Norbert Benaim, de vendeur de costumes pour homme à vendeur de produits pour gentleman

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Norbert Benaim avec son inimitable bonne humeur.

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L’invité de ce podcast est l’un de ces Tontons Flingueurs, acteurs du menswear institution à Paris qu’il est rare d’entendre prendre la parole et pourtant, il a énormément de choses à dire et pleines de sens au sujet du vêtement et du lifestyle masculin qui nous tient tant à coeur. Il s’agit aujourd’hui du portrait de Norbert Benaim fondateur de la marque et des boutiques établies à Paris depuis plus de 30 ans Willman Paris. J’ai connu Norbert Benaim au travers de mon expérience passée chez le drapier écossais Holland & Sherry à Paris bien que Norbert me suivait depuis quasiment mes débuts au travers de Gentleman Chemistry. Chez Willman Paris les clients de Norbert Benaim viennent y chercher un produit avant une étiquette de marque… 

Norbert Benaim nous reçoit dans sa boutique située à quelques pas seulement de celle de notre Cher Ami Daniel Lévy au 21, rue Jean-Mermoz dans le huitième arrondissement de Paris pendant le deuxième confinement (où la boutique se trouvait fermée – ce qui nous a permis de réaliser cette interview avec chaleur et fraternité comme le dit si bien Norbert Benaim).

Norbert Benaim

Norbert Benaim est né le 20 mai 1964 dans la banlieue Parisienne à Chatenay-Malabry. D’origine méditerranéenne : de père Juif Marocain commerçant dans le cuir et les fourrures et d’une mère Catholique Andalouse mère au foyer puis par la suite démonstratrice aux Galeries Lafayette pour une marque de maillots de bain. Norbert Benaim se plaît à dire qu’il est un homme de la Méditerranée. Norbert Benaim s’amuse à nous expliquer qu’après avoir effectué le test avec l’application Instagram My Heritage qu’il aurait également des origines : 24% Italien et 14% Sarde –  ce qui lui rajoute une certaine part de légitimité dans son activité de dealer de costumes pour homme made in Italy : « siiii, maaaah Norberto » !

La bougeotte

Les parents de Norbert Benaim pour des raisons professionnelles durent déménager plus de vingt cinq fois… En effet Norbert Benaim grandit entre Paris, Tours, Maisse, … Ce qui ne lui laisse pas le temps de prendre ses marques scolairement parlant et dans ses relations amicales également – il se construit comme un garçon plutôt solitaire et indépendant. Plus tard Norbert Benaim fait l’impasse sur son BAC pour rebondir sur une formation dans une école hôtelière pendant deux ans en travaillant chez Maxim’s, au Bristol… Se rendant compte que le métier était dur et qu’il demandait beaucoup d’exigence et de rigueur il apprend à être à l’écoute du client : sa première école de la vie.

Smuggler Paris

A la même époque pendant son apprentissage à l’école hôtelière, Norbert Benaim est client d’une boutique de costumes pour homme : Smuggler. Il répond à une offre d’emploi pour postuler au poste de vendeur. Il est embauché et fait ses preuves dans ses débuts dans le vêtement masculin classique. Pendant les années Mitterand il sert une flopée de clients en costumes fabriqués dans le nord de la France (l’âge d’or du textile en France). Il fait ses armes chez Smuggler aux côtés de : Didier Azoulay (fondateur de la boutique de costumes pour homme Gambler Paris), Marc Guyot, Laurent Guyot (le frère de Marc),… L’équipe était chapeauté par ce qu’il définit un super patron par Noël De Vavrin qui lui enseignera que l’impossible était réalisable pour le client – en somme, le sens du service dans le but était de finaliser la ventre. Dans la boutique Smuggler de la rue de Longchamp, Norbert Benaim et ses collègues, habillaient toute la jeunesse dorée du seizième arrondissement de Paris en vendant plus de 20 costumes par jour la semaine et le double le samedi plaçant la boutique comme le plus grand vendeur de costumes pour homme en France pendant plus de huit ans aux cotés de boutiques comme Arthur & Fox, Rénoma, Curling, Atelson… Ce qui différenciait Smuggler des autres boutiques de vêtements pour homme ? C’est qu’elle était la boutique à la mode où il fallait aller et sans que le costume ne soit mieux fait que chez les autres boutiques de prêt-à-porter masculin ! Le costume Smuggler était un costume quelconque en toile de laine vendu à 1460 Francs et le super 100 à 1960 Francs (à peu près 300€ pour un costume milieu de gamme), avec lequel l’équipe passait son temps à remplir des fiches de retouches (le retoucheur de l’époque gagnait l’équivalent d’aujourd’hui de 10/15K€).

Licenciement

Après huit années passées chez Smuggler, Norbert Benaim est licencié (car on lui proposait pour le garder de revoir son salaire à la baisse). Avec ses indemnités, Norbert Benaim s’envole aux Antilles à Saint-Martin avec l’idée de monter un restaurant avec Laurent Guyot. Il revient très vite de son euphorie dépaysante pour se lancer à son compte et dans la boutique pour homme à Paris en lançant sa marque de vêtements pour homme : Willman Paris âgé seulement de 30 ans (il y a 26 ans).

Monter en gamme le costume pour homme en France

Norbert Benaim commence son entreprise personnelle à l’image de ses ex collègues chez Smuggler comme Didier Azoulay de la boutique Gambler – en s’appuyant à des manufactures de confection de costumes françaises en étant suivi par un noyau d’amis fidèles devenus ses premiers clients pour leur proposer un costume un petit peu plus raffiné de ce qu’il avait eu l’occasion de vendre précédemment. Avec le temps et de l’expérience, il se rend compte qu’il ne pourrait pas atteindre les mêmes volumes de commande qu’une machine à costumes rapides comme l’était Smuggler. C’est en se heurtant avec ce constat que Norbert Benaim décide de monter en gamme en s’accompagnant cette fois de confectionneurs italiens rencontrés lors de salons professionnels de prêt-à-porter à Paris. De plus les manufactures françaises de production de vêtements pour homme fermaient l’une après l’autre car d’après Norbert elles n’avaient pas su prendre le virage du luxe en tirant le produit vers le haut. Aujourd’hui pour Norbert Benaim un costume français est à des années lumières d’un costume italien, il est sidéré que le Président de la République n’incarne pas (pour préserver son image démagogique qui se voudrait proche du peuple) l’excellence en ce qui se fait de mieux en matière de costume tailleur pour homme en France comme chez Camps de Luca ou bien Cifonelli par exemple, incarnant au contraire la médiocrité avec un costume thermocollé en provenance de Pologne. Ce serait bien que le Président de la République incarne l’excellence à la Française par son image (vue nationalement et internationalement).

Des Français qui achètent une étiquette avant d’acheter un produit

Dans son analyse Norbert Benaim pousse plus loin son raisonnement avec un nouveau constat : celui que même s’il avait un jour l’occasion d’habiller une célébrité Française, un présentateur de télévision, un acteur de Cinéma… Il se rend compte qu’il ne saurait pas qui choisir n’ayant pas dans cet éventail large de choix quelqu’un incarnant l’élégance et le glamour au contraire, il remarque qu’ils n’incarnent pas le costume, qu’ils ne le possèdent pas, qu’ils ne l’oublient pas car dans la vie ils ne le portent pas et que dans leurs rôles ça se voit. Ils sont mal à l’aise, ne savent pas où mettre la main… Il nous raconte qu’un Lino Ventura arrivait en costume avec un port naturel (fier) sur un plateau de tournage et repartait en costume avec cette même nonchalance sans jamais subir l’obligation de le porter. L’Italie est le pays où l’homme consomme le plus de vêtements et dans sa culture du beau, l’Italien, achète un produit avant d’acheter une étiquette, une marque. Le client Français quant’à lui achète une marque statutaire pour s’affirmer, pour se rassurer avant d’acheter un produit. En Italie, on vit d’un héritage qui se transmet de père en fils apprenant à apprécier un beau tissu, une belle coupe, une jolie couleur de beaux volumes et proportions… Tous ces détails qui permettent de dire qu’un vêtement est beau. Quand on naît au milieu de belles choses, de beaux intérieurs, de beaux vêtements… On n’y réfléchit plus, on s’habille de façon naturelle ! Aujourd’hui heureusement avec cette pandémie la tendance commence à petit à petit s’inverser.

Aujourd’hui on peut s’éduquer sur le vêtement quand on ne sait pas : par ce podcast, un magazine, un ouvrage pour percer les mystères qui permettant de différencier un beau vêtement d’un mauvais vêtement… Pouvoir être capable de faire la différence entre un vêtement qui est fait en Italie et un vêtement qui est fait en Chine… C’est pas évident mais c’est un travail quotidien que Norbert Benaim s’applique à transmettre depuis plus de 26 ans maintenant en essayant d’apprendre aux gens comment bien s’habiller en coordonnant bien les textures, le sens des proportions c’est important. Il rajoute que souvent on peut avoir un beau costume mais que sans les bonnes retouches nécessaires… Avec une veste trop longue, des manches trop longues… Un mauvais cintrage… Ne donnera pas un costume réussi !

Perception de la valeur du client Français

Le Français n’a pas la culture du vêtement, il a juste besoin de reconnaissance dans une marque il va s’acheter une Rolex, une belle auto mais il va dire à sa femme de lui acheter des chemises qui lui achètera des chemises chez Carrefour. Rue du Faubourg Saint-Honoré regardez-vous autour de vous : combien d’hommes sont bien habillés ? Très peu de gens s’habillent ! Même dans la finance : le mythe de Gordon Gekko habillé en Gordon Gekko ce n’est qu’au cinéma. Un peu chez les avocats mais c’est tout car chez les avocats c’est un travail de représentation. Le vêtement est la base de tout : on n’a qu’une seule occasion de faire une bonne impression dans un monde d’image.

Ce que j’aime c’est quand je me balade en Italie, les gens sont beaux !

Passer une bonne journée avec un vêtement qui raconte une histoire

Le prix est souvent discuté et mal compris par les clients avant qu’ils ne fassent leurs le produit, le vêtement qui raconte une histoire fait par des hommes et des femmes à Naples. Souvent Norbert Benaim fait le rapprochement avec la nourriture : pourquoi bien manger et non pas aussi bien se vêtir ? Pourquoi avoir une belle voiture et un costume acheté chez Carrefour ? Il faut qu’il y ait une cohérence sur l’ensemble de l’image d’un homme. Il ne faut pas attendre un mariage pour nouer une cravate ! Rechercher le beau produit dans une belle matière, rendant grâce à son physique.

Willman : Lifestyle & Vêtements made in Italy

Le nom de la marque Willman est une idée venue à Norbert Benaim d’appeler son commerce comme un ami Willman Solsano : le nom sonnait comme celui d’un tailleur Juif Polonais. La première boutique voit le jour en 1984 au 20, avenue Mozart dans le seizième arrondissement de Paris avec 30m2 et sa réserve suivi par ses anciens clients Smuggler. S’ensuivront les  ouvertures des de boutiques au 13, rue des Canettes dans le sixième arrondissement de Paris collée à la Pizzeria Positano pendant quinze ans puis la rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine, la Madelaine rue Vignon et à Bruxelles. Aujourd’hui il subsiste deux boutiques : au 32, rue Vignon et rue Tronchet.

