Par une chaude journée pluvieuse de Florence, nous décidons, après avoir salué notre ami Simone Righi (voir article Frasi), de traverser le Ponte Vecchio pour rejoindre l’atelier du bottier sicilien: Calogero Mannina.
In una giornata calda e piovosa di Firneze, decidiamo, dopo aver salutato il nostro amico Simone Righi (vedi articolo Frasi), di attraversare il Ponte vecchio per raggiungere il laboratorio del calzolaio siciliano: Calogero Mannina.
C’est en 1953 que naît l’atelier artisanal de Calogero Mannina, via De’ Barbadori, juste après le Ponte Vecchio de la capitale toscane. Calogero Mannina nous a quitté prématurément en septembre 2014 en nous léguant son œuvre. Son fils, Antonio Mannina, s’occupe de la partie stylistique en dessinant les collections prêt-à-porter et en choisissant les peausseries et, également, de la partie commerciale en gérant la boutique de via Guicciardini.
Fu nel 1953 che nacque il laboratorio di Calogero Mannina, via De’ Barbadori, dubito dopo il Ponte Vecchio della capitale toscana. Calogero Mannina scompare prematuramente nel settembre 2014, legandoci la sua opera. Suo figlio, Antonio Mannina, si occupa della parte modellistica disegnando le collezioni di prêt-à-porter, scegliendone anche i pellami, ma anche, della parte commerciale e della gestione del negozio di via Guicciardini.
Ses élèves (deux Japonais et un Italien), eux, oeuvrent sur le travail manuel des différents modelés de souliers sur mesure en fonction des exigences de la clientèle (japonaise, chinoise, coréenne, américaine mais aussi italienne).
I suoi alunni (due Giapponesi e un Italiano), loro, operano sul lavoro manuale dei vari modelli di scarpe su misura adeguandosi alle esigenze della clientela (giapponese, cinese, coreana, americana ma anche italiana).
Encore une fois, il est question d’un travail de passionnés où chaque phase d’élaboration du soulier est faite sans compter son temps et dans un silence religieux. Nous sommes bercés, uniquement, par le bruit de la pluie et celui du marteau frappant les clous entre la forme et le futur soulier.
Travail d’un soulier Mannina
Il faut compter deux à trois jours de travail pour réaliser une paire de souliers sur mesure de l’atelier Mannina (quatre jours pour un cousu Goodyear).
Ancora una volta, qui è questione di un lavoro di appassionati, dove ogni fase di elaborazione della scarpa è effettuata senza contare il proprio tempo in un silenzio sacerdotale. Siamo cullati, unicamente, dallo sfondo sonoro del rumore della pioggia e quello del martello che batte i chiodi tra la forma e la futura scarpa.
Lavorazione della scarpa Mannina
Bisogna contare dai due ai tre giorni per realizzare un paio di scarpe su misura del laboratorio Mannina (quattro giorni per una costruzione Goodyear).
1) On commence par prendre les mesures des pieds du client avec crayon et papier.
1) S’inizia a prendere le misure dei piedi del cliente con carta e matita.
2) Ensuite on crée ses formes personnelles (bois ou plastique; ce dernier est plus résistant.) qu’on modifiera successivement avec l’ajout de bouts de cuir ou en limant pour les modeler.
2) Inseguito, sono create le forme personali (legno o resina; quest’ultima più resistente.) che verranno modificate successivamente con l’aggiunta di pezzi di pelle o limandole per modellarle.
3) Quand la forme est prête, on l’habille avec du scotch papier pour ensuite y dessiner le modèle du client.
4) On crée la ‘‘mascherina’’ (la claque/ l’empeigne) et le ‘‘gambetto’’ (garant) et la pointe. On crée aussi le modèle pour la doublure en faisant attention de ne pas superposer les morceaux.
5) Ensuite vient la jointure externe cousue à la machine.
3) Quando la forma è pronta, la si riveste di nastro adesivo di carta per poi disegnarci direttamente sopra il modello del cliente.
4) Si crea la mascherina, il gambino e la puntina ma anche la fodera facendo attenzione a non fare combaciare i pezzi.
5) Inseguito la giunteria esterna, cucita a macchina.
6) La peau de veau de la doublure est montée sur l’embauchoir. La base est très importante. On met les renforts, les contreforts et la pointe.
7) Le montage s’effectue à la main avec les clous.
6) La pelle di vitello della fodera è montata direttamente sulla forma. La base è molto importante. Si mettono i rinforzi, i contrafforti e i puntali.
7) Il montaggio si effettua a mano con i chiodi.
8) La trépointe du Blake est collée à la base de celui-ci vers l’intérieur de la chaussure (rappelons qu’il y a deux grands types de fabrication pour un soulier, la couture Blake, qui est une couture « simple et directe » et la couture « double sur trépointe » : le Goodyear. Chacun de ces deux modes de fabrication connaissant quelques variantes.).
8) Il guardolo del Blake viene incollato alla base di quest’ultimo verso l’interno della scarpa (ricordiamo che ci sono due tipi di lavorazioni per una scarpa, la cucitura Blake, che è una cucitura « semplice e diretta »e la cucitura « doppia sul guardolo » : Goodeyear. Ognuna di queste lavorazioni ha delle varianti.).
9) Ensuite on colle la semelle qui est ouverte en partie pour, ensuite, y effectuer la couture.
9) Inseguito si colla la suola aperta in parte per, poi, effettuarci la cucitura.
10) Une fois la semelle cousue à la main, on enlève de la forme l’assemblage et on commence à coudre la chaussure.
11) On replace le tout en forme pour procéder à la fermeture avec la colle de façon à protéger la semelle.
10) Una volta la suola cucita a mano, si toglie dalla forma l’assemblaggio e si incomincia a cucire la scarpa.
11) L’insieme è rimesso su forma per procedere alla chiusura con colla in modo da proteggere la suola.
12) On place les talons se composant de différentes couches de cuir collées les unes aux autres puis fixées avec des clous.
13) Et, pour terminer, la dernière couche, le sauve-talon en caoutchouc et cuir ou tout en cuir.
12) Si mettono i tacchi composti di vari strati di lamelle di cuoio incollate, ognuna tra di loro poi fissate con i chiodi.
13) Per finire, l’ultimo strato, il salva tacco di gomma e cuoio o tutto in cuoio.
Futur de Mannina ?
« Rester dans le petit tout en continuant à aimer toujours et avec autant de passion notre produit. Nous avons eu toutes sortes de propositions d’agrandissement que mon père a décliné« .
Futuro di Mannina ?
« Rimanere nel piccolo e allo stesso tempo continuare ad amare sempre con la stessa passione il nostro prodotto. Abbiamo avuto qualsiasi tipo di proposta di ingrandimento che mio padre ha sempre declinato « .
Ce qui me marque toujours dans tout ça c’est que ce sont les américains et les japonnais qui font vivre cet artisanat d’exception!
En tout cas très belle photos! Très beau sujet!
GC
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Bonjour Guilhem,
Vous avez absolument raison concernant les acheteurs Américains et Japonais.
Merci beaucoup! G.C.
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