l’Officine Paris, costumes MTM Made in Italy à Paris

Victor Pandraud fondateur de la boutique de prêt-à-porter masculin élégant et intemporel l'Officine Paris en costume croisé à rayures tennis

J’ai connu le très charismatique et charmant Victor Pandraud durant mon expérience chez le drapier écossais Holland & Sherry à Paris. Il aborde fièrement une allure de grand gaillard bienveillant avec sa barbe et chevelure qui me rappelle Jim Morrison, en costume trois pièces en flanelle Loro Piana. Victor sait vous mettre à l’aise, et de façon résolument nonchalante, en vous proposant un café ou une eau pétillante (après 18h00 : Champagne ou Whisky ndlr).

Victor Pandraud

Victor Pandraud, qui était destiné à travailler dans l’hôtellerie, par le hasard de la vie, fait son apprentissage dans des boutiques institutionnelles de vêtements classiques intemporels pour homme : Basile 14 et la Grande Boutique qui se situaient avenue George V. Il y apprend pendant prés de dix ans, les codes de l’élégance masculine mais aussi à travailler en équipe (notamment avec la très professionnelle Nada, qui l’a suivie dans l’aventure l’Officine Paris). Il développe ses connaissances en matière de prêt-à-porter masculin en apprenant à :

  • comment vendre un vêtement
  • comment le mettre en avant
  • ce qu’est un vêtement
  • les techniques de fabrication
  • mais surtout, le service client, consistant à écouter les désirs et besoins des clients en s’intéressant à eux, à leur vie, leur profession, sur pourquoi ils portent telle ou telle pièce… A s’attacher à l’importance qu’a le lien humain dans ce métier

Il y a presque cinq ans, en 2016, il décide d’aller plus loin dans sa quête de l’élégance intemporelle en décidant de se lancer à son compte en ouvrant sa propre boutique de prêt-à-porter pour homme, l’Officine Paris (le nom est un hommage au métier que pratique depuis toujours son père : la médecine) au 71 de l’Avenue Marceau dans le très chic seizième arrondissement de Paris.

La boutique l’Officine Paris

La boutique est accueillante avec une dominante chaleureuse dans les tons ocre et moutarde, tapissé de photos d’icônes d’élégance et de style de « bonhommes » tels que :

  • Lino Ventura
  • Jean Gabin
  • Alain Delon
  • Marcello Mastroianni et j’en passe…

En rentrant on se fait bercer par un air de jazz provenant de la très bonne station de radio FIP ou TSF Jazz, propose le total look du gentleman moderne, éparpillé de part et d’autres entre les meubles, armoires et penderie avec l’échelle en bois sur laquelle Victor Pandraud aime se poser avec une nonchalance dont lui seul a le secret.

La tenue business

  • costume deux boutons avec revers en pointes bleu marine en s’160 Loro Piana
  • costume croisé à rayures tennis ou prince de galles en 420gr de chez Holland & Sherry
  • costume deux boutons à poches plaquées en chevrons rouge et vert Solaro de chez Smith & Woollens

stephane-buttice-costume-croise-flanelle-prince-de-galles-lofficine-paris

La tenue sport, casual chic, dépareillée, friday wear

  • la veste à chevrons à poches plaquées beige et noir en laine et cachemire Caccioppoli

La tenue de cérémonie

  • le tuxedo (smoking) à un bouton, croisé ou à col châle
  • la dinner jacket à col châle en velours palatine Scabal

Mais aussi les accessoires qui tournent autour de ces occasions

  • les pardessus
  • les pantalons en flanelle, tweed ou en velours côtelés
  • les jeans sur mesure Tramarossa
  • les mailles
  • les chemises napolitaines Avino Laboratorio Napoletano
  • les chemises Gherardi
  • les cravates et pochettes Calabrese 1924
  • les mouchoirs de poche Simonnot Godard
  • les bretelles Albert Thurston
  • les parapluies Talarico
  • les maillots de bain Fedeli
  • les décorations de boutonnière Barbarullo

Personnalisation

Victor Pandraud propose de la commande spéciale sur l’ensemble de son offre en :

  • vestes
  • costumes
  • pantalons
  • jeans
  • chemises
  • cravates
  • pochettes
  • parapluies
Stéphane Butticé en costume l'Officine Paris et chemise sartoriale Butticé Paris Naples
costume croisé l’Officine Paris couleur sable en toile de laine 260gr en S’130 Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle à rayures tennis l'Officine Paris, mocassins Wejuns Bass & Co et ceinture western AW Cooper
costume croisé l’Officine Paris bleu en flanelle à rayures tennis 420gr Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé bleu en lin l'Officine Paris et mocassins tressés Sartoria Ripense
costume croisé l’Officine Paris en lin Irlandais Holland & Sherry
Stéphane Butticé en costume croisé en flanelle prince de galles l'Officine Paris
costume croisé l’Officine Paris en flanelle à motif prince de galles 420gr Holland & Sherry

Sourcing produit 100% made in italy

La fabrication des costumes est réalisée à la main dans les règles de l’art, dans un atelier en Italie non loin de Rome :

  • les vestes et costumes sont 100% entoilées de façon traditionnelle avec du crin de cheval, ce qui garantit au client un investissement sur du long terme et un joli roulotté naturel du revers (que l’on obtient pas sur du thermocollé industriel)
  • une structure légère (l’architecture du vêtement)
  • un revers généreux (pas en dessous de 9cm)
  • un « taschino a barchetta » (poche poitrine ressemblant à un bateau)
  • tasche a filetto o applicate (poches passepoilés ou plaquées)
  • boutons en corne ou en nacre (le beau se remarque)
  • milanaise cousue à la main (un détail qui fait la différence sur un vêtement d’excellence)

Victor Pandraud n’a de cesse d’apprendre des artisans qu’il propose mais surtout des envies et des goûts de ses clients. N’hésitez pas à lui rendre visite ne serrait-ce que pour découvrir son univers élégant, il saura vous le rendre.

Stéphane

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Laurent Picciotto, de vendeur de tôle ondulée à dealer de montres d’exception

 

Portrait de Laurent Picciotto avec sa Harley Davidson LiveWire
Portrait de Laurent Picciotto avec sa Harley Davidson LiveWire

https://open.spotify.com/episode/2xllu7xZDSG95EkSPvypCQ

Durant les deux mois de crise sanitaire mondiale qui nous ont coupé (physiquement) du monde… Nous avons tous un peu, fait fumer nos applis de smartphones : zoom, skype, messenger, instagram…

Après avoir posé une question innocente sur une story instagram sur le compte @stephanebuttichowskij : « Qui souhaiteriez-vous entendre prochainement sur le Podcast Gentleman Chemistry ? ». Un nom est apparu, celui de Laurent Picciotto.

Etonnante surprise ! Après avoir tagué le Monsieur sur une énième story (quid de l’engagement virtuel), je commence à discuter avec ce charmant Monsieur qui en quelques minutes m’accroche avec une grande générosité à ses passions éclectiques allant dans le désordre : de ses guitares, aux objets insolites accumulés avec le temps, aux motos et autres véhicules de genre pour au final arriver aux montres de caractère.  