Aux débuts Norbert Benaim faisait produire ses cravates chez Breuer : des cravates de d’excellente facture – car quand on défait le noeud et la cravate revient à sa forme initiale c’est là qu’on se rend compte de la qualité de façon. Il découvrit par la suite un fournisseur de chemises italien : Delsiena Milena. Au début Delsiena Milena poussait beaucoup le marché Japonais mais avec l’insistance de Norbert Benaim, le chemisier Italien accepta de travailler avec une première commande de vingt-cinq chemises vendues en une semaine… Ici commença l’histoire d’amour à proprement entre Willman et le produit made in Italy (les usines françaises fermant l’une après l’autre ce choix était devenu une nécessité).

Vint la rencontre avec cet agent du chemisier Finamore : avec quelque chose de magique – une chemise mécanisée avec une odeur particulière qu’on prend plaisir à porter avec des cols à double boutonnage. Norbert Benaim dans un premier temps stoppa cette relation commerciale à la suite d’une décision de politique de production du chemisier Finamore : réaliser les chemises uniquement à la main et par conséquence augmenter les prix de production. Norbert Benaim renouera avec Finamore qu’on retrouve aujourd’hui dans sa boutique Willman.

Faire rêver les clients avec des produits uniques et ne pas les décevoir avec des produits qui tiennent la route. Aller vers le haut avec de l’exceptionnel, des séries limités, des produits uniques que l’on retrouvera uniquement dans un point de vente que l’on retrouvera pas sur internet. Sinon on n’apporte rien et on ne raconte rien, c’est comme pour un grand chef : si c’est pour faire un steak frite comme dans n’importe quel restaurant on n’apporte rien ! Il faut prendre le risque de déplaire mais de toute façon pour se distinguer il faut être dans une niche.

Norbert Benaim nous explique avoir crée la marque Willman avec une identité très Italienne en désirant faire rêver ses clients avec cette culture, ses couleurs et sa créativité inimitable : principalement celle du made in Naples. Partant du constat que les gens aiment l’Italie : ils aiment la nourriture, ils aiment les pâtes, ils aiment le vin…

Dans sa boutique en effet on y retrouve exclusivement des produits transalpins mais plus précisément comme di plus haut, des produits masculins en prêt-à-porter napolitains fatto a mano.

Norbert Benaim avec Willman a pris ce qu’il y avait de mieux dans les codes vestimentaires en Angleterre avec le détail des pantalons avec pattes de serrage, des poches ticket que l’on retrouve sur ses costumes mais aussi la manche napolitaine ou les vestes demies doublées pour apporter de la souplesse et du confort au vêtement en le rendant plus moderne aussi en l’adaptant à la marque Willman. Une manche napolitane procure une autre sensation au port du vêtement : on porte le vêtement et ce n’est pas le vêtement qui nous porte. Il vaut mieux un beau prêt-à-porter made in Italy bien coupé avec les bonnes retouches qu’une mauvaise demi mesure faite je ne sais pas où par des pseudo tailleurs… Quand le costume n’a pas d’histoire, il n’a rien à raconter !

Ce qui fait la force des produits Willman, c’est sans doute le regard de Norbert Benaim : son sens des proportions et du détail. Norbert Willman fait placer les poches à la bonne hauteur ainsi que la poche poitrine qu’il trouve souvent trop basses ainsi que les anglaises du costume. En tirant vers le haut tous ces détails, on allonge la silhouette du costume. C’est ce qu’on voit pas dans le costume qui est important pas uniquement le tissu – par exemple quand on achète une chemise Finamore, on achète pas simplement une chemise mais un savoir faire de dames qui travaillent à la main.

Produits que l’on retrouve dans la boutique de costumes prêt-à-porter Willman

pièces à manches :

  • Lardini
  • De Petrillo
  • Sartorio (by Kiton)
  • Kired (by Kiton)

pantalons :

  • Pescarolo 

chemises :

  • Barba
  • Finamore

mailles :

  • Doriani
  • Fedeli

Des clients de vêtements pour hommes devenus amis

La localisation géographique de la boutique de prêt-à-porter masculin Willman situé en plein coeur du très chic huitième arrondissement de Paris aux cotés du Bristol a permis plus d’une fois à Norbert Willman de vendre par exemple tard la nuit. Par exemple un manteau a un client du Bristol qui lorgnait sur la vitrine de la boutique. Puis voyant Norbert ouvrir la boutique pour récupérer son vélo lui demande s’il peut l’essayer :  et une vente de manteau à 2000€ à minuit se fait !

Les clients de la boutique Willman que nous avons eu l’occasion de voir passer en coup de vent pour saluer Norbert Benaim en faisant au passage leurs emplettes de façon rapide pour un panier moyen entre 1000€ et 2000€ nous ont frappé par la relation plus qu’amicale (presque familiale) qu’ils entretenaient avec le maître des lieux. Norbert Benaim nous explique que la frontière entre la relation client et ami est très subtile avec des clients qu’il connait depuis plus de trente ans : « les clients viennent pour s’offrir un produit avant une marque mais aussi pour me voir, pour l’expérience que je leur propose… ». Un ami de Norbert atteint d’un cancer lui confie venir chez lui car c’est son plaisir lui procurant un bien presque thérapeutique. Ce client s’étonne que son médecin lui demande pourquoi est-il en permanence d’aussi bonne humeur ? Il lui répond car j’ai le meilleur psy au monde, c’est mon habilleur ! Et quand je vais chez lui ce que je porte c’est comme une sorte d’armure me servant à affronter la vie !

Ressentir la différence qu’apporte un beau vêtement pour homme dans le regard des autres

Norbert explique que le beau vêtement se remarque toujours et que l’on ressent la différence entre un vêtement quelconque et un beau vêtement au travers du regard des autres. A chaque fois qu’un client achète une chemise, un pantalon ou une veste Willman il revient voir Norbert en lui disant qu’il a reçu tel ou tel compliment ce qui fera d’eux en conséquence des clients fidèles de la Maison.

Projets d’une boutique club pour hommes

Norbert souhaiterait agrandir la boutique en y proposant un univers et un lifestyle autour de l’Italie en faisant participer ses amis : le sommelier Enrico Bernardo en proposant du vin, le chef Sicilien avec des pâtes et de l’huile d’olive… Pourquoi pas un bar à tapas, un salon à café… Créer un lieu de vie où les amis clients se retrouvent où les gens parleraient de leurs passions : voitures, montres, photo, cinéma, boxe,… En somme une part d’Italie à Paris !

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur l’application Apple Podcast de votre smartphone ou sur Itunes depuis votre ordinateur. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

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Comment ranger une garde-robe pour homme et pour toujours ?

Aujourd’hui je vais vous donner plus que des conseils de stylisme qui vont vous réconcilier avec votre armoire, vos looks, votre image, la planète, votre banquier…

Après avoir visité les plus belles manufactures, ateliers de tailleurs, bottiers, chemisiers, cravatiers, maroquiniers, aux quatre coins de l’Italie, Paris, Londres… j’ai découvert la mode et l’élégance masculine sous toutes ses coutures…

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Atelier Kiton à Naples.

Depuis un an environ j’ai travaillé sur la conception de ma propre marque de vêtements pour homme : Butticé. Le projet s’est concrétisé en juin 2020 (à la sortie du premier déconfinement). Butticé c’est une marque de vêtements pour hommes, pensée à Paris et fabriquée à Naples, qui redonne de la valeur au temps. De petites quantités de produits faits à la main minutieusement : ce qu’il faut et comme il faut pour ne pas polluer votre garde-robe. Moins de vêtements et plus de style en somme !

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Votre humble serviteur (en charentaises La Halle aux Chaussures : oui) : Stéphane Butticé .

J’ai très vite aimé composer des tenues et des looks pour des amis en allant chez eux, ou au travers du Magazine gentlemanchemistry.com , pour leur prouver que tout était déjà présent, déjà acheté, déjà dans leurs dressings, plié ou suspendu ! Et que ça ne servait pas à grand chose de continuer à acheter pour encombrer encore plus leurs étagères et finalement, ne jamais réussir à résoudre cette équation à plusieurs inconnues : comment se fait-il que plus j’achète, moins j’ai de choses à me mettre ? C’est vrai ça ! Et franchement, ce constat on l’a tous fait un jour (moi le premier !) !

Je me suis donc fixé pour mission de vous aider à y voir plus clair. Parce que pour tout un tas de raisons il est temps d’arrêter cette surconsommation de vêtements. Attention ! On s’habillera toujours, je suis d’ailleurs là pour cela !

Habillons-nous de façon raisonnée, raisonnable et avec style ! Portons d’abord nos propres vêtements, investissons dans des pièces qui dureront longtemps, de belle qualité, dont on prendra soin parce qu’on en connaîtra la valeur, et qui seront encore plus belles quand elles vieilliront avec vous et qui feront partie de vous sans jamais avoir l’air d’être déguisé !

Tournons-nous aussi vers le vintage, vestiaire de famille (grands-parents, parents) : cette veste, ce manteau… un petit tour chez le retoucheur et l’affaire est dans le sac !

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Loden (Sälko) récupéré dans la maison de campagne de mon grand-père (sur une vingtaine le seul à ma taille).

J’aimerais aussi qu’on retrouve le plaisir d’ouvrir son placard et d’être excité à l’idée de se composer un super look. Un look dans lequel vous allez vous sentir beau, bien, vous ! Et pas ce look que vous avez vu sur instagram sur quelqu’un d’autre qui n’est pas vous et qui souvent est plus mince, plus jeune, plus riche… Plus filtré aussi !

J’aimerais enfin que vous économisiez tous ces petits achats futiles, compulsifs, qui ne servent à rien, effectués entre midi et deux au pied du bureau ou le soir bien calé dans son lit, ordinateur sur les genoux et cb dans la main. Je vous vois !

Mettez cet argent de côté dans votre tête ! Chaque fois que vous voyez une pièce pas chère, jolie, que vous n’avez pas dans cette couleur…on connaît les arguments ! Empêchez-vous d’acheter et notez cette somme virtuelle sur un petit papier dans votre téléphone ou, pourquoi pas, les verser sur un compte à part. Et offrez-vous « une vraie belle pièce » de temps en temps avec cet argent, certes un peu plus cher ! Mais que vous serez sûrs de porter souvent parce que vous l’avez repérée, réfléchie et économisée… Vous avez retrouvé le plaisir de vous l’offrir enfin !

N’oubliez pas aussi de vous poser toujours ces 3 questions cruciales avant chaque achat :

  • avec quoi je le porte ?
  • à quelle occasion ?
  • ne l’ai-je pas déjà ou similaire ?

Vous devriez aussi poser pas mal de trucs ou abandonner pas mal de paniers d’e-shops ! Ce qui n’est pas mal ma spécialité ! Je remplie pas mal de paniers d’e-shop et je n’achète jamais rien ! Et finalement, c’est comme si je les avais achetés dans ma tête ! Ah oui, j’oubliais ! La nuit, tous les chats sont gris, même les gueules d’anges et les mannequins ! Alors un petit conseil, ne jamais valider un panier avant de se coucher ! On dort dessus, on voit le lendemain si on en a encore envie et souvent, je vais vous dire un truc, on ne s’en souviens même plu ! Économie !

Bien dans tout cela, avant cette prise de conscience, cette volonté d’en finir avec tout cet argent mal employé. Armez-vous de courage ! On va retourner votre dressing et je vais vous apprendre à le faire !

Pourquoi votre placard crie-t-il famine alors qu’il est plein à craquer ?

