée aussi l’âme de la cravate, cette petite bande gaufrée en poil de chameau ou en laine servant à donner de la tenue à la cravate (souvent dans le sud de l’Italie assez légère comme pour l’entoilage d’un costume Napolitain pour apporter plus de souplesse au vêtement).

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    Epinglage manuel de la triplure en laine de la cravate sartoriale
  7. Couture de la cravate sur toute sa longueur avec un seul et unique fil allant d’un bout à l’autre de la cravate extérieurement et intérieurement, permettant ainsi après les ports de faire revenir la cravate à sa forme initiale – le fil agi ici comme un ressort.

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    Couture de la cravate sur toute sa longueur de bout à bout
  8. Couture de l’étiquette (ou la griffe rigoureusement tissée pour une cravate digne de ce nom) cousue traditionnellement en dessous du passant ou en biais juste au dessus de l’envers de la cravate à côté de la doublure et l’étiquette de composition se cachant dans le petit pan.

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    Couture de l’étiquette Arcuri Cravatte
  9. Couture de la bride (travetto, le fameux point au crochet que l’on retrouve sur les costumes et chemises) ou bartak qui sert à arrêter et renforcer le point de couture tout en maintenant ferme les deux lambeaux de tissu l’un contre l’autre.

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    Couture du point au crochet « travetto » servant a maintenir les deux parties jointes à l’âme (triplure) de la cravate
  10. Le roulotage main (pour les cravates non doublées) plus haut de gamme et légères, étape qui consiste dans le border vers l’intérieur les deux pointes à la main proprement et de façon droite.
  11. Jusqu’à l’étape finale, le contrôle de qualité effectué par la femme de Franco, Maria Teresa Arcuri, responsable du contrôle de la qualité de chaque chaque étape de fabrication de la cravate.

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    Cravates sartoriales Arcuri soumises au contrôle qualité

La cravate Arcuri

La cravate est un accessoire distinctif permettant aux hommes de se présenter avec style. C’est une extension de la personnalité d’un individu :

  • raffinée
  • discrète
  • décidée
  • forte
  • introvertie
  • extravertie
  • ou éclectique

Elle permet de mettre en relief le caractère de chacun en s’amusant des :

  • matières
  • couleurs
  • motifs
  • imprimés 
  • ou tissages jacquards

Ce sont les détails qui feront la différence ! Porter une cravate pour porter une cravate ? Nous en convenons, autant ne pas en porter ! Chez Arcuri Cravatte, du choix du tissu, aux triplures, à la façon artisanale et le souci des détails font de la cravate « une oeuvre d’art » !

A la conquête du monde

Franco Arcuri est présent sur le marché Américain (depuis deux ans exposant au salon MRket à New-York, réunissant les acteurs majeurs du secteur de l’habillement masculin de luxe) et au Japon. L’expansion de la petite pme artisanale qui monte ne fait que commencer. Franco Arcuri souhaite intégrer à son plan de collection :

  • des lignes d’accessoires
  • des bagages
  • serviettes de plage
  • maillots de bain
  • chaussettes

Le Futur de la marque Arcuri dépendra de la volonté qu’auront ses enfants de continuer à faire rayonner le nom à travers le monde et pourquoi pas d’ouvrir une boutique monomarque Arcuri Cravatte.

La mission de Franco Arcuri

La mission de Franco Arcuri aujourd’hui, reste celle de cultiver et d’alimenter le bon goût vestimentaire en faisant la promotion de beaux accessoires masculins qui sont le cadre du tableau qu’est le costume – en portant toujours des tissus et motifs innovants.

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

 

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Les meilleurs cordonniers de Paris

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Il y a chaussures et chaussures (écrase-merde ou souliers… ndlr)…

Le beau est souvent plus coûteux à l’achat : oui ! Mais, il y a un mais ! Mais, vous rentabiliserez ce coût sur du long terme avec l’achat d’une belle paire de mocassins en cuir bien montée, qui vieillira avec vous et dont vous ne voudrez pas vous séparer pour rien au monde – tant elles se seront embellies avec le temps. Mais pour prévenir les aléas du temps et des intempéries il vaut mieux créer une relation durable avec un métier d’artisan qui se fait de plus en plus rare à l’ère de la godasse jetable : le cordonnier. La bonne nouvelle, c’est que nous vous listons les meilleures adresses de la capitale en matière de cordonnerie et d’entretien de vos souliers.