Portrait de Laurent Picciotto en veste Ralph Lauren prince de galles en col châle dans son bureau chez Chronopassion
Laurent Picciotto en veste Ralph Lauren prince de galles en col châle dans son bureau chez Chronopassion

Aujourd’hui je suis reçu par ce personnage attachant qu’est Laurent Picciotto, animé dans tout ce qu’il entreprend par les émotions que peuvent engendrer le fait d’être curieux. La curiosité qui a alimenté tout au long de son parcours ses différentes passions : les guitares, les motos, les objets insolites mais plus précisément les montres. Oui mais attention, ce qui distingue les montres que l’on trouve dans l’écrin du 271, rue Saint-Honoré, la boutique de Montres (et cabinet de curiosité)  la plus Rock’n’Roll de France et peut être au monde qu’est Chronopassion Paris. Chez Chronopassion on ne trouve pas la montre de Monsieur tout le monde. Non, ce que l’on y trouve, ce sont des montres précieuses, rares et produites en série limitée avec chacune leur propre personnalité. De la personnalité Laurent Picciotto, en a à vendre en plus de sa quarantaine de marques exclusives destinées à susciter l’émotion d’une clientèle de passionnées de :

  • L’Octo de Bulgari
  • La Grand Seiko
  • Panerai Luminor de la Maison Florentine
  • L’épurée H. Moser & Cie
  • De la très typée et sportive Tudor Black Bay
  • Cette Ulysse Nardin avec cadran Manara
  • La ZRC 300 pour explorer les fonds marins
  • Plus classique la Bréguet à complications
  • La plus western par Ralph Lauren
  • La plus muerte qui tue par Fiona Kruger
  • La Medusa de Corum
  • L’Angelus rectangulaire
  • Frank Muller
  • Hublot
  • La plus technologique Urwerk ou la Christophe Claret X-Treme 1
Détail montre Bulgari Octo Laurent Picciotto
Modèle de montre Octo de la Maison Bulgari

Itinéraire d’un enfant curieux

Laurent Picciotto, naît à Toulon mais grandit à Paris, d’un père travaillant dans un laboratoire pharmaceutique qui devient par la suite entrepreneur, à l’origine d’une société de développement dans le capital risque et d’une mère femme au foyer. Laurent Picciotto décide très jeune de se lancer dans le monde du travail sans son BAC en poche en démarrant comme employé de banque (mécanographe) après son service militaire âgé de 21 ans. Ensuite il rentre au service des engagements puis à la bourse. la routine l’ennuyant il part vendre de l’assurance capitalisation, des sortes d’officines faisant signer des contrats de proximité en étant payé en avance sur commission (en finissant par devoir de l’argent à la boîte). Cet épisode du parcours de Laurent Picciotto, dura un an et demi en lui enseignant les rudiments passionnants de ce qu’il définit une école de vendeurs de tôle ondulée. Des personnes capables de vendre tout et n’importe quoi en démarchant à peu près n’importe qui.

Portrait Laurent Picciotto Harley Davidson LiveWire
Laurent Picciotto en blouson Harley Davidson accoudé à sa LiveWire
Détail blouson Laurent Picciotto Harley Davidson
Détail blouson Harley Davidson

L’émotion par la curiosité de l’objet

En 1987, Laurent Picciotto est âgé de 26 avec le désir d’ouvrir une boutique d’objets dans l’esprit Marina de Bourbon du Boulevard de Courcelles (boutique emblématique où la rédaction de Lui magazine allait chiner dans les années 1970/1980) ou une boutique de montres. Finalement, Laurent Picciotto opte pour le deuxième choix sans avoir de background dans l’horlogerie. Avec un père qui accumulait toute sorte d’objets ainsi que des montres (toujours avec un très étroit lien que suscite la curiosité), Laurent à une époque ou les enfants ne parlaient seulement quand on leur demandait, suivait son père découvrir les derniers modèles de chez Chaumet dans la boutique Les Intemporels. Puis en 1974 ils vont à la découverte de la Royal Oak d’Audemars Piguet, avec une ambiance « luxe » que Laurent trouve détestable : les vendeurs en smoking chuchotant. Laurent Picciotto a aussi ouvert sa propre boutique pour cette raison : vendre du luxe de manière moins austère et grandiloquente. A Genève ils parcourent la rue du Rhône en allant à la rencontre de Gérald Genta, avec qui ils lui soumettent l’idée de créer une boutique de montres à Paris.

Portrait Laurent Picciotto casque Hedon Helmets
Laurent Picciotto et son casque Hedon Helmets
Détail chaine Laurent Picciotto Good Art Hlywd
Détail chaine et canif Good Art Hlywd

Gérald Genta

Laurent Picciotto se fixe un cahier des charges précis, retrouver des maisons confidentielles. Il débute avec Gérald Genta en boutique monomarque. Gérald Genta (1931-2011) a qui le monde de l’horlogerie moderne doit beaucoup. En effet, sans Gérald Genta, le design des montres aujourd’hui aurait été différent – c’est à dire, que nous aurions tous au poignet des montres rondes avec bracelet en crocodile. Gérald Genta a inventé le design horloger à une époque ou ça ne se faisait pas. Peu avant l’arrivé de la montre au quartz (apparue avec Seiko en 1969) qui remplace de façon plutôt violente les habitudes relatives au remontage mécanique des montres, avec l’aspect simple d’entretien que propose ce système fonctionnel (la crise du Quartz). Il débute avec la très belle Maison Universal Genève en 1950 (disparue justement avec l’essor du Quartz dont on parlait précédemment), Début des années 1960 il redesigne le modèle Constellation d’Omega ; puis on lui doit également trois designs de montres emblématiques :

  • la Patek Philippe Golden Ellipse en 1968
  • Audemars Piguet Royal Oak en 1970
  • Ia IWC Ingénieur en 1976
  • la Patek Philippe Nautilus en 1976 en s’inspirant d’un hublot de transatlantique équilibrant un style subtil entre élégance et sport
  • ainsi que la Cartier’s Pasha de 1985

Gérald Genta collabore également avec des interventions partielles au design modèles de montres chez :

  • Timex
  • Chaumet
  • Van Cleef & Arpels
  • Seiko
  • Bulgari
  • Hamilton,… 
Portrait Laurent Picciotto avec ses lunettes en écaille de tortue by Daniel Bernard
Portrait Laurent Picciotto avec ses lunettes en écaille de tortue by Daniel Bernard
Détail blouson Harley Davidson Laurent Picciotto et pendentif Good Art Hlywd
Détail blouson Harley Davidson et pendentif Good Art Hlywd

Chronopassion Paris

Dans les années 1980 il fonde sa propre Maison homonyme, Gérald Genta en ouvrant à Paris en 1988 avec Laurent Picciotto sa première boutique monomarque. L’aventure Parisienne dure deux années, avec une marque confidentielle affichant à l’époque les prix les plus élevés du marché de la montre. En 1991 la boutique Chronopassion devient une boutique multimarques en passant rapidement de quinze, vingt, vingt-cinq marques de montres horlogères. Aujourd’hui Chronopassion, c’est plus de quarante marque de montres comprenant plus de la moitié de marques d’horlogerie d’indépendants.