Pourquoi, plus vous achetez de vêtements, moins vous avez de choses à vous mettre ? Pourquoi, chaque matin, vous manque-t-il pile poil ce pull bleu marine qui aurait fait la différence ? Pourtant, vous en avez dix autres ! Mais non, c’était ce bleu marine qu’il vous fallait et pas les dix autres ! Je connais si bien ce constat, tellement agaçant, qui peut conditionner le mood de toute une journée ! Qui peut même faire foirer une soirée ! Bon, ok, on ne sort plus du tout, mais rassurez-vous ! Ça arrivera bien un jour !

Bref, je connais si bien ce problème du placard qui déborde de rien du tout  – ou de tout et de rien d’ailleurs, ça marche dans les deux sens – qu’un beau matin, je me suis dit qu’il fallait que je fasse un peu de psychologie de placard. Que je me mette en face de lui et que j’essaye de comprendre ce qui n’allait pas entre nous. Pourquoi en étions-nous arrivés à ce degré de frustration et de lassitude ? Et figurez-vous que j’ai très vite trouvé la source de notre incompréhension mutuelle : il était trop plein c’est tout ! Plein « de merdouilles » qui me rappelaient que je n’avais plus le corps de mes vingt ans, plein de vêtements dépareillés que je n’arrivais plus à associer, aussi plein de tout ça qu’aussi vide de sens et de praticité. Il était temps de trier de décider de balancer, de désencombrer, de faire place nette, de l’aérer pour faire de lui un petit havre de paix bienveillant et fonctionnel pour que chaque jour je retrouve le goût de m’habiller sans rouspéter !

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Les bons vieux basiques intemporels : un blazer bleu (Maison Pen), un pantalon bleu (Byblos), une chemise bleue ciel et cravate imprimée (Butticé) un paire de mocassins noirs (Bass & Co.) et vous ne serez jamais hors contexte. Oui mais faites un effort en investissant dans du très beau : quand la qualité reste le prix s’oublie.

C’est parti ! Je vais partager avec vous ma méthode !

On va commencer par affronter cette avalanche de chiffons qui va vous tomber dessus.

S’installer confortablement

1ère étape, on se sert un Negroni, un verre de rouge, une tasse de café, de ce qui vous fait plaisir pour vous mettre à l’aise! Vous allez essayer tous vos vêtements et pour être sûr que vous vous sentez beau dedans, il ne faut pas avoir une tête de déterré (disons que ça biaise le résultat).

Prenez aussi de quoi faire la poussière, car le projet c’est de vider intégralement son placard. Et vous allez en bouger de la poussière !

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Vous l’aurez deviné, mon cocktail préféré : le « Negroni » du Harry’s Bar.

Face à votre pile de vêtements l’armoire vidée

Vous êtes enfin face à votre penderie complètement vide et en principe selon son contenu une colline, une montagne, un Éverest de vêtements vous attend (la plupart du temps sur votre lit). Ça peut sembler impressionnant mais ça va aller !

Les essayages de chaque pièce

Vous allez tout essayer ! Tout, pas de flemme ! On se met face au miroir et on reste objectif ! Les questions à se poser sont simples et sans détours ! On ne réfléchit pas mille ans :

  • ça me va ?
  • ça me plaît ?
  • je le porte souvent ? Combien de fois sur une année ?
  • ça ne me va plus mais ça m’ira un jour ?
  • je ne le porte plus mais j’y tiens ?

Je garde 

  • je ne suis pas prêt de m’en séparer !

On met de côté

  • c’est troué, tâché, démodé, plus à ma taille !

Je m’en sépare

Les trois tas : Je garde, on met de côté, je m’en sépare

Vous voici enfin avec ces trois tas : Je garde, je mets de côté, je m’en sépare

Surtout ne jamais jeter !

  • On donne : amis, entourage, associations à condition que ça soit nickel et portable
  • Le recyclage : vêtements irrécupérables, containers, etc…
  • L’upcycling : comment faire du neuf avec du vieux… Resserrer un jean, rajouter des boutons dorés à cette veste, …
  • Revente en ligne : Vinted, Le Bon Coin, Vulpilist, Dépôt Vente…

Vous y voyez déjà plus clair ! Il est temps de ranger ce que vous avez décidé de garder.

Idéalement on range par saison car il n’y a rien de plus embêtant que de voir ce costume en lin que vous rêveriez de porter pour les apéros en terrasse au soleil l’été au mois de décembre. Rangez tout ce qui n’est pas de saison au dessus de l’armoire ou en dessous du lit, là où ce n’est pas accessible.

Le vêtement que l’on plie

Devant vous, des piles de chemises, de pulls, de jeans : ce qui se plie.

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Les vêtements que l’on suspend

On suspend : les manteaux, les blousons, les vestes, les costumes.

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Uniformisation des cintres

Cintres en tissu plats

Dans un monde parfait les cintres seraient tous les mêmes : j’ai opté pour des cintres en tissus Leroy Merlin pour les chemises et petites vestes de sport en nylon, Barbour International d’été, etc….

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Cintres en bois bombés

Cintres en bois bombés pour les vestes (l’idéal serait, si vous en avez la place, ceux qui épousent les épaules de vos vestes pour ne pas les déformer – mais plus épais : j’avais essayé mais impossible d’en mettre un dans chaque veste et chaque costume) – ça évite également les enchevêtrements sur des cintres de formes irrégulières.

Le top : avoir un dressing sur mesure (comme ces influenceurs qui ont des propriétés en Bourgogne) et des cintres en cèdre Toscanini (ndlr).

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Un cintre pour chaque pièce vs une tenue par cintre

Ne composez pas vos tenues sur un même cintre. Au contraire, dépareillez le tout ! Il faut que visuellement, vous puissiez tirer des traits devant les vêtements devant vous. Cette veste avec ce pantalon à pinces et cette chemise iraient bien ensemble, je n’y avais pas pensé. Les chaussures aussi doivent être triées aussi selon la même logique. Bien visibles, qu’elles soient en boîtes ou qu’elles soient sorties. À ce moment-là, vous devriez avoir un placard clair, net et lisible. Une garde-robe accueillante qui ne demande qu’à être mixed-and-matched.

Il ne vous reste plus qu’à identifier ce qu’il lui manque pour frôler la perfection. Prenez un petit papier et un stylo : notez chaque matin ce qu’il vous manque cruellement. Mais ne vous précipitez pas pour encore acheter. Si certaines pièces reviennent c’est qu’il vous les faut absolument.Les pièces vestimentaires basiques indispensables pour homme

Quelque soit la tendance du moment, il existe des basiques qui sont à la mode depuis des décennies et qui le resteront pour les siècles des siècles :

  • Alain Delon et son trench dans le Samouraï

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  • Miles Davis et et sa OBCD shirt (Oxfor Cloth Button Down Shirt = Chemise à col boutonné)

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  • Cary Grant et ses pantalons taille haute à peinces

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  • John F. Kennedy et son blouson flight jacket

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  • Le Prince Charles et son costume croisé en prince-de-galles

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  • Humphrey Bogart et son chapeau en feutre de castor dans Casablanca

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  • Steve Mc Queen et son blouson G9 Baracuta

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  • Serge Gainsbourg et sa veste à rayures tennis

 

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  • Pablo Picasso et sa marinière

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  • Ralph Lauren et sa chemise en denim western à boutons pressions

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Tout ça est encore d’actualité !

Posséder une garde-robe de basiques, c’est comme avoir les bons ingrédients dans son frigo pour préparer de bons petits plats en toutes circonstances. Un paquet de pâtes, de l’huile d’olive, du basilic, des tomates… C’est l’équivalent d’un jean bien coupé (SuperStitch), d’une belle chemise napolitaine (Butticé), d’une jolie veste (Sartoria Ripense) et un beau pull en cashmere 6 fils (ou plus)…

Investir dans de beaux basiques, y mettre le prix, en prendre soin, c’est le pari gagné d’avance d’avoir une garde-robe facile à vivre que l’on viendra pimenter au gré des modes et des saisons. C’est redonner aussi du sens à ses achats, redonner de la valeur au temps, arrêter de se polluer les idées avec la tendance qui change d’avis comme de chaussettes… Et dont les injonctions contradictoires ne peuvent être suivies que par une poignée de professionnels de la mode pointus et avec les moyens.

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Une veste en tweed (Sartoria Ripense), une chemise (Butticé), un jean blanc (SuperStitch) et une ceinture western (Silver Ostrich), des mocassins en suède (Fairmount) et des chaussettes blanches (Mes Chaussettes Rouges). En plus le béret basque (Laulhère) et les lunettes de soleil (Ateliers Baudin).

Dans quoi investir pour être sûr de ne pas se tromper ?

La liste est assez simple et chacun y trouvera son compte. Que ce soit sa morphologie, son âge et son train de vie. Car, que l’on habite à la campagne ou en ville, avoir un joli blazer bleu marine à dégainer dès qu’une occasion se présente, ça reste super utile me diriez-vous ?

Quelles questions se poser quand on achète de nouveaux vêtements ?

  • Vont-elles se marier avec ce que je possède déjà dans ma garde-robe ?
  • Vont-elles se démoder ?
  • Vais-je m’en lasser ?
  • Pourrais-je les mettre dans 10 ans ?

Si je peux répondre de façon positive à chacune de ces questions, je sais que je rentabiliserai très vite mon achat car :

  • il durera dans le temps
  • il me procurera du plaisir personnel en le portant

Je me suis appliqué cette méthode de consommation depuis maintenant 2009. Oui, je pourrais retracer pièce par pièce tout ce qui compose mon dressing actuellement.

Qu’il y a-t-il dans ma garde-robe ?

Les t-shirt :

Cols ronds, à poches, en 100% coton, de chez American Apparel et d’ailleurs, Hanes, Fruits of the Loom etc… Dans les tons unis : bleus, gris, blancs… Ils vous seront utiles à porter l’hiver sous vos pulls et l’été rentrés dans un jean taille haute avec une veste par exemple façon Giorgio Armani 80’s.

Les jeans :

Le pantalon le plus facile à assortir. Tout le monde devrait posséder un jean en 100% coton. Un jean basique, sans trous ni délavages chelous, coupe droite et taille haute avec une longueur embrassant le talon de votre chaussure. Personnellement, je possède des jeans taille haute façon Levi’s 501 que j’ai encore aujourd’hui et que je porte avec grand plaisir de feu American Apparel quand ils avaient plus de 5 boutiques à Paris (j’y ai travaillé une petite année avant de créer gentlemanchemistry.com . Oui, le job alimentaire à la sortie de mes études !). Un Levi’s Big E Japan acheté chez AW Cooper et mon petit dernier un jean blanc SuperStitch dont je suis très content.

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Levi’s Big E trouvé chez notre ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper.

Les Pantalons :

Des chinos en coton bleus et écrus pour les pantalons achetés chez Gant. Puis les pantalons gris en toile de laine ou flanelle

Les Chaussures :

J’ai commencé par acheter ma première belle paire de souliers à lacets marrons clair de chez Alexis Lafont de Caulaincourt Paris (que j’ai par la suite revendues, car les goûts évoluent et que je ne porte quasiment plus que des mocassins anglais ou américains dans les tons marrons foncés ou noirs). Très vite, je me suis rué sur des desert boots et mocassins chez Salvatore Ferragamo, des derby’s de chez Fratelli Rossetti et Bally pour enfin m’arrêter sur des souliers britanniques et américains comme :

  • Crockett & Jones
  • Church’s
  • Alden
  • Sanders
  • Bass & Co
  • Plus récemment, j’ai craqué pour une paire de boots Barbanera et cette paire de chaussures à boucles dans la même peau en veau velours chocolat que je porte très volontiers (avec les ceintures Silver Ostrich de la même couleur de suède chocolat).