Par quartiers

  • Cordonnerie les 2 Lutins – 14 Rue Saint-Marc, 75002 Paris

Chez Didier Martinez et Guillaume Belmonte on ne fait pas de l’entretien de souliers ou du talon minute. Non, chez cet ancien bottier de chez Berluti (période Swann Club et Olga Berluti) on ressemelle à la main vos souliers.

ressemelage : à partir de 200€

patins : 39€ compris fers encastrés

bambou talonnette : 28€

Montre Omega seamaster vintage sur costume bleu en laine et chemise rayée frmboise.

  • Atelier Cattelan – 128 Rue de Grenelle, 75007 Paris (fermeture définitive de la boutique Grenelle le 30 juin 2020)

Jean-Pierre Cattelan est quelqu’un que j’adore. Je suis client chez lui depuis de nombreuses années – cordonnier Magicien (depuis 1956) et photographe à ses heures perdues originaire de Vénétie qui gère les deux boutiques avec l’aide de son frère et Martial qui gère la boutique au 2 Rue Mélingue, 75019 Paris.

ressemelage : 159€ cousu machine

patins : 22€

fers encastrés vissés en laiton : 18€

bambou talonnette : 22€

  • Pulin Bottier – 5 Rue Chauveau Lagarde, 75008 Paris

Maison de bottiers fondée en 1946 par Léon Pulin, puis reprise par son fils Gérard Pulin et aujourd’hui par le petit fils Raphaël Pulin.

ressemelage : autour de 200€ avec une qualité de cuir en provenance de la tannerie française Garat.

patins : une vingtaine d’euros

fers encastrés vissés en laiton : une vingtaine d’euros

Pantalon bespoke Ferdinando Caraceni, boots western Barbanera et montre vintage Longines.

  • l’Atelier d’Antoine – 75 Rue de Miromesnil, 75008 Paris

Antoine Rondeau, originaire de Nantes, fait son apprentissage de « Bouif » (argot: désignant le cordonnier à l’ancienne) très jeune chez un Maitre Bottier en 1976. Il s’enrichit de son savoir faire avec des expériences en Espagne et en Angleterre pour parfaire ses connaissances. Antoine Rondeau s’installe à Paris en 1985 en travaillant chez des bottiers de l’époque tels que Clarasso et Uzan. Par la suite, il fonde en1996 l’Atelier d’Antoine. Pour fêter ses dix ans d’activité à son compte il va réaliser la plus petite botte au monde, répertoriée dans le livre des Guiness World Records. Il exerce le métier de cordonnier depuis plus de 44 aujourd’hui, les chaussures qui lui passent entre les mains vont de : Lobb, Berluti, Corthay, Weston, Green et n’ont plus de secrets pour lui…

ressemelage : sur devis

patins : sur devis

fers encastrés : sur devis

  • Maison Duret – 29 Rue Duret, 75016 Paris

Cordonnerie fondée en 1989 par Michael Benarroch en 1989 et gérée par le très sympathique et professionnel Thomas Qucharski. La Maison propose un service de réparation de sacs et petite maroquinerie en plus de proposer sa propre ligne de maroquinerie et service sur mesure signée Duret.

ressemelage : à partir de 200€

patins : 30€

fers encastrés : 30€

Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church's Graftones.
Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church’s Graftones.

  • Chez Raoul – 115 Avenue de Saint-Ouen, 75017 Paris

Arrivé à Paris âgé de 20 ans ce très sympathique monsieur, originaire de Tunis, ouvre en 1985 son échoppe dans le quartier des Batignolles à Paris.