Portrait Laurent Picciotto Harley Davidson LiveWire
Easy Rider Green : Laurent Picciotto Harley Davidson LiveWire
Détail casque Laurent Picciotto Hedon Helmets
Détail casque Hedon Helmets
Détail chaussures Laurent Picciotto Gérard Séné
Détail chaussures Gérard Séné

Proposer ce que les autres ne font pas

Laurent Picciotto fonde en 1988 la boutique d’horlogerie Chronopassion avec la volonté et la vision de proposer à ses clients autres chose qu’une boutique de montres proposant les marques classiques des grands groupes horlogers & horlogers bijoutiers :

  • Richemont
  • Swatch
  • Kering
  • LVMH
  • Rolex… 

La boutique Chronopassion participe de 1988 à 1995 le marché était très jeune dans ce type de commerce pour constituer une clientèle avec une boutique de montres. De 1989 à 2000 la bulle horlogère explose et Chronopassion participe à la naissance nombreuses histoires d’indépendants devenus de stars aujourd’hui en jouant la carte de la proximité et de produit en mettant la marque en second plan. Aujourd’hui la mission de Chronopassion est de dénicher des créateurs horlogers qui font ce que les autres ne font pas et de les faire découvrir à la clientèle de la boutique toujours avec le même savoir faire technique et humain loin des codes des vendeurs de luxe qui chuchotent en smoking.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

N’oubliez pas de partager le podcast, de le noter en laissant votre ressenti, c’est très important pour aider le podcast à émerger dans les classements en plus de le faire découvrir au plus grand nombre tout en me motivant à m’améliorer en faisant de nouveaux épisodes !

Bonne écoute,

Stéphane

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Mathieu Lesca, Jurassic Plaque

Mathieu Lesca lunetier 1964

https://open.spotify.com/episode/7MI4IWJU6mxFT5jCDEeTMC?si=QMTO0tYASGOebgR7Y9geTA

Le monde est en train d’affronter un moment surréaliste, une crise sanitaire et économique sans précédents qui je l’espère va nous faire prendre conscience qu’on est peu de choses et que ces deux mois de confinement (avec tout le confort que nous offre ce monde moderne) nous a aussi permis de savourer des moments simples en prenant le temps d’apprécier un verre d’eau frais ou bien de relire un bon vieux bouquin.

A quelques semaines de cette plaie mondiale, j’ai été invité par Mathieu Lesca, le fils du fondateur de la marque éponyme de lunettes Lesca – fondée en 1964 par son père Joël Lesca.

Mathieu Lesca, se voyait plus jeune évoluer dans une carrière d’avocat… Il y a une dizaine d’années, son père, Joël Lesca, fondateur de la marque de Lunettes Lesca 1964, lui propose de vendre quelques lunettes auprès de la clientèle de professionnels distribuant des lunettes : les opticiens et les boutiques spécialisées. Mathieu Lesca s’implique rapidement dans le développement de la marque de lunettes Lesca, en comprenant très tôt que l’époque ou la clientèle achetait un produit bien fait sans acheter l’image de marque autour était une époque révolue – ces dernières années les produits exceptionnels ne suffisent plus à les faire connaître. Mathieu Lesca s’est emparé des sujets tels :

  • l’image de marque,
  • le marketing
  • le packaging
  • le site internet
  • les réseaux sociaux (qui montraient timidement le bout de leur nez)

La volonté de la famille de lunetiers Lesca était de garder le contrôle, sur le ton donné par la marque sans le déléguer par une agence de communication. Ils s’entourent rapidement d’un graphiste pour dépoussiérer l’identité graphique de la marque de lunettes fondée en 1964 avec Romain Chirat d’Etablissements Studio (dont nous vous parlons ici).

Transformation de marque : de l’atelier de création de lunettes vintage à la marque de lunettes de mode

Mathieu Lesca nous explique avoir voulu sortir de ce côté naphtalineux on sort de l’atelier vintage  familial, prenant ses origines dans les années 1960 Joël Lesca rachète un stock vintage de pièces détachées de lunettes d’une usine « Les lunetiers réunis » prêtes à être assemblées pour la vente – pour faire passer la marque dans la vague mode en participant aux événements liés à la fashion week Parisienne et ses Salons Professionnels satellite type Man mais aussi en réalisant des shootings photographiques avec des photographes et mannequins triés sur le volet. Mathieu Lesca, réinvente un axe de communication pour travailler sur « la » marque de lunettes Lesca, sur les rééditions de modèles emblématiques de lunettes vintage afin de mettre un terme à cette confusion qui plus tôt, faisait percevoir la marque de lunettes comme une sorte de brocanteur de lunettes vintage.

L’inspiration glamour des années 1950, 1960, 1970

Les lunettes Lesca, sont travaillées sur des design de modèles emblématiques, ayant étés produites sur mesure par des lunetiers artisans et portées par des icônes allant de la période 50/70 : Le Corbusier, Yves-Saint Laurent, Aristote Onassis, Michael Caine, Marcello Mastroianni, Alain Delon… En somme, prendre le meilleur du design et des matériaux utilisés à l’époque pour en faire la lunette moderne.

Lunettes Iconiques Lesca 1964

Les lunettes Iconiques Lesca produites en Europe font désormais partie de l’ADN de la marque, se caractérisant par une monture en épaisse plaques d’acétate de cellulose de la plus belle qualité (formule inventé par le groupe pharmaceutique Rhône-Poulenc pour l’aviation pendant la guerre, à base de coton et de sciure de bois fixée avec des produits chimiques pour rendre la préparation solide) en écailles marbrés ou pleines dans les tons :

  • noir
  • taupe
  • champagne
  • miel
  • havane

Les lunettes Lesca, sont finies avec des rivets robustes. L’intérêt de se souci du détail permet une découpe prévoyant le confort du client sur son nez et ses oreilles ainsi que des nuances de couleurs et reflets éclatants.

Une entreprise de création de lunettes françaises distribuées à travers le monde et à taille humaine

Lesca 1964, essaye de se distinguer de ses concurrents en restant une entreprise à taille humaine assurant avec quelques agents sa distribution limité de lunettes (4000 pièces par an) à travers le monde dans des points de vente triés sur le volet (permettant ainsi un plus grand choix de lunettes à ses distributeurs), avec le désir de sortir la marque de tout ce qui peut être associé de prés ou de loin à l’optique, l’opticien, du verre et de la mutuelle en la rapprochant de la mode et du glamour avec des modèles de lunettes homme.

La mission de Lesca 1964 est de proposer plus qu’une monture de lunettes, mais un objet, un accessoire de qualité vieillissant avec son propriétaire.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Valentino Ricci, Sciamat

Valentino Ricci

Valentino Ricci est le co fondateur et tailleur de la maison de couture pour homme Sciamat basée dans les Pouilles à Bitonto dans le sud de l’Italie. Sciamat produit des costumes sur mesure à la coupe surprenante et à l’architecture des vestes nue de tout intérieurs rendant le vêtement résolument léger. Revers généreux et épaules très marquées sont la signature de l’atelier de tailleurs.

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Comment choisir une montre vintage ?

Il y a six ans je ne portais pas de montres. Elles n’éveillaient pas en moi cette forme de curiosité qui passionne les mordus de garde-temps mécaniques. Peut-être parce-que je ne m’y intéressais pas, je ne les comprenais pas et n’avais pas envie de les comprendre. J’en voyais « d’énormes » portées sur des poignets de « petits VRP du mois » ou de « golden boys », nantis affichant leur réussite de la façon la plus gargantuesque, brillante, opulente possible…  Au fond de moi même, je trouvais ça pas très distingué, voir vulgaire de savoir qui avait la plus grosse. De plus l’objet, le bijou, n’était pas indispensable à mes yeux, je me servais de mon « téléphone de dealer » de l’époque pour regarder l’heure. Aujourd’hui, comme pour de nombreuses choses de la vie… Je peux dire que ça a changé ! Ne dit-on pas il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ?