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Les Chemises :

Toujours de la Maison Breuer, des chemises à col boutonné en coton à différents motifs : rayures, vichy, unies… Venaient compléter mon petit stock de chemises accumulé précédemment par des emplettes chez Polo Ralph Lauren… Vous voyez où je veux en venir ? J’avais déjà une base solide pour pouvoir me permettre une rotation sur la semaine en portant une chemise différente par jour. Investissez dans une belle chemise blanche et bleu ciel unie (en coton et lin Butticé, par exemple) à porter aussi bien en été qu’en hiver, qui ne se démodera jamais sans détails bizarres.

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Les pulls :

Mes premiers beaux pulls à cols ronds et cols v étaient des pulls en cashmere et en laine merinos de chez Breuer et Ralph Lauren dans les tons bleus, marrons, écrus et blancs. Puis ont suivi les cols roulés bleu en lambswool de chez Al Bazar et en cashmere bleu, gris foncé et moyen, bordeaux de chez Uniqlo ainsi que les cardigans de la même enseigne, le gros col châle William Lockie de la boutique Comptoir des Chemises (comme celui que portait Steve Mc Queen) et le col rond framboise en shetland shaggy dog Jamieson’s (de chez Beige Habilleur).

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Les Vestes :

En ce qui concerne les vestes ? J’avais des très belles vestes non doublées en tweed à motifs pied de poule et à chevrons beiges Breuer mais aussi des vestes en tweed à motifs prince de galles de chez Ralph Lauren ou bien des slack jackets de J-Keydge pour Club Argentina. Puis le blazer bleu que vous pourrez porter avec un pull en cashmere et des baskets ou avec ce pantalon en flanelle gris et ce mocassin noir. Le soir avec une belle chemise blanche qui lui donnera tout de suite un côté chic, habillé et intemporel. Un look pour tous les jours !

Stéphane Butticé en veste en tweed et pantalon blanc Sartoria Ripense et boots Sanders par Beige Habilleur.
Veste sur-mesure Sartoria Ripense.

Les costumes :

Bleu uni et gris uni en 100% laine dans une belle toile de laine ou super 130’s selon les goûts dans un poids entre 260gr et 310gr de façon à pouvoir le porter d’été comme d’hiver. Puis vous pourrez vous amuser à descendre sur du 230gr pour l’été et du 420gr pour l’hiver quand vous aurez votre socle solide de costumes basiques. Puis le costume à rayure craie bleu et gris.

Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle à rayures tennis l'Officine Paris, mocassins Wejuns Bass & Co et ceinture western AW Cooper

Les Blousons :

Du Breuer en flanelle déperlante storm system by Loro Piana et ce très beau blouson en daim Ralph Lauren.

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Blouson en daim Polo Ralph Lauren.

Les Imperméables :

Faute d’avoir trouvé un imperméable à ma taille chez mon grand-père, j’ai fait un petit tour aux Puces de Saint-Ouen pour me procurer cet imperméable Burberry’s.

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Imperméable Burberry’s.

Les Pardessus :

Vous pouvez être habillé comme un sac mais si vous portez un beau manteau vous aurez quand même de l’allure ! Il est important de bien prendre soin de choisir le beau manteau ! Toujours chez mon grand-père, après avoir vidé un placard d’une dizaine de Loden et vestes de chasse (où j’ai également trouvé un vieux permis de chasse appartenant à mon grand-père), j’ai trouvé le graal : ce Loden de la marque autrichienne Sälko dans ma taille ! Plus tard, au Salon du Vintage du carreau du Temple à Paris, ce manteau à motif chevron avec manches raglan, ample et long (en dessous du genou comme j’aime porter un manteau de Monsieur) et s’ensuit ce manteau ceinturé en poil de chameau Holland & Sherry de chez Tagliatore (en commande spéciale fait par mon ami Pino Lerario pour moi) et cette trouvaille dans une boutique de vintage à Naples où je me suis offert ce magnifique manteau ceinturé à chevrons au look résolument 80’s

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Pardessus manches raglan vintage.

Le Barbour :

Selon moi, il ne devrait jamais manquer un Barbour Beaufort (classique long avec poches zippées dans le dos pour les prises de chasse ou fusils), Bedale (une sorte de blouson avec bordcote sur les manches), Liddesdale (la veste d’équitation qui peut vite faire BCBG cul-cul-la-praline si on ne la maîtrise pas) ou l’international (j’en possède une d’été façon K-way très belle) dans la garde-robe d’un homme ! Pour plusieurs raisons :

  • le vêtement est très pratique entre deux saisons.
  • En ville comme à la campagne
  • À porter avec un costume, avec un col roulé, en jean
  • Pièce élégante sans être trop habillée
  • Solide et fiable, un investissement pour la vie. Les propriétaires de Barbour préfèrent faire réparer les leurs plutôt que d’en acheter de nouveaux.
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Barbour Bedale.

Les Accessoires :

  • Cravates :

    J’ai eu entre mes mains (et nouées autour de mon cou) les plus belles cravates d’Italie : tout a commencé avec mon mon ex-compagne qui m’offrait cette très belle cravate bleue nuit en tricot de la Maison Breuer dont je dispose toujours (que vous pouvez glisser dans une chaussure enroulée façon limace dans votre trolley lorsque vous voyagez). Avec celle-ci, pas d’excuses, pas de faute de goût ! Elle marche pour toutes les occasions : du petit déjeuner, à ce déjeuner d’affaire, au cocktail le soir et pourquoi pas ce mariage au mois de Juillet à Rome… Elle mesure 159 cm environ (une bonne longueur le standard étant pour noeud simple et les deux pans à la même longueur s’arrêtant au niveau de la ceinture de 150 cm pour une taille comme la mienne de 1,84 m) et de 7 cm de largeur (qui, pour une tricot, est une cravate de bonhomme car, habituellement, les largeurs plus communes sont de 6 cm : les détails changent le tout). Ensuite arrivaient les cravates ultra raffinées de chez Petronius à Milan, la légèreté des âmes de cravate du sud de chez Calabrese et Francesco Marino et puis ensuite les cravates sartoriales Butticé (qui selon moi embrassent la perfection pour plusieurs raisons : tant sur la tenue du noeud, le tomber du tissu mais aussi pour les motifs imprimés et tissages jacquard hors du commun).

 

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Cravates sartoriales (Butticé).
  • Ceintures :

    Ma première belle ceinture, c’est cette ceinture tressée de 3cm de largeur, achetée au Bon Marché de mémoire pour 60€ (marque Amboise Paris pour Balthasar – section homme du Bon Marché). Le seul hic, la boucle dorée était rectangulaire. Pas de problème ! J’ai trouvé la solution : je suis allé chez Losco, à Paris, pour acheter une boucle dorée arrondie et la faire remplacer. Ensuite, je suis allé chez mon ami Max Geminiani de la boutique AW Cooper des puces de Saint-Ouen pour y acheter trois modèles de ceintures western assez atypiques : une ceinture western fine noire à boucle argentée qui donne un twist aux tenues les plus formelles (et même en costume), une ceinture western marron foncé avec boucle en forme de coquillage très belle et celle marron clair que je porte moins dernièrement (les cuirs marron foncés en souliers et ceintures, je les délaisse peu à peu… les goûts évoluent !). Puis s’ensuivent, ces dernières années, l’achat de deux ceintures western de la marque de notre ami Pietro Gialdini avec Silve Ostrich, deux ceintures western en veau velours chocolat qui se marient avec quasiment la totalité des pièces de ma garde-robe.

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Ceinture Silver Ostrich.
  • Chapeaux et casquettes :

Mes premières casquettes je les avais achetés chez Borsalino à Venise une en pied de poule en tweed dans des tons automnaux clairs et l’autre en velours côtelé marron – puis suivront les casquettes gatsby de chez Bates (dont une perdue en coursant un bus – elles est tombée de ma poche… Car je les plie en deux, ce qui est assez pratique). Ensuite les feutres en poil de castor de la boutique les Canotiers du Marais (toujours Borsalino mais aussi Stetson). Puis ce sublime feutre sur mesure de chez Pauline Brosset. L’été dernier je me suis offert un Stetson western made in USA et pour cet hivers j’ai osé le béret basque Laulhère que je ne quitte plus !

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Fedora en feutre de castor sur mesure Pauline Brosset.
  • Echarpes :

J’adore nouer autour du cou en fonction de la teinte de mon blouson, manteau, imperméable, coupe vent… Une écharpe tubulaire en soie à motif imprimée (j’en ai perdu deux : une Breuer oubliée dans un taxi et l’autre cette Boivin sur-mesure qui a glissée de mon coup lors d’une virée en Vespa dans les rues de Paris) pour l’été, toujours très élégante portée croisé (un pan sur l’autre simplement) rentrée dans la chemise ou sortie. Puis les laines à motifs ethniques de chez Breuer en mi-saison. L’hiver avec mes pardessus je prends un grand plaisir à nouer ces deux écharpes dans les tons marrons et beige en cashemere de chez Calabrese ou avec ma peau lainée cette écharpe en laine à motif tartan écossais offerte par Antonio Rossi à Naples.

  • Gants : 

Ma première belle paire de gants était en cerf marron foncés de Maison Fabre ensuite s’alternait toute une série de gants de conduite pour l’été en pécari ou en maille et pour l’hiver cette paire jaune de chez nos amis de chez Omega Guanti à Naples mais aussi d’une paire Agnelle (qui étaient auparavant doublées en cachemire – j’ai enlevé la doublure qui foutait le camp).

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  • Lunettes : 

J’ai une très belle collection de lunettes de vue : Lozza vintage (ayant appartenues à mon père), Oliver Peoples, Persol

Mais aussi de solaires : Persol vintage (ayant appartenues à mon père), Ottica Spiezia, Lafont et les dernières Ateliers Baudin (sans doute mes préférées)…

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Lunettes de soleil en corne de buffle sur mesure Ateliers Baudin.
  • Parapluies :

Une seule maison à retenir : Francesco Maglia. Ce ne sont pas des parapluies mais des objets d’art qui vous protègent de la pluie quand vous vous souvenez de prendre votre parapluie.

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Parapluie Francesco Maglia sur-mesure pour Butticé.

En gros, voici la base de ma garde-robe de 2009 à 2020… Vous n’êtes pas obligés d’investir (oui car acheter de la qualité comme je vous le démontre c’est un investissement dans le temps) dans toutes ces pièces en même temps, une garde-robe se fait au fil du temps ! Et surtout, pensez à en prendre soin. Lavez quand c’est nécessaire : costumes, vestes, pantalons et pulls. Les sous-vêtements et chemises tous les jours. Ne portez pas plus d’un jour de suite le même costume, pantalon ou paire de souliers ! Il faut laisser reposer les vêtements afin de limiter leur usure et de les faire durer dans le temps. Les pulls, lavez-les vraiment si c’est nécessaire, lavez-les avec un programme laine ; du shampoing pour bébés fera l’affaire, séchez-les à plats dans une serviette de bain.