Cordonnerie Chez Raoul Paris

ressemelage : sur devis

patins : sur devis

fers encastrés : sur devis

mais aussi…

  • Cordonnerie Nicolas Bottier – 17 Rue des Petits Champs, 75001
  • Minuit Moins 7 – 10 Galerie Véro-Dodat, 75001 Paris
  • Atelier du Bottier – 56 Rue de l’Arbre Sec, 75001 Paris
  • Cordonnerie Vaneau – 44 Rue Vaneau, 75007
  • Barilero Dominique – 5 Rue Amélie, 75007 Paris
  • Atelier Maubeuge – 28 rue de Maubeuge, 75009
  • Seng Him – 26 Rue de Caumartin, 75009
  • La Cordonnerie Silvio – 32 rue Daguerre, 75014
  • Cordonnerie Delambre – 30 Rue Delambre, 75014
  • Carno Pascal – 100 Boulevard Brune, 75014
  • Norbert Bottier – 164 Avenue de Suffren, 75015
  • Cordonnerie Blomet – 64 rue Blomet, 75015
  • Serges Sebbagh – 44 Avenue Félix Faure, 75015
  • Cordonnerie Dutot – 43 Rue Dutot, 75015 Paris
  • Cordonnerie Ferry – 128 Boulevard Murat, 75016
  • Cordonnerie Claraso – 29 Rue de Longchamp, 75116
  • Belkherroubi Rachid – 72 Rue Boursault, 75017
  • La Cordonnerie – 231 Rue Championnet, 75018 Paris
  • Atelier Constance – 5 Rue Constance, 75018

Maintenant, vous n’aurez plus d’excuses pour vous pavaner avec des chaussures mal entretenues !

Stéphane

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Mathieu Lesca, Jurassic Plaque

Mathieu Lesca lunetier 1964

https://open.spotify.com/episode/7MI4IWJU6mxFT5jCDEeTMC?si=QMTO0tYASGOebgR7Y9geTA

Le monde est en train d’affronter un moment surréaliste, une crise sanitaire et économique sans précédents qui je l’espère va nous faire prendre conscience qu’on est peu de choses et que ces deux mois de confinement (avec tout le confort que nous offre ce monde moderne) nous a aussi permis de savourer des moments simples en prenant le temps d’apprécier un verre d’eau frais ou bien de relire un bon vieux bouquin.

A quelques semaines de cette plaie mondiale, j’ai été invité par Mathieu Lesca, le fils du fondateur de la marque éponyme de lunettes Lesca – fondée en 1964 par son père Joël Lesca.

Mathieu Lesca, se voyait plus jeune évoluer dans une carrière d’avocat… Il y a une dizaine d’années, son père, Joël Lesca, fondateur de la marque de Lunettes Lesca 1964, lui propose de vendre quelques lunettes auprès de la clientèle de professionnels distribuant des lunettes : les opticiens et les boutiques spécialisées. Mathieu Lesca s’implique rapidement dans le développement de la marque de lunettes Lesca, en comprenant très tôt que l’époque ou la clientèle achetait un produit bien fait sans acheter l’image de marque autour était une époque révolue – ces dernières années les produits exceptionnels ne suffisent plus à les faire connaître. Mathieu Lesca s’est emparé des sujets tels :

  • l’image de marque,
  • le marketing
  • le packaging
  • le site internet
  • les réseaux sociaux (qui montraient timidement le bout de leur nez)

La volonté de la famille de lunetiers Lesca était de garder le contrôle, sur le ton donné par la marque sans le déléguer par une agence de communication. Ils s’entourent rapidement d’un graphiste pour dépoussiérer l’identité graphique de la marque de lunettes fondée en 1964 avec Romain Chirat d’Etablissements Studio (dont nous vous parlons ici).