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Montre vintage Piaget Protocole et le fameux cocktail italien : le Negroni

Chemin de la montre

Je n’ai pas hérité de la passion des montres vintage de mon père, qui ne portait pas de montres ou très peu.  J’ai cependant pu observer mon grand père en porter, toujours, de très petites et discrètes en or jaune, se glissant quand il le voulait, de façon très élégante sous le poignet de sa chemise Brooks Brothers ou Turnbull & Asser selon l’occasion. Il arborait de de façon très pudique : Jaeger-Lecoultre, Chopard, Tissot… Loin du monde bling-bling des Royal Oak, Nautilus, Daytona ou autres Submariner qui restent emblématiques de par leur notoriété et prestige. Puis les premières Flik-Flak à ma plus tendre enfance, cette montre classique de la marque Beuchat (cadeau de première communion), cette Swatch chrono avec bracelet en acier à mes 15/17 ans, puis de pire en pire cette montre Just Cavalli en acier achetée à Rome dans une boutique de montres multimarques, puis enfin cette grossière Louis Pion rectangulaire avec indexes romains… Après ça j’ai stoppé le port de la montre (comme pour le parfum, mais c’est un autre sujet qu’on pourrait aborder dans un prochain article…). Je ne me sentais pas à l’aise avec ce que je portais, je ne savais pas ce qu’était une jolie montre pour pouvoir m’y intéresser convenablement. Mon oeil en cette période n’était pas suffisamment aiguisé.

Il y a six ans, je tombe par hasard sur une petite Tissot à quartz type années 70’s avec indexes en traits larges et aiguilles fines. Une montre sans grande prétentions certes mais qui se rapprochait de ce que je recherchais dans le fond :

  • petite boîte avec ses 35mm de diamètre environ
  • un look évoquant les années 50/60
  • ce n’était pas de l’or mais de l’acier dans les tons or
  • j’aimais bien la forme minimaliste ronde
  • le bracelet était marron grainé et imitait le crocodile

J’avais donc une idée de là où je souhaitais emmener ma recherche de la montre idéale…

Les goûts, les formes et les couleurs

Comme dans tous les domaines il faut s’habituer aux formes, aux couleurs à l’émotion aussi que procure un objet au départ pour comprendre ce que l’on aime et ce que l’on aime pas puis on filtre. Vous aimez peut-être les montres :

  • rondes
  • carrés
  • rectangulaires
  • octogonales
  • fantaisie

De type chrono, à indexes romains ou à traits sans chiffres… Avec un boitier en argent, en or… Avec ou sans complications… Grandes ou petites… Il y a un milliard de possibilités, mais il y a aussi un genre de montre pour chaque personne.

Si vous souhaitez vous familiariser avec les formes de montres vintage emblématiques et de caractère, de celles qui ont une vraie histoire à raconter… Nous vous recommandons chaleureusement l’ouvrage :

  • A Man & His Watch de Matt Hranek (les photos et le format du bouquin sont incroyables).
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Couverture livre A Man & His Watch de Matt Hranek
  • Montres de Judith Miller (mini format qui regorge de pépites que j’aime feuilleter de temps en temps).
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Couverture du livre Montres, l’oeil du chineur de Judith Miller.

Rechercher des « dealers » de montres vintage

Je me suis procuré l’incroyable livre Montres-Bracelets pour me faire une culture sur les Maisons Horlogères existantes et passées, mais aussi pour nourrir le regard aux formes et couleurs des différents gardes-temps de poignet.

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Couverture livre Montres-Barcelets

Les marques et Maisons présentes dans le triangle d’or Parisien (rue Saint-Honoré, Place Vendôme, rue Scribe etc…) étaient de toute évidence hors de porté de mon portefeuille, même si quand on aime on ne compte pas… Cependant (et heureusement), j’avais repéré chez ce marchand de montres vintage à Bruxelles, le Collection Heure d’Antoine Rauis mon premier coup de coeur :

  • une montre vintage : circa 1970’s
  • une petit boîtier : 35mm
  • une marque respectable : Longines
  • une forme qui me convenait : ronde 
  • de l’acier : couleur or
  • dernier point, mais de grande importance le prix : un peu moins de 700€ de mémoire

Certes, elle n’en valait pas plus et si je devais m’en séparer aujourd’hui, j’irais pas très loin. Cependant, elle a acquis au fil des années une valeur sentimentale.

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Montre Longines vintage sur carte nautique ancienne et livre Sacha Guitry, Pez, stylo Mont Blanc

Ce n’est pas (toujours) une question d’argent

Quand les ignares (dans le bon sens du terme, j’en étais un il y a pas si longtemps de ça) pensent que s’intéresser aux montres anciennes implique de gros moyens, je viens de vous démontrer que c’est faux. Pour moins de 1000€ vous pouvez vous offrir des montres de genre, des montres de caractère à la personnalité bien présente qui habilleront vos poignets de façon résolument élégante. Bien choisies, elles vous procureront satisfaction personnelle, elles ne passeront pas inaperçues des amateurs, elles vous remémoreront des histoires ou anecdotes diverses et variées, vous trouverez difficilement votre voisin de bureau porter la même montre… Enfin, les montres créent des liens en plus de donner l’heure !

J’ai pu trouver en chinant sur des salons de vintage, même des montres anciennes pour 200€ qui font leur « bella figura ». Mais aussi :

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Montre vintage Omega Seamaster
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Montre vintage Rolex Oyster Speedking
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Montre vintage Piaget Protocole
montre-vintage-longines-seventies
Montre vintage Longines
montre-vintage-omega-pre-seamaster
Montre vintage Omega pre Seamaster
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Montres vintage Omega et Longines

Tout ce qui est petit est mignon

Sans le savoir, j’allais dans le sens de ce qui est en train de devenir une tendance : le retour des montres à petits calibres.

Les montres que j’ai pu accumuler au cours de ces six dernières années comportent un diamètre se situant entre 30mm et 35mm environ. J’aime ce format qui pourrait être jugé féminin aujourd’hui, bien qu’ils ait été le standard d’il y a quelques décennies. Je l’apprécie particulièrement car le bijou (la montre) dégage un charme fou, beaucoup de personnalité ainsi qu’une forme d’élégance discrète aux antipodes avec la vulgarité opulente qui se vend aux hommes en costume de « président génération start-up nation » ou aux kékés nantis faisant les beaux à leur table du Club 55 à Saint-Tropez. Elle se cache facilement et selon les circonstances sous le poignet de chemise, ne permettant pas au premier passant d’avoir des idées opportunistes ou de vous juger (vivons bien, vivons cachés).

Comment porter une petite montre vintage

La petite montre vintage est très facile à accorder avec vos tenues business mais ravivera aussi vos tenues décontractées. Pour certaines montres je me suis fait réaliser des bracelets sur mesure noirs en crocodile brillant ou queue de castor brillante pour les tenues formelles et pour les tenues plus sport du cuir brute avec des surpiqures contrastées écrues chez :

buttice-paris-naples-chemises-sartoriales-homme-coton-lin-rayures-framboise-detail-telephone
Chemise Butticé Paris Naples, bandana Kapital Japan par Jinji et veste Caraceni entrain d’appeler au téléphone vintage
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Pantalon bespoke Ferdinando Caraceni, boots western Barbanera et montre vintage Longines
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Montre vintage de petit calibre Omega pre Seamaster, circa 1950’s
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Montre vintage de petit calibre Omega Pre Seamaster, Circa 1950’s
montre-vintage-petit-calibre-piaget-protocole
Montre vintage de petit calibre Piaget Protocole
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Montre vintage de petit calibre Rolex Speedking, CIrca 1940’s/1950’s
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Rolex Speedking Circa 1950 avec bracelet en cuir Camille Fournet, veste Sartoria Crimi et Church’s Graftones.