A vous de jouer : à vos sacs poubelles, piles de vêtements, partez ! Et vive leMix & Match !

Stéphane

Découvrez la Marque du Magazine Gentleman Chemistry :

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Daniel Lévy, de démonstrateur à chemisier sur-mesure pour hommes

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Daniel Lévy nous accueillant au pied de sa boutique de chemises sur mesure à Paris.

https://open.spotify.com/episode/5mk9Q5n4IwGClWO0HA1Hb3?si=sexa2l-bRbugzrugODUq1w

Aujourd’hui, l’invité du Podcast Gentleman Chemistry, est un chemisier sur mesure pour homme que je fréquente depuis plusieurs années maintenant. Il me reçoit dans sa boutique-boudoir nichée au 3, rue du Cirque, à deux pas des palaces La Réserve, le Bristol et du Palais de l’Elysée, dans le très chic huitième arrondissement de Paris. Selon Daniel Lévy, un beau vêtement c’est une somme de détail qui nécessitent du temps ; c’est pour cela qu’il s’adresse à une clientèle exigeante qui sait faire la différence, en appréciant les bonnes et belles choses.

De Bergerac à Paris

Daniel Lévy naît à Bergerac en 1966 d’un père agent immobilier/agent de voyage et d’une mère libraire. Daniel Lévy a grandi bercé par la musique New Wave, jazz et classique. Son blouson Mac Douglas sur les épaules, avec sa tignasse, il vécut une enfance paisible à Bergerac, jusqu’à la terminale, pour ensuite se rendre à Paris, en 1987, pour fréquenter la Sorbonne pour un DEUG d’histoire de l’art en caressant l’envie de devenir commissaire-priseur qu’il a dû freiner pour de nombreuses raisons.

Brummell, grand magasin de vêtements pour homme

Durant cette expérience universitaire, il fut engagé pour des extras en tant que démonstrateur dans la section vêtements pour hommes du grand magasin Printemps Haussmann à Paris, appelé le Brummell, pour des marques telles que :

  • Yves Saint-Laurent 
  • Dormeuil 
  • Dior
  • Zins

Durfor, chemises sur mesure

Très tôt, la nécessité d’indépendance se fait ressentir ; du coup Daniel Lévy se fait embaucher au Brummell mais, cette fois, à temps plein. En 1990, un ancien collègue qui travaillait pour un chemisier appelé Durfor laissait sa place devenue vacante en proposant l’opportunité à Daniel Lévy qui ne se fit pas attendre pour accepter le poste dans la très chic Place Vendôme, en face d’un autre chemisier pour homme emblématique à Paris : Charvet.

Durfor produisait des chemises sur mesure réalisées par des couturières dans un petit atelier en Normandie, à Flers. C’est avec cette expérience que débute l’attrait pour la chemise sur mesure et le souci du détail de Daniel Lévy. Durfor concevait des chemises de fabrication assez rustique se traduisant par de choix de tissus en popelines d’Alsace (des tissus construits avec une chaine simple et un fil assez grossier à la différence d’un fil en double retors, deux fils tordus entre eux garantissant solidité et élasticité à la chemise – plus le fil est fin, plus le toucher est soyeux et la définition des dessins précise) mais qui restait cependant de belles chemises qualitatives, correspondant à une époque révolue (où la tendance n’était plus aux tissus épais mais aux tissus fins).

Liste Rouge, Marcel Bur et Elysées Soieries

L’histoire de Durfor dura jusqu’en 1995 date à laquelle la Maison fut rachetée par Michel Monier qui la rebaptisa par la suite Liste Rouge (rachetée précédemment, alors spécialisée dans les chaussures anglaises en demi-mesure). En 1998, Liste Rouge Chemise s’installe au 138, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le huitième arrondissement de Paris, en englobant les ateliers de Marcel Bur, ancien tailleur ayant eu ses heures de gloire et Elysées Soieries, une marque proposant de très belles chemises en prêt-à-porter. Liste Rouge chez qui Daniel Lévy a perfectionné son œil attentif aux étoffes de vestes, aux tissus de chemises, à la belle facture, aux détails des chemises et à leurs coupes mais, surtout, au service rendu aux clients jusqu’en 2014 – est encore aujourd’hui un agrégat de ces 3 entités.

Daniel Lévy, le coq chemisier prend son envol

Daniel Lévy décide de tourner la page avec son expérience auprès de la Maison Liste Rouge. Il décide alors, comme il me le raconte, de se prendre par la peau du dos pour faire ce qu’il avait envie de faire : faire des chemises telles qu’il les aime, faire des vêtements tels qu’il les aime.

L’Homme sur Mesure SAS

En décembre 2014,, il crée alors sa société l’Homme sur Mesure en trouvant au même moment un local au 3, rue du Cirque 75008 Paris. Il tombe tout de suite amoureux du lieu, y fait quelques travaux d’aménagement et ouvre enfin la boutique de chemises sur mesure Daniel Lévy en février 2015 avec un capital social de 30 000€.

Avec l’expérience emmagasinée, Daniel Lévy était bien armé :

  • Il avait l’expérience professionnelle nécessaire.
  • Il connaissait certains de ses futurs fournisseurs et confectionneurs.
  • Certains de ses anciens clients l’ont vite retrouvé, de part l’affinité et la sympathie qu’il entretenait dans sa relation clientèle dans sa dernière expérience .
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Le chemisier sur-mesure Daniel Lévy avec sa mascotte en arrière plan

La boutique de chemises sur mesure de la rue du Cirque

La rue du Cirque est une perpendiculaire de la rue du Faubourg Saint-Honoré située au coin du Palace la Réserve et à quelques pas seulement d’un autre Palace, le Bristol, et du Palais de l’Elysée. Elle n’est pas, à proprement parler, une rue passante pour faire du shopping, mais elle jouit d’un passage extrêmement qualitatif :

  • Milliardaires
  • Galeristes
  • Célébrités
  • Politiques
  • et autres hommes d’affaires y habitent ou transitent constituant ainsi les premiers leads de Daniel Lévy

L’empathie

Daniel Lévy nous explique faire de belles chemises comme d’autres de ses confrères mais avec sa valeur rajouté : l’empathie et aimer au sens large du terme ses clients avec un service personnalisé dont bénéficient les clients reçus entre ses murs. En faisant preuve de ce que lui appelle l’élégance du cœur et le savoir être jamais hors contexte dans le milieu dans lequel il évolue.

Levier marketing : pub dans Dandy Magazine & Monsieur Magazine

Dès les premières ventes, Daniel Lévy mise sur une stratégie Marketing ciblant la presse masculine spécialisée, notamment avec les deux supports dont il est fidèle lecteur Dandy Magazine et Monsieur Magazine. Ensuite, le bouche à oreille fait briller le nom au travers de la capitale et ailleurs et, plus récemment, l’activité est en présence constante sur les réseaux sociaux (instagram @daniellevychemisier , facebook …).

Le client de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Daniel Lévy nous explique qu’il travaille avec deux types de clients au quotidien :

  1. Le client qui sait quelle chemise il veut.
  2. Le client qui ne sait pas ce qu’il veut, ressentant le besoin de se faire guider avec pédagogie pour choisir son :
  • tissu
  • coupe
  • col
  • poignets
  • et finitions

L’expérience Daniel Lévy Chemisier

Le début de la relation instaurée avec un nouveau client commence par une écoute active en essayant de répondre à ses désirs.

Daniel Lévy propose alors dans son offre de chemises sur mesure :

  • Plus de 2000 tissus en coton, coton et soie, cashmere, velours en provenance des tisserands du groupe Albini principalement (Albini, Thomas Mason, David & John Anderson et Albiate; Alumo; Carlo Riva ; Sictess ; Söktas
  • Plus d’une vingtaine de cols et poignets de chemise déclinables à l’infini (par exemple si le client souhaite un col semi italien avec des longueurs de pointes à 8,5cm, un pied de col à 3,5cm, un revers à 4cm).
  • Il n’y a pas de limites, ce qui fait l’atout du sur mesure

Il nous explique que, pour lui, le sur mesure c’est plus l’amplitude des possibilités de choix que les mesures en elles-mêmes. La faculté d’avoir un col énorme, d’avoir chaque détail qui va être pensé, réfléchi, par le client et par l’intervention de Daniel Lévy au besoin.

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Portrait de Daniel Lévy avec sa monture de lunettes sur mesure en écaille de tortue Daniel Bernard

Prototypage de la chemise sur mesure Daniel Lévy

Lors de la conception d’une chemise pour un nouveau client, Daniel Lévy réalise alors un prototypage sur toile aux mesures du client. La toile sera par la suite validée en y apportant au besoin des modifications nécessaires pour enfin envoyer l’intégralité de la fabrication de la chemise.

Essayage de la chemise

Après une quinzaine de jours d’attente, Daniel Lévy rappelle son client pour lui proposer l’essayage avant de le livrer (s’il ne faut pas apporter de modifications supplémentaires à la chemise sur mesure réalisée). Le temps de réalisation d’une chemise de la commande à la livraison est d’un bon mois.

Fabrication des chemises sur mesure made in France

Daniel Lévy fait fabriquer dans deux ateliers basés là où le savoir faire des métiers de la chemise est, depuis toujours, dans le centre de la France :

  • Touraine
  • Indre
  • Deux-Sèvres
  • Creuse

Il décrit la chemise française à mi-chemin entre la chemise anglaise et la chemise italienne (napolitaine comme pourraient l’être : Avino Laboratorio Napoletano , Salvatore Piccolo , Butticé).

Montage de la chemise sur-mesure française

La chemise sur mesure française se caractérise par une fabrication essentiellement mécanisée hormis les boutonnières cousues à la main, les boutons à 4 trous en nacre australienne de la qualité la plus blanche avec ses très caractéristiques reflets colorés (plats avec une légère cuvette) cousus à la main et les broderies des initiales réalisées, elles aussi, à la main. Le bouton de chemise plat permet un boutonnage et déboutonnage plus facile des broderies réalisées à la main (la dernière boutonnière est cousue de façon horizontale pour éviter que le dernier bouton soumis à une tension ne s’ouvre : un détail de plus).

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détail d’un bouton de manchette de Daniel Lévy sur son poignet de chemise à mousquetaire

La coupe des chemises Daniel Lévy

Les chemises sur mesure Daniel Lévy bénéficient d’une coupe relativement ample qui est à mi chemin entre la coupe très confortable anglaise et une coupe ajustée italienne, toujours en respectant les envies de sa clientèle exigeante.

Des cols de chemises rigides et avec baleines en écaille de tortue

Les cols des chemises Daniel Lévy sont plutôt rigides avec une triplure et entoilage plus épais par rapport aux chemises napolitaines donnant de la fermeté au col et maintenus par des baleines amovibles. Daniel Lévy propose également des baleines en écaille de tortue réalisées sur mesure par l’écailliste Daniel Bernard.

Le sur mesure vs le prêt-à-porter

Daniel Lévy différencie l’activité du sur mesure avec celle du prêt-à-porter en expliquant que pour avoir une activité saine et pérenne on ne peut pas faire du one shot avec un client en essayant de lui vendre n’importe quoi. Il faut le fidéliser avec de la constance dans le temps, ne gagnant pas d’argent à la première commande mais à la suite, après avoir fait une chemise d’essai, en faisant le pari que le client lui reste fidèle.