Transformation de marque : de l’atelier de création de lunettes vintage à la marque de lunettes de mode

Mathieu Lesca nous explique avoir voulu sortir de ce côté naphtalineux on sort de l’atelier vintage  familial, prenant ses origines dans les années 1960 Joël Lesca rachète un stock vintage de pièces détachées de lunettes d’une usine « Les lunetiers réunis » prêtes à être assemblées pour la vente – pour faire passer la marque dans la vague mode en participant aux événements liés à la fashion week Parisienne et ses Salons Professionnels satellite type Man mais aussi en réalisant des shootings photographiques avec des photographes et mannequins triés sur le volet. Mathieu Lesca, réinvente un axe de communication pour travailler sur « la » marque de lunettes Lesca, sur les rééditions de modèles emblématiques de lunettes vintage afin de mettre un terme à cette confusion qui plus tôt, faisait percevoir la marque de lunettes comme une sorte de brocanteur de lunettes vintage.

L’inspiration glamour des années 1950, 1960, 1970

Les lunettes Lesca, sont travaillées sur des design de modèles emblématiques, ayant étés produites sur mesure par des lunetiers artisans et portées par des icônes allant de la période 50/70 : Le Corbusier, Yves-Saint Laurent, Aristote Onassis, Michael Caine, Marcello Mastroianni, Alain Delon… En somme, prendre le meilleur du design et des matériaux utilisés à l’époque pour en faire la lunette moderne.

Lunettes Iconiques Lesca 1964

Les lunettes Iconiques Lesca produites en Europe font désormais partie de l’ADN de la marque, se caractérisant par une monture en épaisse plaques d’acétate de cellulose de la plus belle qualité (formule inventé par le groupe pharmaceutique Rhône-Poulenc pour l’aviation pendant la guerre, à base de coton et de sciure de bois fixée avec des produits chimiques pour rendre la préparation solide) en écailles marbrés ou pleines dans les tons :

  • noir
  • taupe
  • champagne
  • miel
  • havane

Les lunettes Lesca, sont finies avec des rivets robustes. L’intérêt de se souci du détail permet une découpe prévoyant le confort du client sur son nez et ses oreilles ainsi que des nuances de couleurs et reflets éclatants.

Une entreprise de création de lunettes françaises distribuées à travers le monde et à taille humaine

Lesca 1964, essaye de se distinguer de ses concurrents en restant une entreprise à taille humaine assurant avec quelques agents sa distribution limité de lunettes (4000 pièces par an) à travers le monde dans des points de vente triés sur le volet (permettant ainsi un plus grand choix de lunettes à ses distributeurs), avec le désir de sortir la marque de tout ce qui peut être associé de prés ou de loin à l’optique, l’opticien, du verre et de la mutuelle en la rapprochant de la mode et du glamour avec des modèles de lunettes homme.

La mission de Lesca 1964 est de proposer plus qu’une monture de lunettes, mais un objet, un accessoire de qualité vieillissant avec son propriétaire.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Comment choisir une montre vintage ?

Il y a six ans je ne portais pas de montres. Elles n’éveillaient pas en moi cette forme de curiosité qui passionne les mordus de garde-temps mécaniques. Peut-être parce-que je ne m’y intéressais pas, je ne les comprenais pas et n’avais pas envie de les comprendre. J’en voyais « d’énormes » portées sur des poignets de « petits VRP du mois » ou de « golden boys », nantis affichant leur réussite de la façon la plus gargantuesque, brillante, opulente possible…  Au fond de moi même, je trouvais ça pas très distingué, voir vulgaire de savoir qui avait la plus grosse. De plus l’objet, le bijou, n’était pas indispensable à mes yeux, je me servais de mon « téléphone de dealer » de l’époque pour regarder l’heure. Aujourd’hui, comme pour de nombreuses choses de la vie… Je peux dire que ça a changé ! Ne dit-on pas il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ?