Amateur, accumulateur, collectionneur, malade…

Il existe plusieurs profils d’hommes qui recherchent une montre simplement pour lire l’heure. Ceux qui spéculent indépendamment de l’esthétique de la montre. Ceux qui choisissent un modèle « statutaire » précis pour briller en société. Puis il y a les accumulateurs qui rassemblent des modèles totalement différents les uns des autres et les collectionneurs qui font une fixette sur un type de modèle ou sur une seule marque. En ce qui me concerne, je pense juste être un modeste amateur de montres vintage qui succombe à l’émotion que peuvent procurer ces bijoux de poignets au coeur mécanique.

Ne ratez pas nos précédents article sur où se procurer une montre vintage à Paris :

  1. Rive droite
  2. Rive gauche
  3. Puces de Saint-Ouen

Et vous quel est votre relation face aux montres de poignet ? En portez-vous ? Si oui, des montres anciennes ou modernes ? Si non, qu’est-ce qui fait que vous n’en portiez pas ?

Stéphane

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Fred Esther, de la DAS à Champion d’Europe des poids super-welters

Aujourd’hui j’ai le plaisir de me trouver dans un bureau d’un ancien Champion de Boxe Anglaise. Les murs de cette pièce parlent, comme dans un livre ouvert, racontant des histoires à travers le temps. De nombreuses coupes, médailles et autres trophées sont éparpillés un peu partout avec les innombrables photos placardées sur les murs : on y retrouve des champions mais aussi des stars du cinéma, des rockstars et autres…

Le bureau est celui de mon coach sportif au Club des Epinettes et Batignolles (au Gymnase Max-Rousié situé au 28 rue André Bréchet
dans le dix-septième arrondissement de Paris). Frédéric Esther, (Fredo pour les intimes) grand gaillard au cœur sur la main (et au punch dans les mains quand il faut). Ancien boxeur, ayant gagné plusieurs titres en France et en Europe entre 1995 et 2000. Membre de l’équipe de France à Sidney pour ensuite passer professionnel entre 2000 et 2004 avec une carte 14 victoires dont 4 par KO 2 défaites (dont 1 volée). Par la suite il enseigne l’escrime des poings depuis 18 ans dans le complexe sportif où nous nous trouvons aujourd’hui. J’ai tenu à l’interviewer, car, ce n’est plus un secret pour ceux d’entre vous qui me suivent sur la page insta @stephanebuttichowskij que la boxe anglaise a depuis deux ans pris une grande place dans ma vie.

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Frédéric Esther, ancien boxeur de l’équipe de France à l’insep entrain de s’entrainer en boxe anglaise

Frédéric Esther

Frédéric Esther est né le 8 juin 1972 à Meulan. Fils d’un ancien champion de boxe anglaise dans les années cinquante, lui ayant transmis le virus (pas forcement de la meilleure des façons). Frédéric Esther raconte avoir eu une enfance un peu difficile étant jeune. En effet, son père était « un peu sévère avec la fratrie » qui a par la suite été placée en foyer à la DAS. Frédéric Esther, s’était fixé alors pour objectif de devenir meilleur que son père en tant que boxeur mais surtout en tant qu’homme.

Quand c’est bien pratiqué, c’est joli la boxe.

Frédéric Esther aime dire : « quand c’est bien pratiqué c’est joli la boxe » (un peu de poésie dans ce monde de brutes). Il entame son parcours de boxeur avec la boxe française (pieds et poings).

Fredo (pour les intimes), est un attaquant né, il va à l’attaque sans jamais varier de technique (pas de stylisme dans sa boxe). Il saoule de coups ses adversaires avec son direct du gauche… Souvent ils abandonnent sans qu’il ne mette jamais ko un adversaire avec ce coup rapide, simple, efficace. Le coup de grâce c’est de droit qui va projeter toute la puissance du corps vers l’adversaire au préalable sonné.

Palmarès 

  • 1988 Champion d’Europe catégorie super welters (-71kg), Minsk
  • 1995 Champion de France Boxe Amateur catégorie super welters
  • 1999 Champion de France Boxe Amateur catégorie super welters
  • 1999 Medaille de bronze super welters, Houston
  • 2000 Champion de France Boxe Amateur catégorie super welters
  • 2000 éliminé quarts de finale des Jeux Olympiques, Sydney 

Carte BoxRec

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Carte boxing rec de Frédéric Esther 14 victoires par ko et 2 défaites entre 2000 et 2004
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Anciens gants de boxe anglaise dans le bureau de Frédéric Esther, ancien boxeur de l’équipe de France à l’insep
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Frédéric Esther en train de ranger ses fiches de poker après une partie de Texas Holdem
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Frédéric Esther, ancien boxeur de l’équipe de France à l’insep entrain de s’entrainer en boxe anglaise

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme Apple Podcast I Spotify I Deezer I Stitcher I TuneIn I Podcastics pour ne pas rater une miette des podcasts à venir ! 

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Bonne écoute,

Stéphane

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Cyril Arvengas, des Puces au triangle d’or

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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris avec son chien de chasse beagle Nine assi sur un scooter vespa et portant une veste en tweed Drake’s London

Aujourd’hui j’ai la chance de me trouver dans une nouvelle boutique de vêtements de luxe pour hommes située au 26, rue du Mont Thabor dans le 1er arrondissement de Paris à deux pas de la place Vendôme parallèle de la rue de Rivoli et antichambre de la rue Saint-Honoré. Cette boutique s’appelle Gabriel Paris de Cyril Arvengas.

Gabriel Paris

Ce lieu avec une âme stylisée et omniprésente dans chaque détail, ce boudoir intime, cette splendide boutique avec parquet et poutres en fer façon Tour Eiffel à la décoration soignée par son propriétaire (chaque pièce y est soigneusement chinée), propose la panoplie parfaite pour homme élégant sachant reconnaitre la qualité d’un produit à sa juste valeur, allant du:

  • costume croisé entoilé avec d’énormes revers fait à Naples par De Petrillo
  • Cyril propose une offre de vestes et costumes en demi-mesure aussi allant de 1000€ à 2500€ en fonction du choix du tissu et des finitions.
  • pardessus ceinturés de la marque japonaise Cohérence
  • chemises dans les plus beaux tissus double retors Gherardi
  • bretelles façon Gordon Gekko dans Wall Street dans les tons club Albert Thurston 
  • cravates en soie madder imprimées Drake’s London
  • chaussettes en 100% fil d’écosse unies et vanisées Palatino
  • chapeaux en feutre de castor très travaillés de Nick Fouquet
  • lunettes aux formes retro glamour chic Kirks Original
  • parapluies en bâton unique de notre Cher ami Francesco Maglia (dont nous vous avions parlé dans notre précédent reportage)

Je vais parler du maître des lieux qui nous reçoit : Cyril Arvengas, coiffant plusieurs casquette dont celle de décorateur antiquaire et flâneur épicurien. Ce bel esprit c’est illustré par sa marque créé il y a quelques années à peine, en devenant petit à petit une référence dans ce qui se fait de mieux pour homme dans la capitale.