Les demandes les plus fréquentes

Le gros des ventes de chemises sur mesure Daniel Lévy se focalise sur des tissus blancs et bleus en :

  • popelines
  • twills
  • oxfords
  • ou autres West Sea Island
  • denims
  • des mélanges en coton et cashmere pour le froid
  • pour l’été le coton et lin
  • le lin
  • le giro inglese (ou à nid d’abeille) très frais
  • quelques velours, imprimés et autres micro dessins
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Veste en flanelle Monsieur Daniel par Daniel Lévy

Tissus de chemises d’exception

Daniel Lévy propose des tissus d’exception, techniquement remarquable, à titrage élevé, très agréables à porter (du fil le plus fin, plus luxueux, au fil le plus épais) :

  • 300/2
  • 200/2
  • 100/2
  • 70/2

Le coton de tissus de chemises

L’origine de la matière première constituant une chemise, est très importante : le coton. La longueur de la fibre du coton varie de la plus courte à la plus longue (les plus coûteuses). Avec les plus longues fibres de coton, on peut filer des fils plus fins et plus longs (jusqu’à 5cm de long) tels le West Sea Island qui pousse sur les îles des caraïbes (principalement sur l’île Barbade). Puis viennent les cotons égyptiens avec le Giza 45 et le Giza 87 également avec des diamètres de fil (titrages) extrêmement fins. À partir de ce coton, on pourra filer des fils extrêmement fins pour tisser les tissus les plus fins et luxueux du monde, en obtenant également une définition de dessin sans égale et une construction en chaîne et en trame des plus solides comportant un nombre de fils plus élevé que sur un tissu bas de gamme. Un autre détail qui fera la différence sur le produit fini.

Porter une belle chemise, bien faite : un acte militant

D’après Daniel Lévy, il faudrait plus de pédagogie pour expliquer pourquoi il faudrait porter une belle chemise bien faite :

  1. Car cela procure du plaisir et une satisfaction personnelle décuplée, donnant plus belle allure qu’une chemise commune
  2. Une coupe et une personnalisation unique
  3. Ça préserve des emplois locaux
  4. Un vêtement bien fait dans des tissus qu’on ne trouve pas en grande consommation dure plus longtemps (100 lavages moyenne de durée de vie d’une bonne chemise), en pouvant changer les cols et poignets
  5. S’offrir une chemise de qualité n’est pas un investissement plus coûteux par rapport au nombre de ports vs plusieurs chemises bas de gamme qui se terniront et dont vous vous lasserez plus rapidement
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Mocassins Aubercy modèle Lupin de Daniel Lévy

L’offre total look sur mesure de vêtements masculins par Daniel Lévy

Le premier métier de Daniel Lévy est de proposer bien entendu des chemises sur mesure avec une proposition allant de 280€ à 380€ pour une première fabrication mécanisée et 500€ et 600€ pour un deuxième type de fabrication encore plus artisanale.

Daniel Lévy dans son plan de collection propose également :

  • Des costumes sur mesure.
  • La veste iconique Monsieur Daniel : une veste en flanelle de laine ou cashmere (l’été en toile de lin ou toile de coton) à mi-chemin entre des surchemises et des vestes classiques à porter avec ou sans cravate, moins classique qu’un costume traditionnel non entoilé, sans padding ni d’épaule qui rappellerait une veste d’architecte ou forestière Arnys.
  • Des pulls en cashmere sur mesure fabriqués en Italie de 600€ à 2000€ (pour un 8 fils).
  • Petits accessoires comme les baleines en écaille de tortue.
  • Des boutons de manchettes dessinées avec une styliste de bijou, pensés pour qu’ils ne soient pas trop contraignants à mettre ou à enlever.
  • Des gants sur mesure réalisés à Millau comportant des coutures main sur de somptueuses peaux en pécary ou carpincho.
  • De la petite maroquinerie avec des ceintures sur mesure.
  • Des cravates, écharpes, pochettes et chaussettes viennent compléter l’offre que propose Daniel Lévy.
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Détail de la montre portée par Daniel Lévy sur sa veste en flanelle sur-mesure Monsieur Daniel

Partenariat avec Patrice Halary

Depuis quelques semaines, Daniel Lévy a eu le plaisir d’avoir un partenariat avec Patrice Halary, discret, élégant et prestigieux chemisier installé de longue date avenue Victor Hugo que Daniel Lévy apprécie en tant qu’homme mais aussi pour sa culture encyclopédique et son goût si sûr, il incarne une certaine idée de l’élégance à la française.
Pour des raisons personnelles, il vient de cesser son activité et a eu la gentillesse de lui proposer un partenariat en lui adressant ses clients. Au-delà de l’amitié qu’ils entretiennent tous deux ils ont eu l’idée de mettre au centre du partenariat la chemise et le style classique made in France mais aussi la façon dont ils appréhendent leurs clients.

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Stéphane

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l’Officine Paris, costumes MTM Made in Italy à Paris

Victor Pandraud fondateur de la boutique de prêt-à-porter masculin élégant et intemporel l'Officine Paris en costume croisé à rayures tennis

J’ai connu le très charismatique et charmant Victor Pandraud durant mon expérience chez le drapier écossais Holland & Sherry à Paris. Il aborde fièrement une allure de grand gaillard bienveillant avec sa barbe et chevelure qui me rappelle Jim Morrison, en costume trois pièces en flanelle Loro Piana. Victor sait vous mettre à l’aise, et de façon résolument nonchalante, en vous proposant un café ou une eau pétillante (après 18h00 : Champagne ou Whisky ndlr).

Victor Pandraud

Victor Pandraud, qui était destiné à travailler dans l’hôtellerie, par le hasard de la vie, fait son apprentissage dans des boutiques institutionnelles de vêtements classiques intemporels pour homme : Basile 14 et la Grande Boutique qui se situaient avenue George V. Il y apprend pendant prés de dix ans, les codes de l’élégance masculine mais aussi à travailler en équipe (notamment avec la très professionnelle Nada, qui l’a suivie dans l’aventure l’Officine Paris). Il développe ses connaissances en matière de prêt-à-porter masculin en apprenant à :

  • comment vendre un vêtement
  • comment le mettre en avant
  • ce qu’est un vêtement
  • les techniques de fabrication
  • mais surtout, le service client, consistant à écouter les désirs et besoins des clients en s’intéressant à eux, à leur vie, leur profession, sur pourquoi ils portent telle ou telle pièce… A s’attacher à l’importance qu’a le lien humain dans ce métier

Il y a presque cinq ans, en 2016, il décide d’aller plus loin dans sa quête de l’élégance intemporelle en décidant de se lancer à son compte en ouvrant sa propre boutique de prêt-à-porter pour homme, l’Officine Paris (le nom est un hommage au métier que pratique depuis toujours son père : la médecine) au 71 de l’Avenue Marceau dans le très chic seizième arrondissement de Paris.

La boutique l’Officine Paris

La boutique est accueillante avec une dominante chaleureuse dans les tons ocre et moutarde, tapissé de photos d’icônes d’élégance et de style de « bonhommes » tels que :

  • Lino Ventura
  • Jean Gabin
  • Alain Delon
  • Marcello Mastroianni et j’en passe…

En rentrant on se fait bercer par un air de jazz provenant de la très bonne station de radio FIP ou TSF Jazz, propose le total look du gentleman moderne, éparpillé de part et d’autres entre les meubles, armoires et penderie avec l’échelle en bois sur laquelle Victor Pandraud aime se poser avec une nonchalance dont lui seul a le secret.

La tenue business

  • costume deux boutons avec revers en pointes bleu marine en s’160 Loro Piana
  • costume croisé à rayures tennis ou prince de galles en 420gr de chez Holland & Sherry
  • costume deux boutons à poches plaquées en chevrons rouge et vert Solaro de chez Smith & Woollens

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La tenue sport, casual chic, dépareillée, friday wear

  • la veste à chevrons à poches plaquées beige et noir en laine et cachemire Caccioppoli

La tenue de cérémonie

  • le tuxedo (smoking) à un bouton, croisé ou à col châle
  • la dinner jacket à col châle en velours palatine Scabal

Mais aussi les accessoires qui tournent autour de ces occasions

  • les pardessus
  • les pantalons en flanelle, tweed ou en velours côtelés
  • les jeans sur mesure Tramarossa
  • les mailles
  • les chemises napolitaines Avino Laboratorio Napoletano
  • les chemises Gherardi
  • les cravates et pochettes Calabrese 1924
  • les mouchoirs de poche Simonnot Godard
  • les bretelles Albert Thurston
  • les parapluies Talarico
  • les maillots de bain Fedeli
  • les décorations de boutonnière Barbarullo

Personnalisation

Victor Pandraud propose de la commande spéciale sur l’ensemble de son offre en :

  • vestes
  • costumes
  • pantalons
  • jeans
  • chemises
  • cravates
  • pochettes
  • parapluies
Stéphane Butticé en costume l'Officine Paris et chemise sartoriale Butticé Paris Naples
costume croisé l’Officine Paris couleur sable en toile de laine 260gr en S’130 Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle à rayures tennis l'Officine Paris, mocassins Wejuns Bass & Co et ceinture western AW Cooper
costume croisé l’Officine Paris bleu en flanelle à rayures tennis 420gr Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé bleu en lin l'Officine Paris et mocassins tressés Sartoria Ripense
costume croisé l’Officine Paris en lin Irlandais Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle prince de galles l'Officine Paris
costume croisé l’Officine Paris en flanelle à motif prince de galles 420gr Holland & Sherry

Sourcing produit 100% made in italy

La fabrication des costumes est réalisée à la main dans les règles de l’art, dans un atelier en Italie non loin de Rome :

  • les vestes et costumes sont 100% entoilées de façon traditionnelle avec du crin de cheval, ce qui garantit au client un investissement sur du long terme et un joli roulotté naturel du revers (que l’on obtient pas sur du thermocollé industriel)
  • une structure légère (l’architecture du vêtement)
  • un revers généreux (pas en dessous de 9cm)
  • un « taschino a barchetta » (poche poitrine ressemblant à un bateau)
  • tasche a filetto o applicate (poches passepoilés ou plaquées)
  • boutons en corne ou en nacre (le beau se remarque)
  • milanaise cousue à la main (un détail qui fait la différence sur un vêtement d’excellence)

Victor Pandraud n’a de cesse d’apprendre des artisans qu’il propose mais surtout des envies et des goûts de ses clients. N’hésitez pas à lui rendre visite ne serrait-ce que pour découvrir son univers élégant, il saura vous le rendre.

Stéphane

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Valentino Ricci, Sciamat

Valentino Ricci

Valentino Ricci est le co fondateur et tailleur de la maison de couture pour homme Sciamat basée dans les Pouilles à Bitonto dans le sud de l’Italie. Sciamat produit des costumes sur mesure à la coupe surprenante et à l’architecture des vestes nue de tout intérieurs rendant le vêtement résolument léger. Revers généreux et épaules très marquées sont la signature de l’atelier de tailleurs.

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Cyril Arvengas, des Puces au triangle d’or

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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris avec son chien de chasse beagle Nine assi sur un scooter vespa et portant une veste en tweed Drake’s London

Aujourd’hui j’ai la chance de me trouver dans une nouvelle boutique de vêtements de luxe pour hommes située au 26, rue du Mont Thabor dans le 1er arrondissement de Paris à deux pas de la place Vendôme parallèle de la rue de Rivoli et antichambre de la rue Saint-Honoré. Cette boutique s’appelle Gabriel Paris de Cyril Arvengas.