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Montre vintage Piaget Protocole et le fameux cocktail italien : le Negroni

Chemin de la montre

Je n’ai pas hérité de la passion des montres vintage de mon père, qui ne portait pas de montres ou très peu.  J’ai cependant pu observer mon grand père en porter, toujours, de très petites et discrètes en or jaune, se glissant quand il le voulait, de façon très élégante sous le poignet de sa chemise Brooks Brothers ou Turnbull & Asser selon l’occasion. Il arborait de de façon très pudique : Jaeger-Lecoultre, Chopard, Tissot… Loin du monde bling-bling des Royal Oak, Nautilus, Daytona ou autres Submariner qui restent emblématiques de par leur notoriété et prestige. Puis les premières Flik-Flak à ma plus tendre enfance, cette montre classique de la marque Beuchat (cadeau de première communion), cette Swatch chrono avec bracelet en acier à mes 15/17 ans, puis de pire en pire cette montre Just Cavalli en acier achetée à Rome dans une boutique de montres multimarques, puis enfin cette grossière Louis Pion rectangulaire avec indexes romains… Après ça j’ai stoppé le port de la montre (comme pour le parfum, mais c’est un autre sujet qu’on pourrait aborder dans un prochain article…). Je ne me sentais pas à l’aise avec ce que je portais, je ne savais pas ce qu’était une jolie montre pour pouvoir m’y intéresser convenablement. Mon oeil en cette période n’était pas suffisamment aiguisé.

Il y a six ans, je tombe par hasard sur une petite Tissot à quartz type années 70’s avec indexes en traits larges et aiguilles fines. Une montre sans grande prétentions certes mais qui se rapprochait de ce que je recherchais dans le fond :

  • petite boîte avec ses 35mm de diamètre environ
  • un look évoquant les années 50/60
  • ce n’était pas de l’or mais de l’acier dans les tons or
  • j’aimais bien la forme minimaliste ronde
  • le bracelet était marron grainé et imitait le crocodile

J’avais donc une idée de là où je souhaitais emmener ma recherche de la montre idéale…

Les goûts, les formes et les couleurs

Comme dans tous les domaines il faut s’habituer aux formes, aux couleurs à l’émotion aussi que procure un objet au départ pour comprendre ce que l’on aime et ce que l’on aime pas puis on filtre. Vous aimez peut-être les montres :

  • rondes
  • carrés
  • rectangulaires
  • octogonales
  • fantaisie

De type chrono, à indexes romains ou à traits sans chiffres… Avec un boitier en argent, en or… Avec ou sans complications… Grandes ou petites… Il y a un milliard de possibilités, mais il y a aussi un genre de montre pour chaque personne.

Si vous souhaitez vous familiariser avec les formes de montres vintage emblématiques et de caractère, de celles qui ont une vraie histoire à raconter… Nous vous recommandons chaleureusement l’ouvrage :

  • A Man & His Watch de Matt Hranek (les photos et le format du bouquin sont incroyables).

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Couverture livre A Man & His Watch de Matt Hranek

  • Montres de Judith Miller (mini format qui regorge de pépites que j’aime feuilleter de temps en temps).

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Couverture du livre Montres, l’oeil du chineur de Judith Miller.

Rechercher des « dealers » de montres vintage

Je me suis procuré l’incroyable livre Montres-Bracelets pour me faire une culture sur les Maisons Horlogères existantes et passées, mais aussi pour nourrir le regard aux formes et couleurs des différents gardes-temps de poignet.

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Couverture livre Montres-Barcelets

Les marques et Maisons présentes dans le triangle d’or Parisien (rue Saint-Honoré, Place Vendôme, rue Scribe etc…) étaient de toute évidence hors de porté de mon portefeuille, même si quand on aime on ne compte pas… Cependant (et heureusement), j’avais repéré chez ce marchand de montres vintage à Bruxelles, le Collection Heure d’Antoine Rauis mon premier coup de coeur :

  • une montre vintage : circa 1970’s
  • une petit boîtier : 35mm
  • une marque respectable : Longines
  • une forme qui me convenait : ronde 
  • de l’acier : couleur or
  • dernier point, mais de grande importance le prix : un peu moins de 700€ de mémoire

Certes, elle n’en valait pas plus et si je devais m’en séparer aujourd’hui, j’irais pas très loin. Cependant, elle a acquis au fil des années une valeur sentimentale.