Cyril Arvengas

Cyril Arvengas, classe 1977, ayant grandi dans le très chic seizième arrondissement de Paris. Issu d’un père fils d’Ambassadeur ayant travaillé chez Air France et Vittel et d’une mère conseillère de vente chez Dior. Le trublion était déjà très tôt fan de Jim Morrison puis ensuite de Francis Ford Coppola et Mickey Rourke… Fervent défenseur du Where is the Cool et pas pour rien très bon copain de Laurent Laporte fondateur du Magazine Where is The Cool (retrouvez son interview ici).

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La vie dans la boutique Gabriel Paris pendant un trunk show
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Costume croisé en flanelle avec chemise denim et cravate Drake’s London de la boutique pour homme de luxe Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Chapeau feutre de castor Nick Fouquet sur une étagère de la boutique Maison Gabrile Paris rue du Mont Thabor
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Parapluie avec manche en cuir rouge Francesco Maglia dans la boutique de luxe pour homme Maison Gabrile Paris rue du Mont Thabor
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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris assis sur un canapé en velours vert Pierre Fray, portant une veste en tweed Drake’s London
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Chemise à rayures et pochette à motif en laine de la boutique de mode masculine Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Flacons de parfum Frederic Malle sur le bureau de Cyril Arvengas de la boutique de luxe pour homme Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor Paris
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Manteau manche raglan Drake’s London dans la boutique de mode homme luxe Maison Gabriel Paris rue Mont Thabor
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Vitrine de la boutique Gabriel Paris avec un costume en motif prince de galles croisé
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Cravates Darake’s London de la boutique pour homme Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Liasses te tissus Fox Brothers et Holland & Sherri pour le service demi-mesure homme de la boutique de mode masculine luxe Maison Gabriel Paris rue du Mont Thabor
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Chemise carreaux colorés de la boutique de luxe pour homme Maison Gabriel Paris rue Mont Thabor
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Cyril Arvengas, fondateur de la Maison Gabriel Paris avec son chien de chasse beagle Nine assis sur un scooter vespa et portant une veste en tweed Drake’s London

Itinéraire d’un enfant excité (et indépendant) 

Il stoppe très tôt ses études (en troisième pour tout de suite gagner sa vie) pour rebondir comme un saltimbanque sur des cours de théâtre (le Studio 34 et puis le conservatoire du neuvième arrondissement) puis de petit boulot en petit boulot, allant de la publicité (chez Hamster Productions), l’armée (à l’ECPA : Ecole des Métiers de l’Image de l’Armée) aux boutiques d’antiquaires à la vente chez Agnès B rue du Vieux Colombier, par son réseau il se retrouve à travailler dans une boutique d’antiquités rattachée à la Maison Côté Bastide (à deux pas du restaurant étoilé La Tour d’Argent) qui lui permettra d’aiguiser son oeil d’esthète pendant quatre ans pour ensuite récupérer ses locaux en y créant une boutique de vente de meubles des années quarante, cinquante et soixante-dix, … L’aventurier, dans son élan et soif de curiosité, entreprend un tour du monde avec ses économies tout en combinant une activité de décorateur d’intérieur pendant deux ans pour jeter l’ancre à Tahiti puis le Venezuela, l’Inde, le Canada et les USA… Il rentre à Paris pour travailler aux puces de Saint-Ouen pendant deux ans jusqu’à découvrir par hasard, en achetant une bague de fiançailles chez White Bird,  une offre d’emploi sur la porte de ce qui allait devenir sa future boutique rue du Mont Thabor. Il va rester dans ce lieu, appelé à l’époque Eglé Bespoke (boutique d’articles de mode masculine classique), pendant quatre ans, jusqu’à racheter les parts de son ancien propriétaire pour transformer la boutique et créer sa propre marque : Gabriel Paris. Cyril Arvengas est résolument un épicurien, n’aimant pas vivre sous l’emprise des règles à suivre mais avec le désir de casser ses codes.

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Bonne écoute,

Stéphane

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Sartoria Ciardi, la Sartoria qui ne fait pas de la mode mais de la Sartoria

En septembre 2015 nous nous rendions pour la première fois à Naples (hors voyages de jeunesse en famille) pour entamer notre quête sartoriale des meilleurs ateliers de confection de costumes sur mesure de Naples (mais aussi du monde, et ce bien avant que pullulaient les ouvrages cataloguant toutes ces Maisons). J’avais bien l’intention de découvrir les meilleures : Sartoria Panico, Sartoria Pirozzi, Sartoria Solito, Sartoria Formosa et  la Sartoria Ciardi… 

Renato, Enzo et Roberto Ciardi

Je suis accueilli chaleureusement dans la Sartoria Ciardi située au 12, Via Giuseppe Fiorelli à Naples par deux grands gaillards : Vincenzo « Enzo » Ciardi et son frère Roberto Ciardi, les enfants du fondateur de la Maison, l’illustre et toujours rayonnant Renato Ciardi qui nous a tristement quitté à 83 ans au printemps 2017.  Je suis heureux d’avoir pu partager ces moments privilégiés avec la famille Ciardi dans leur atelier de couture produisant des pièces uniques telles que des : costumes business, blazers, vestes sport, smokings, queue-de-pie, pardessus…

Le lieu est reposant, silencieux, élégant. On y respire une odeur de parfum et l’on peut contempler dans le désordre des oeuvres d’art mêlés à des outils vintage de tailleur ainsi que des coupons de tissus ou vestes en cours de réalisation à rez-de-chaussé de l’atelier. La magie opère au sous-sol ou se succédantes sur toute la longueur de la pièce les tables de coupes en bois ainsi que les ciseaux, fers à repasser, images de saints, le journal local Il Giornale, la radio diffusant les match de foot de l’équipe Napoli. le tout mêlé à l’odeur du café et du tabac.

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Portrait de Renato Ciardi arborant un sourire majestueux

Renato Ciardi

Renato Ciardi naît dans le quartier populaire de la Forcella à Naples, le 1er Novembre 1934 d’un père barbier et d’une mère gantière. Il devient très tôt apprenti « garzone », âgé à peine de dix ans, en passant des sartorie prestigieuses de l’époque Antonio Gallo, Roberto Combattente à Naples puis en allant à Rome chez le plus couru des couturiers pour femmes de l’époque Emilio Schuberth , « il sarto delle Dive » (le tailleur des Divas). Après avoir écumé ces « botteghe » il revient à Naples pour enfin fair la rencontre de son deuxième père, son « maestro di vita » (maître de vie, son père spirituel), le grand Maître Tailleur de l’époque : Angelo Blasi. Renato considère Angelo Blasi comme le plus grand tailleur de tous les temps, Angelo Blasi qui habillait toute l’aristocratie napolitaine mais aussi un grand peintre à ses heures perdues. Renato Ciardi, n’avait alors que dix-huit ans.