Gabriel Paris

Ce lieu avec une âme stylisée et omniprésente dans chaque détail, ce boudoir intime, cette splendide boutique avec parquet et poutres en fer façon Tour Eiffel à la décoration soignée par son propriétaire (chaque pièce y est soigneusement chinée), propose la panoplie parfaite pour homme élégant sachant reconnaitre la qualité d’un produit à sa juste valeur, allant du:

  • costume croisé entoilé avec d’énormes revers fait à Naples par De Petrillo
  • Cyril propose une offre de vestes et costumes en demi-mesure aussi allant de 1000€ à 2500€ en fonction du choix du tissu et des finitions.
  • pardessus ceinturés de la marque japonaise Cohérence
  • chemises dans les plus beaux tissus double retors Gherardi
  • bretelles façon Gordon Gekko dans Wall Street dans les tons club Albert Thurston 
  • cravates en soie madder imprimées Drake’s London
  • chaussettes en 100% fil d’écosse unies et vanisées Palatino
  • chapeaux en feutre de castor très travaillés de Nick Fouquet
  • lunettes aux formes retro glamour chic Kirks Original
  • parapluies en bâton unique de notre Cher ami Francesco Maglia (dont nous vous avions parlé dans notre précédent reportage)

Je vais parler du maître des lieux qui nous reçoit : Cyril Arvengas, coiffant plusieurs casquette dont celle de décorateur antiquaire et flâneur épicurien. Ce bel esprit c’est illustré par sa marque créé il y a quelques années à peine, en devenant petit à petit une référence dans ce qui se fait de mieux pour homme dans la capitale.

Cyril Arvengas

Cyril Arvengas, classe 1977, ayant grandi dans le très chic seizième arrondissement de Paris. Issu d’un père fils d’Ambassadeur ayant travaillé chez Air France et Vittel et d’une mère conseillère de vente chez Dior. Le trublion était déjà très tôt fan de Jim Morrison puis ensuite de Francis Ford Coppola et Mickey Rourke… Fervent défenseur du Where is the Cool et pas pour rien très bon copain de Laurent Laporte fondateur du Magazine Where is The Cool (retrouvez son interview ici).

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La vie dans la boutique Gabriel Paris pendant un trunk show
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Costume croisé en flanelle avec chemise denim et cravate Drake’s London de la boutique pour homme de luxe Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Chapeau feutre de castor Nick Fouquet sur une étagère de la boutique Maison Gabrile Paris rue du Mont Thabor
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Parapluie avec manche en cuir rouge Francesco Maglia dans la boutique de luxe pour homme Maison Gabrile Paris rue du Mont Thabor
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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris assis sur un canapé en velours vert Pierre Fray, portant une veste en tweed Drake’s London
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Chemise à rayures et pochette à motif en laine de la boutique de mode masculine Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Flacons de parfum Frederic Malle sur le bureau de Cyril Arvengas de la boutique de luxe pour homme Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor Paris
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Manteau manche raglan Drake’s London dans la boutique de mode homme luxe Maison Gabriel Paris rue Mont Thabor
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Vitrine de la boutique Gabriel Paris avec un costume en motif prince de galles croisé
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Cravates Darake’s London de la boutique pour homme Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Liasses te tissus Fox Brothers et Holland & Sherri pour le service demi-mesure homme de la boutique de mode masculine luxe Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Chemise carreaux colorés de la boutique de luxe pour homme Maison Gabriel Paris rue Mont Thabor
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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris avec son chien de chasse beagle Nine assis sur un scooter vespa et portant une veste en tweed Drake’s London

Itinéraire d’un enfant excité (et indépendant) 

Il stoppe très tôt ses études (en troisième pour tout de suite gagner sa vie) pour rebondir comme un saltimbanque sur des cours de théâtre (le Studio 34 et puis le conservatoire du neuvième arrondissement) puis de petit boulot en petit boulot, allant de la publicité (chez Hamster Productions), l’armée (à l’ECPA : Ecole des Métiers de l’Image de l’Armée) aux boutiques d’antiquaires à la vente chez Agnès B rue du Vieux Colombier, par son réseau il se retrouve à travailler dans une boutique d’antiquités rattachée à la Maison Côté Bastide (à deux pas du restaurant étoilé La Tour d’Argent) qui lui permettra d’aiguiser son oeil d’esthète pendant quatre ans pour ensuite récupérer ses locaux en y créant une boutique de vente de meubles des années quarante, cinquante et soixante-dix, … L’aventurier, dans son élan et soif de curiosité, entreprend un tour du monde avec ses économies tout en combinant une activité de décorateur d’intérieur pendant deux ans pour jeter l’ancre à Tahiti puis le Venezuela, l’Inde, le Canada et les USA… Il rentre à Paris pour travailler aux puces de Saint-Ouen pendant deux ans jusqu’à découvrir par hasard, en achetant une bague de fiançailles chez White Bird,  une offre d’emploi sur la porte de ce qui allait devenir sa future boutique rue du Mont Thabor. Il va rester dans ce lieu, appelé à l’époque Eglé Bespoke (boutique d’articles de mode masculine classique), pendant quatre ans, jusqu’à racheter les parts de son ancien propriétaire pour transformer la boutique et créer sa propre marque : Gabriel Paris. Cyril Arvengas est résolument un épicurien, n’aimant pas vivre sous l’emprise des règles à suivre mais avec le désir de casser ses codes.

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Stéphane

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Sartoria Ciardi, la Sartoria qui ne fait pas de la mode mais de la Sartoria

En septembre 2015 nous nous rendions pour la première fois à Naples (hors voyages de jeunesse en famille) pour entamer notre quête sartoriale des meilleurs ateliers de confection de costumes sur mesure de Naples (mais aussi du monde, et ce bien avant que pullulaient les ouvrages cataloguant toutes ces Maisons). J’avais bien l’intention de découvrir les meilleures : Sartoria Panico, Sartoria Pirozzi, Sartoria Solito, Sartoria Formosa et  la Sartoria Ciardi… 

Renato, Enzo et Roberto Ciardi

Je suis accueilli chaleureusement dans la Sartoria Ciardi située au 12, Via Giuseppe Fiorelli à Naples par deux grands gaillards : Vincenzo « Enzo » Ciardi et son frère Roberto Ciardi, les enfants du fondateur de la Maison, l’illustre et toujours rayonnant Renato Ciardi qui nous a tristement quitté à 83 ans au printemps 2017.  Je suis heureux d’avoir pu partager ces moments privilégiés avec la famille Ciardi dans leur atelier de couture produisant des pièces uniques telles que des : costumes business, blazers, vestes sport, smokings, queue-de-pie, pardessus…

Le lieu est reposant, silencieux, élégant. On y respire une odeur de parfum et l’on peut contempler dans le désordre des oeuvres d’art mêlés à des outils vintage de tailleur ainsi que des coupons de tissus ou vestes en cours de réalisation à rez-de-chaussé de l’atelier. La magie opère au sous-sol ou se succédantes sur toute la longueur de la pièce les tables de coupes en bois ainsi que les ciseaux, fers à repasser, images de saints, le journal local Il Giornale, la radio diffusant les match de foot de l’équipe Napoli. le tout mêlé à l’odeur du café et du tabac.

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Portrait de Renato Ciardi arborant un sourire majestueux

Renato Ciardi

Renato Ciardi naît dans le quartier populaire de la Forcella à Naples, le 1er Novembre 1934 d’un père barbier et d’une mère gantière. Il devient très tôt apprenti « garzone », âgé à peine de dix ans, en passant des sartorie prestigieuses de l’époque Antonio Gallo, Roberto Combattente à Naples puis en allant à Rome chez le plus couru des couturiers pour femmes de l’époque Emilio Schuberth , « il sarto delle Dive » (le tailleur des Divas). Après avoir écumé ces « botteghe » il revient à Naples pour enfin fair la rencontre de son deuxième père, son « maestro di vita » (maître de vie, son père spirituel), le grand Maître Tailleur de l’époque : Angelo Blasi. Renato considère Angelo Blasi comme le plus grand tailleur de tous les temps, Angelo Blasi qui habillait toute l’aristocratie napolitaine mais aussi un grand peintre à ses heures perdues. Renato Ciardi, n’avait alors que dix-huit ans.

La Sartoria Ciardi

Vers la vingtaine il prend la décision de voler de ses propres ailes en ouvrant son atelier dans la via Toledo (l’une des artères principales de Naples). Renato Ciardi par conviction n’a jamais servi la classe « gomorra » camorriste napolitaine (comme le font d’autres tailleurs), mais était intimement lié au monde de l’art et par conséquent comptait parmi ses clients :

  • des artistes
  • personnalités du spectacle
  • acteurs de cinéma
  • chanteurs dont Peppino di Capri
  • Fred Bongusto
  • Mariano Rigillo
  • Peppe Barra, …
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Fresque de Maradona dans les quartiers Espagnols à Naples
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Un autre portrait du profil de Renato Ciardi
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Signature d’un tableau du Maitre tailleur (et peintre) Angelo Blasi
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Portrait épique réunissant Antonio Panico et Renato Ciardi
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L’histoire de la Sartoria Ciardi en photos
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Essayage d’un veste croisée avec Enzo Ciardi
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Le sourire légendaire de Renato Ciardi
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En pose avec Renato Ciardi dans la Sartoria

La Sartoria non fa moda, ma fa Sartoria!

En 1960, après plusieurs cambriolages dans son atelier il décide de déménager dans la très chic rue Giuseppe Fiorelli dans le quartier de Chiaia a Naples.

Plus tard, en 1990, ses enfants : Enzo (classe 1964) et Roberto (classe 1968), l’école finie, rejoindront la Sartoria pour la transmission du savoir de O’Mast (Maître) Renato. Renato et Roberto, m’expliquent que leur père n’était pas jaloux de son savoir à la différence des autres tailleurs qui ne partagent pas leur connaissance. Au contraire, Renato Ciardi, les dernières années s’effaçait petit à petit pour mettre dans la lumière des projecteurs ses deux fils. Afin de garder une qualité et constance homogène dans le travail des vestes, Enzo coupe les vestes; Roberto s’occupe de la partie commerciale, prend les mesures des clients, coud les dernières finitions avec Renato tout en supervisant l’atelier.

Renato Ciardi aimait dire : « la Sartoria non fa moda, ma fa Sartoria! » (la Sartoria ne fait pas de la mode, mais de la Sartoria !) .

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Portrait de la famille Ciardi : Enzo, Renato et Roberto
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Enzo Ciardi posé sur sa table de coupe au fond de l’atelier de couture de confection de costumes sur mesure
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Père et fils : Renato & Enzo Ciardi
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Roberto Ciardi supervisant l’avancement des travaux dans la Sartoria
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Roberto et Renato Ciardi en pleine promenade dans les rues chics de Naples
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Un autre portrait de la famille Ciardi : Renato, Enzo et Roberto

La veste sur mesure de la Sartoria Ciardi

Roberto me raconte que le travail dans le temps a changé; les couturiers venaient d’une autre école plus rude et disciplinée mais surtout ils commençaient beaucoup plus tôt. D’où l’importance et la nécessité aujourd’hui de mettre le paquet sur la précision d’une coupe incisive et exemplaire sur nos vestes. Les vestes qui sortent de l’atelier de la Sartoria Ciardi, sont exactement les mêmes que celles produites dans les années soixante-dix. Il faut compter plus de soixante-douze heures pour réaliser un costume sur mesure.