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Montre Longines vintage sur carte nautique ancienne et livre Sacha Guitry, Pez, stylo Mont Blanc

Ce n’est pas (toujours) une question d’argent

Quand les ignares (dans le bon sens du terme, j’en étais un il y a pas si longtemps de ça) pensent que s’intéresser aux montres anciennes implique de gros moyens, je viens de vous démontrer que c’est faux. Pour moins de 1000€ vous pouvez vous offrir des montres de genre, des montres de caractère à la personnalité bien présente qui habilleront vos poignets de façon résolument élégante. Bien choisies, elles vous procureront satisfaction personnelle, elles ne passeront pas inaperçues des amateurs, elles vous remémoreront des histoires ou anecdotes diverses et variées, vous trouverez difficilement votre voisin de bureau porter la même montre… Enfin, les montres créent des liens en plus de donner l’heure !

J’ai pu trouver en chinant sur des salons de vintage, même des montres anciennes pour 200€ qui font leur « bella figura ». Mais aussi :

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Montre vintage Omega Seamaster

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Montre vintage Rolex Oyster Speedking

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Montre vintage Piaget Protocole

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Montre vintage Longines

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Montre vintage Omega pre Seamaster

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Montres vintage Omega et Longines

Tout ce qui est petit est mignon

Sans le savoir, j’allais dans le sens de ce qui est en train de devenir une tendance : le retour des montres à petits calibres.

Les montres que j’ai pu accumuler au cours de ces six dernières années comportent un diamètre se situant entre 30mm et 35mm environ. J’aime ce format qui pourrait être jugé féminin aujourd’hui, bien qu’ils ait été le standard d’il y a quelques décennies. Je l’apprécie particulièrement car le bijou (la montre) dégage un charme fou, beaucoup de personnalité ainsi qu’une forme d’élégance discrète aux antipodes avec la vulgarité opulente qui se vend aux hommes en costume de « président génération start-up nation » ou aux kékés nantis faisant les beaux à leur table du Club 55 à Saint-Tropez. Elle se cache facilement et selon les circonstances sous le poignet de chemise, ne permettant pas au premier passant d’avoir des idées opportunistes ou de vous juger (vivons bien, vivons cachés).

Comment porter une petite montre vintage

La petite montre vintage est très facile à accorder avec vos tenues business mais ravivera aussi vos tenues décontractées. Pour certaines montres je me suis fait réaliser des bracelets sur mesure noirs en crocodile brillant ou queue de castor brillante pour les tenues formelles et pour les tenues plus sport du cuir brute avec des surpiqures contrastées écrues chez :

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Chemise Butticé Paris Naples, bandana Kapital Japan par Jinji et veste Caraceni entrain d’appeler au téléphone vintage

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Pantalon bespoke Ferdinando Caraceni, boots western Barbanera et montre vintage Longines

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Montre vintage de petit calibre Omega pre Seamaster, circa 1950’s

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Montre vintage de petit calibre Omega Pre Seamaster, Circa 1950’s

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Montre vintage de petit calibre Piaget Protocole

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Montre vintage de petit calibre Rolex Speedking, CIrca 1940’s/1950’s

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Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church’s Graftones.

Amateur, accumulateur, collectionneur, malade…

Il existe plusieurs profils d’hommes qui recherchent une montre simplement pour lire l’heure. Ceux qui spéculent indépendamment de l’esthétique de la montre. Ceux qui choisissent un modèle « statutaire » précis pour briller en société. Puis il y a les accumulateurs qui rassemblent des modèles totalement différents les uns des autres et les collectionneurs qui font une fixette sur un type de modèle ou sur une seule marque. En ce qui me concerne, je pense juste être un modeste amateur de montres vintage qui succombe à l’émotion que peuvent procurer ces bijoux de poignets au coeur mécanique.

Ne ratez pas nos précédents article sur où se procurer une montre vintage à Paris :

  1. Rive droite
  2. Rive gauche
  3. Puces de Saint-Ouen

Et vous quel est votre relation face aux montres de poignet ? En portez-vous ? Si oui, des montres anciennes ou modernes ? Si non, qu’est-ce qui fait que vous n’en portiez pas ?

Stéphane

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