La Sartoria Ciardi

Vers la vingtaine il prend la décision de voler de ses propres ailes en ouvrant son atelier dans la via Toledo (l’une des artères principales de Naples). Renato Ciardi par conviction n’a jamais servi la classe « gomorra » camorriste napolitaine (comme le font d’autres tailleurs), mais était intimement lié au monde de l’art et par conséquent comptait parmi ses clients :

  • des artistes
  • personnalités du spectacle
  • acteurs de cinéma
  • chanteurs dont Peppino di Capri
  • Fred Bongusto
  • Mariano Rigillo
  • Peppe Barra, …
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Fresque de Maradona dans les quartiers Espagnols à Naples
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Un autre portrait du profil de Renato Ciardi
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Signature d’un tableau du Maitre tailleur (et peintre) Angelo Blasi
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Portrait épique réunissant Antonio Panico et Renato Ciardi
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L’histoire de la Sartoria Ciardi en photos
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Essayage d’un veste croisée avec Enzo Ciardi
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Le sourire légendaire de Renato Ciardi
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En pose avec Renato Ciardi dans la Sartoria

La Sartoria non fa moda, ma fa Sartoria!

En 1960, après plusieurs cambriolages dans son atelier il décide de déménager dans la très chic rue Giuseppe Fiorelli dans le quartier de Chiaia a Naples.

Plus tard, en 1990, ses enfants : Enzo (classe 1964) et Roberto (classe 1968), l’école finie, rejoindront la Sartoria pour la transmission du savoir de O’Mast (Maître) Renato. Renato et Roberto, m’expliquent que leur père n’était pas jaloux de son savoir à la différence des autres tailleurs qui ne partagent pas leur connaissance. Au contraire, Renato Ciardi, les dernières années s’effaçait petit à petit pour mettre dans la lumière des projecteurs ses deux fils. Afin de garder une qualité et constance homogène dans le travail des vestes, Enzo coupe les vestes; Roberto s’occupe de la partie commerciale, prend les mesures des clients, coud les dernières finitions avec Renato tout en supervisant l’atelier.

Renato Ciardi aimait dire : « la Sartoria non fa moda, ma fa Sartoria! » (la Sartoria ne fait pas de la mode, mais de la Sartoria !) .

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Portrait de la famille Ciardi : Enzo, Renato et Roberto
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Enzo Ciardi posé sur sa table de coupe au fond de l’atelier de couture de confection de costumes sur mesure
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Père et fils : Renato & Enzo Ciardi
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Roberto Ciardi supervisant l’avancement des travaux dans la Sartoria
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Roberto et Renato Ciardi en pleine promenade dans les rues chics de Naples
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Un autre portrait de la famille Ciardi : Renato, Enzo et Roberto

La veste sur mesure de la Sartoria Ciardi

Roberto me raconte que le travail dans le temps a changé; les couturiers venaient d’une autre école plus rude et disciplinée mais surtout ils commençaient beaucoup plus tôt. D’où l’importance et la nécessité aujourd’hui de mettre le paquet sur la précision d’une coupe incisive et exemplaire sur nos vestes. Les vestes qui sortent de l’atelier de la Sartoria Ciardi, sont exactement les mêmes que celles produites dans les années soixante-dix. Il faut compter plus de soixante-douze heures pour réaliser un costume sur mesure.

  • Les Ciardi ne travaillent que très peu avec les drapiers italiens, hormis Drapers
  • Nonobstant, ils sont friands de tissus britanniques : flanelles de chez Fox Brothers
  • toiles de laines de chez Holland & Sherry
  • mohairs de chez Harrisons
  • tweeds de chez W. Bill
  • mais aussi de sublimes lins irlandais de chez Spence Bryson pour l’été…

Roberto nous fait constater qu’aujourd’hui la mode est à des vêtements plus légers avec une architecture de vêtement plus légère, des entoilages les plus fins possibles, pas d’épaulettes, peu de doublures… Une veste souple avec :

  • « 3 bottoni stirata a 2 », qui accompagne les mouvements de son propriétaire avec une tout petite emmanchure qui permettrait presque de pouvoir faire de la gymnastique
  • une épaule tombante dite « a mappina » ou encore « a camicia » (montée comme une manche de chemise sans structure, ni épaulette)
  • une poche poitrine « a barchetta »
  • et des poches plaquées « tasche a toppa » ou « tasche applicate »

Une sorte de « seconda pelle » (une deuxième peau). La clientèle c’est ce qu’elle recherche dans la Sartoria Ciardi, et c’est ce qu’elle y trouve !  A Londres, la patrie du tailoring, la veste napolitaine se vend très bien car elle est élégante et moins informelle à la fois, le « neapolitan flavour » ! Une épaule souple avec un soupçon de cigarette, de « rollino ». On oublie trop souvent qu’il y a des heures de « cottura » (de cuisson) au fer de douze kilos qui vous modèlent les courbes de la veste : le « rollato » (le roulé du revers). Les Ciardi, recommandent aussi à leurs clients de porter des vestes hivernales semi-doublées (avec uniquement de la doublure sur les quarts et le dos sans doublure). La veste Ciardi ne se caractérise pas par un signe distinctif ostentatoire mais par une propreté et finitions irréprochables.

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Renato Ciardi de dos avec ses bretelles bordeaux
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Renato Ciardi et son sourire éblouissant
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Un blazer sur mesure bleu chiné de la Sartoria Ciardi
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Ago & Filo : la couture dans l’atelier de la Sartoria Ciardi
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Un couturier de la Sartoria Ciardi
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Le détail d’une veste bespoke : « il taschino a barchetta » (la poche poitrine avec une forme de barque)
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Enzo Ciardi en train d’essayer sa future veste sur mesure en tweed écossais
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Forza Napoli : le calcio (le football), c’est sacré, le Napoli encore plus !
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Veste sur mesure en tweed marron à carreaux fenêtre de la Sartoria Ciardi
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Le ore di cottura (les heures de cuisson) : étape primordiale de repassage pour obtenir le roulotté nécessaire à la bonne tenue d’une vraie veste sur mesure
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Le « puntino » (le petit point) : cette couture servant à maintenir l’entoilage (l’âme, l’architecture de la veste) en sandwitch avec les deux parties de tissu
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Gianni Loti (propriétaire du succulent restaurant de poisson Crudo Re)
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Un manteau sur mesure de la Sartoria Ciardi
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Roberto Ciardi en phase de couture de la griffe Sartoria Ciard
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Et une clope dans l’atelier Sartoria Ciardi : ce qui se passe dans l’atelier de couture, reste dans l’atelier de couture…
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Revers avec le détail de la boutonnière cousue main d’une veste bespoke Sartoria Ciardi
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Couturière au travail
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Epaule souple d’une veste sur mesure Sartoria Ciardi

L’ambition Sartoria Ciardi

L’atelier se compose aujourd’hui d’Enzo, Roberto plus trois autres couturiers et quelques apiéceurs externes produisant une vingtaine de pièces mensuellement. La Sartoria Ciardi devrait s’agrandir pour produire d’avantages de pièces en maintenant son niveau de qualité élevée.

La Sartoria Ciardi a pour ambition (après la crise sanitaire liée au Coronavirus que nous vivons actuellement) de parcourir et conquérir le monde. Après la Corée du sud, Japon, Roberto et Enzo devraient se rendre au Vietnam et en Chine.

Rest in Peace Cher Renato et longue vie aux F.Lli Ciardi !

Stéphane

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Pierre Degand, le Diable est dans les détails

Si vous nous suivez depuis nos débuts dans les colonne du Magazine Gentleman Chemistry gentlemanchemistry.com , vous n’ignorez sans doute pas notre première rencontre avec Pierre Degand (en septembre 2015).

Jeudi soir dernier sur un coup de tête nous avions eu l’idée de nous rendre à Bruxelles. Avant de plier bagage, nous avons pris la peine de contacter Pierre Degand (de façon très informelle sur whats up) pour l’inviter sur le Podcast Gentleman Chemistry. Nous savons l’homme très occupé au quotidien, nonobstant, à notre grande surprise il a très vite accepté notre invitation. En route pour Bruxelles !  