  • Les Ciardi ne travaillent que très peu avec les drapiers italiens, hormis Drapers
  • Nonobstant, ils sont friands de tissus britanniques : flanelles de chez Fox Brothers
  • toiles de laines de chez Holland & Sherry
  • mohairs de chez Harrisons
  • tweeds de chez W. Bill
  • mais aussi de sublimes lins irlandais de chez Spence Bryson pour l’été…

Roberto nous fait constater qu’aujourd’hui la mode est à des vêtements plus légers avec une architecture de vêtement plus légère, des entoilages les plus fins possibles, pas d’épaulettes, peu de doublures… Une veste souple avec :

  • « 3 bottoni stirata a 2 », qui accompagne les mouvements de son propriétaire avec une tout petite emmanchure qui permettrait presque de pouvoir faire de la gymnastique
  • une épaule tombante dite « a mappina » ou encore « a camicia » (montée comme une manche de chemise sans structure, ni épaulette)
  • une poche poitrine « a barchetta »
  • et des poches plaquées « tasche a toppa » ou « tasche applicate »

Une sorte de « seconda pelle » (une deuxième peau). La clientèle c’est ce qu’elle recherche dans la Sartoria Ciardi, et c’est ce qu’elle y trouve !  A Londres, la patrie du tailoring, la veste napolitaine se vend très bien car elle est élégante et moins informelle à la fois, le « neapolitan flavour » ! Une épaule souple avec un soupçon de cigarette, de « rollino ». On oublie trop souvent qu’il y a des heures de « cottura » (de cuisson) au fer de douze kilos qui vous modèlent les courbes de la veste : le « rollato » (le roulé du revers). Les Ciardi, recommandent aussi à leurs clients de porter des vestes hivernales semi-doublées (avec uniquement de la doublure sur les quarts et le dos sans doublure). La veste Ciardi ne se caractérise pas par un signe distinctif ostentatoire mais par une propreté et finitions irréprochables.

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Renato Ciardi de dos avec ses bretelles bordeaux
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Renato Ciardi et son sourire éblouissant
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Un blazer sur mesure bleu chiné de la Sartoria Ciardi
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Ago & Filo : la couture dans l’atelier de la Sartoria Ciardi
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Un couturier de la Sartoria Ciardi
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Le détail d’une veste bespoke : « il taschino a barchetta » (la poche poitrine avec une forme de barque)
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Enzo Ciardi en train d’essayer sa future veste sur mesure en tweed écossais
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Forza Napoli : le calcio (le football), c’est sacré, le Napoli encore plus !
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Veste sur mesure en tweed marron à carreaux fenêtre de la Sartoria Ciardi
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Le ore di cottura (les heures de cuisson) : étape primordiale de repassage pour obtenir le roulotté nécessaire à la bonne tenue d’une vraie veste sur mesure
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Le « puntino » (le petit point) : cette couture servant à maintenir l’entoilage (l’âme, l’architecture de la veste) en sandwitch avec les deux parties de tissu
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Gianni Loti (propriétaire du succulent restaurant de poisson Crudo Re)
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Un manteau sur mesure de la Sartoria Ciardi
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Roberto Ciardi en phase de couture de la griffe Sartoria Ciard
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Et une clope dans l’atelier Sartoria Ciardi : ce qui se passe dans l’atelier de couture, reste dans l’atelier de couture…
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Revers avec le détail de la boutonnière cousue main d’une veste bespoke Sartoria Ciardi
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Couturière au travail
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Epaule souple d’une veste sur mesure Sartoria Ciardi

L’ambition Sartoria Ciardi

L’atelier se compose aujourd’hui d’Enzo, Roberto plus trois autres couturiers et quelques apiéceurs externes produisant une vingtaine de pièces mensuellement. La Sartoria Ciardi devrait s’agrandir pour produire d’avantages de pièces en maintenant son niveau de qualité élevée.

La Sartoria Ciardi a pour ambition (après la crise sanitaire liée au Coronavirus que nous vivons actuellement) de parcourir et conquérir le monde. Après la Corée du sud, Japon, Roberto et Enzo devraient se rendre au Vietnam et en Chine.

Rest in Peace Cher Renato et longue vie aux F.Lli Ciardi !

Stéphane

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Pierre Degand, le Diable est dans les détails

Si vous nous suivez depuis nos débuts dans les colonne du Magazine Gentleman Chemistry gentlemanchemistry.com , vous n’ignorez sans doute pas notre première rencontre avec Pierre Degand (en septembre 2015).

Jeudi soir dernier sur un coup de tête nous avions eu l’idée de nous rendre à Bruxelles. Avant de plier bagage, nous avons pris la peine de contacter Pierre Degand (de façon très informelle sur whats up) pour l’inviter sur le Podcast Gentleman Chemistry. Nous savons l’homme très occupé au quotidien, nonobstant, à notre grande surprise il a très vite accepté notre invitation. En route pour Bruxelles !  

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Michèle Degand & Pierre Degand

Pierre Degand, est un homme passionné par le goût du détail dans toute chose et pour qui le mantra depuis tout petit était de se distinguer de la masse par l’excellence au détriment de la médiocrité et de l’autosatisfaction.

Pierre Degand, fonda en 1983 la Maison Degand dans ce majestueux hôtel de Maître de plus de 2000m2 (très récemment rénové datant de 1913), situé au 415 de l’avenue Louise de Bruxelles. Ce lieu unique, sans doute l’une des plus belles boutiques au monde, est couru par une clientèle avertie de connaisseurs Belges mais aussi d’étrangers à la recherche du raffinement juste, discret et jamais ostentatoire.  La Maison Degand, conseille ses hôtes avec Pierre Degand en croisade contre le faux luxe et le mauvais goût – il a su faire perdurer tradition et travail de qualité d’antan dans cet écrin servant de présentoir aux produits de luxe pour homme qu’il propose à sa clientèle.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme pour ne pas rater une miette des podcasts à venir !  Bonne écoute,

Stéphane

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Marc Guyot, de Versailles aux années folles

 

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Marc Guyot en train de fumer l’un de ses cigares préférés

Pour ce nouveau le podcast Gentleman Chemistry, j’ai le plaisir de vous présenter un personnage à la personnalité et au franc parler pour le moins atypique, rencontré pour la première fois en 2015. J’ai par la force des choses appris à le connaitre : dans s vision du bon goût, sa passion pour le vêtement et de sa maitrise de l’histoire du vêtements et des matières. Marc Guyot c’est aujourd’hui une boutique unique de prêt-à-porter pour homme (unique) située au 5, rue Pasquier dans le huitième arrondissement de Paris à deux pas de la Place de la Madeleine.

Itinéraire d’un passionné du vêtement masculin

Marc grandit paisiblement dans la vallée de Versailles, né d’un père policier et d’une mère employée dans la fonction publique. En 1977 à 11 ans il manifeste déjà ses premiers émois pour les vêtements… Il marquait en effet, de façon plutôt précoce de l’intérêt pour la coupe du jean Levis 501 avec son étiquette rouge et braguette à boutons qui a par la suite évoluée avec le temps mais aussi les Sperry Top-Sider et autres Vans of the wall pour la question des baskets (il ne parlait pas encore souliers) … A 14/15 ans il était encore plus énervé sur le vêtement (comprendre: que son goût s’affinait. ndlr). A 16 ans, c’était trop tard ! Marc, inarrêtable, savait déjà qu’il voulait faire du vêtement son gagne pain.

De Smuggler, Apparel Arts à Cape Cod

Le bac en poche, il rentre en droit à Assas (plus pour l’environnement agréable que lui propose la rive gauche et le quartier du Luxembourg que pour les cours de droit). Il commence à travailler à travailler à 21 ans en 1987 jusqu’à se faire embaucher pour la marque de vêtements pour homme Smuggler qui sera son école du business (enseigne qui changera de propriétaire en 2001). En même temps, il ouvre avec son ancien associé de l’époque la boutique Apparel Arts située boulevard de Courcelles. Deux ans après il est débauché par un groupe Britannique et en vendant ses parts d’Apparel Arts.  Il ouvre en Mars 1999 la boutique Cape Cod que l’on connait sous le nom de Marc Guyot depuis 2004. Marc dessine ses propres patrons de vêtements et formes de souliers avec une deuxième ligne de souliers, la ligne Delmont petite soeur de sa ligne amirale Marc Guyot.

Dans la caverne de tissus d’Ali Baba Guyot

Marc dispose dans ses murs d’un stock impressionnant de tissus britanniques uniques allant de tweeds écossais aux lins Irlandais et autres shetlands qu’il propose pour réaliser des vestes, pantalons, pardessus sur mesure.

Résolument une adresse incontournable de la capitale pour tout passionné de vêtement pour homme !

Stéphane

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Nino Cerruti, De tisseur d’étoffes de luxe à la Maison de couture des stars d’Hollywood

 

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Portrait de Monsieur Nino Cerruti

Après avoir réalisé le podcast sur Simone Ubertino Rosso, Responsable Communication du Lanificio Fratelli Cerruti. Comme promis nous avons enfin pu aller à la rencontre de homme au grand coeur et esprit. Aujourd’hui j’ai le grand privilège de me trouver dans les locaux de la filature historique du Lanificio Cerruti dans le Billeais au pied des Alpes en Italie.

L’entreprise a été fondée en 1881 par le grand père de mon invité : Monsieur Antonio Cerruti dit Signor Nino ou Nino Cerruti, enfant terrible, génie et créateur avant-gardiste de la Maison de couture Cerruti 1881 fondée en 1967. Il est avec sa Maison l’inventeur du « casual chic ». Oui le casual chic ! Ce qui veut dire, traduire l’élégance d’une silhouette classique par le confort des coupes des vêtements sans tomber dans la facilité du street-wear. Un certain Karl Lagerfeld disait « Les pantalons de jogging sont un signe de défaite. Vous avez perdu le contrôle de votre vie, donc vous sortez en jogging. »

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Simone Ubertino Rosso & Nino Cerruti à l’exterieur du Lanificio Cerruti

L’habilleur des stars d’Hollywood

Monsieur Nino Cerruti a pu habiller, toujours avec un goût acéré, dans le désordre :

  • Faye Dunoway dans Bonnye & Clyde
  • Richard Gere dans Pretty Woman
  • Michael Douglas dans Basic Instinct
  • Jack Nicholson
  • Bruce Willis
  • Tom Hanks
  • John Malkovitch
  • Clint Eastwood
  • Sharon Stone
  • mais aussi Bébél (Jean-Paul Belmondo)
  • Alain Delon
  • Gérard Depardieu
  • Lambert Wilson
  • Catherine Deneuve
  • Jacques Dutronc

Un Monsieur qui a su vendre du rêve à travers son métier en voulant habiller des gens normaux, dans la vraie vie ! Tout le contraire de ce qui se fait dans certains défilés de nos jours…

Dans ce podcast j’espère pouvoir vous plonger à travers le parcours de ce grand Monsieur, dans la jet set de la Dolce Vita et de l’Age d’or du cinéma et de la créativité de cette période à aujourd’hui !

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Monsieur Nino Cerruti dans une très élégante pose en train de fumer une cigarette
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Monsieur Nino Cerruti en train de nous présenter un nouveau tissu de costume produit par le Lanificio Cerruti

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Stéphane

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Stéphane

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