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Michèle Degand & Pierre Degand

Pierre Degand, est un homme passionné par le goût du détail dans toute chose et pour qui le mantra depuis tout petit était de se distinguer de la masse par l’excellence au détriment de la médiocrité et de l’autosatisfaction.

Pierre Degand, fonda en 1983 la Maison Degand dans ce majestueux hôtel de Maître de plus de 2000m2 (très récemment rénové datant de 1913), situé au 415 de l’avenue Louise de Bruxelles. Ce lieu unique, sans doute l’une des plus belles boutiques au monde, est couru par une clientèle avertie de connaisseurs Belges mais aussi d’étrangers à la recherche du raffinement juste, discret et jamais ostentatoire.  La Maison Degand, conseille ses hôtes avec Pierre Degand en croisade contre le faux luxe et le mauvais goût – il a su faire perdurer tradition et travail de qualité d’antan dans cet écrin servant de présentoir aux produits de luxe pour homme qu’il propose à sa clientèle.

J’ai pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de cette interview. Si vous aussi avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à laisser un commentaire en le notant avec 5 étoiles sur Apple Podcast. Vous pouvez également vous abonner sur la plateforme pour ne pas rater une miette des podcasts à venir !  Bonne écoute,

Stéphane

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La mode se démode ou quand le prix s’oublie la qualité reste

Ces derniers temps, vous êtes-vous aussi rendu compte que de plus en plus de nouvelles marques voyaient le jour ? Maisons depuis 2016 ou depuis avant-hier,  marques écho responsables, durables, sociales et sociables,… Des marques qui se positionnent à la pointe d’un combat du type : sauver le monde et des koalas ! Des marques pensant servir leurs ventes avec ce type d’argumentaire à la mode, sans penser réellement à faire le bien pour notre belle planète. Une marque ne sera jamais écolo par nature! Des marques mettant en avant leur argumentaire marketing à la sauce greenwashing bobo gaucho avant même de parler de leur produit. 

Ce qui nous intéresse depuis toujours chez Gentleman Chemistry ? La mode comme produit banal, privé d’histoire à raconter ? Non!  La mode comme object culturel ? Oui! 

Le vêtement peut permettre de raconter des choses sur une période au delà d’un simple jugement esthétique. Après tout, un vêtement à l’origine est fait pour se protéger du froid et couvrir ses parties intimes. Aujourd’hui parler de mode ou de vêtements dans nos colonnes peut sembler futile. L’habit ne fait pas le moine (même si il y contribue).

Ce qui nous passionne, c’est la mode telle qu’on la porte dans la vraie vie (hors podiums excentriques hystériques)! Tout le monde est concerné par le vêtement même ceux qui disent ne pas s’y intéresser ! Le matin, ils sont quand même obligés de choisir de porter ce t-shirt bleu ou bien ce t-shirt blanc ? Notre apparence en dit beaucoup sur notre époque, personnalité, statut social etc. Le seul parallèle comparable à la nécessité de se vêtir nous pouvons le faire avec la nourriture. Oui, car tout le monde mange, tout le monde s’habille. A contrario, tout le monde n’écoute pas de la musique ! Vous nous suivez ?

A l’ère des magazines qui ont la vie dure avec des ventes qui dégringolent et se reposant sur un business model vieillissant, qui consiste à écrire pour leurs annonceurs. La conséquence de ce rapport de force entre les Maisons de mode qui détiennent l’argent en mettant sous pression les éditeurs, est que l’on produit des magazines qui ne sont plus faits pour être lus…  Un magazine n’est pas un objet publicitaire maquillé par du contenu rédactionnel. 

Ce que nous aimons dans le vêtement ? C’est le vêtement comme objet culturel. Il raconte comment où l’on vit et ses effets de domination. Quand on évoque le power suit, pourquoi le costume raconte le pouvoir ? Pourquoi on se libère du costume ? Pourquoi les poches sur les vêtements de femmes sont plus petites (car elles ont des sacs à main) ? Ce qui retient notre attention, c’est ça, la culture par le vêtement. Le cirque de la mode, créer des collections pour faire acheter, surconsommer… Nous nous reconnaissons pas dans cette mode qui produit une collection en effaçant la précédente. A ce niveau, nous sommes dans la production en série industrielle, pour tout le monde, dans le marketing, dans la vente… Nous sommes, dans comment on pousse les gens à porter ce qu’ils avaient dans leur placard pour mettre autre chose dont ils n’ont pas besoin! A ce stade, nous ne parlons plus de culture du vêtement, mais de choses produites sur le tas, de consommable, de jetable. 

La culture ça se chérie. La mode ça efface, ça brule, ça appauvrit des populations entières du tiers monde qui produisent cette mode! Les cycles de mode s’accélèrent, il y a de plus en plus de défilés de collections. Quel drame que ça peut-être pour cette influenceuse de porter cette paire de chaussures de 2017 en 2020. La mode, c’est l’inverse de ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse ? Redonner de la valeur et de la noblesse au temps !  Au temps qu’il faut pour produire avec des matériaux de premier choix en se perfectionnant et en se remettant en question au quotidien pour créer des produits exceptionnels, uniques et en petite séries. Des vêtements simples et bien faits qui vieillissent avec vous mais surtout qui se portent au quotidien dans la vraie vie ! 

Pour nous, le vêtement est plus intéressant que la mode. De nos jours, nous avons perdu de vue l’indicateur du combien ça coûte à faire et du combien ça coûte en magasin. Le luxe c’est du temps passé à fabriquer un produit. Une veste de tailleur en grande mesure vaut le prix de 80 heures de travail, tout comme pour une chemise réalisée à la main où il faut compter 6 heures de travail. C’est ça le luxe, pas une Croc Balenciaga à 600€ !

On vit dans une époque où les gens s’intéressent de plus en plus au spectacle de la mode mais de moins en moins au produit en lui même. Aujourd’hui ce qui a le plus d’importance, c’est de pouvoir raconter à ses proches que Kim Kardashian est assise au premier rang dans ce lieu incroyable où est installé le catwalk. Des marques sont construites en superficialité sur / et par des influenceurs,  sur des symboles, sur du vent, plutôt que sur le vêtement lui même. Nous ne mangeons pas cette soupe là! 

Nous adorons quand nous trouvons des références dans les collections : à une période, à un film ou à une œuvre d’art. C’est quand même fou qu’une nouvelle collection brûle la précédente. Tous les six mois, ces vêtements si révolutionnaires qui se voient déjà périmées. La mode pour nous, c’est de mettre du beau dans la vie des gens et pas de voler l’argent des gens. Nous sommes persuadés que plus on connaît la mode, moins on acheté des vêtements. La mode ne produit plus des vêtements qui stimulent les gens qui sont avertis.

Nous aimerions que les marques fassent de beaux vêtements dans le respect des gens qui les font et dans le respect de leurs clients. Que les gens portent des vêtements à leur taille et qu’ils les fassent vieillir avec eux en les usant au lieu d’en racheter de façon frénétique. Que les marques fassent le choix entre faire de beaux produits ou faire de l’argent à grande échèle. Ce qui est sur c’est que faire des produits d’exception ça prends du temps et que quand le prix s’oublie la qualité reste!

Stéphane

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